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Sir Robert Knolles est un capitaine anglais, né vers 1317 (?), mort en 1407. Originaire du Cheshire, de bonne famille, il servit d'abord sous sir Thomas Dagworth au siège de La Roche-Derrien, en juillet 1346. II était déjà chevalier en 1351, quand il prit part au fameux combat des Trente. Après avoir servi plusieurs années en Bretagne, il amena 300 hommes et 500 archers, en 1356, pour aider Henry de Lancaster à ravager la Normandie. En 1357, il assista au siège de Rennes et battit les Français devant Honfleur. Il avait dès lors organisé sa « grande Compagnie », à la tête de laquelle il ravagea méthodiquement, pendant longtemps, la Normandie et la vallée de la Loire sous son propre drapeau. Le 10 mars 1359, il s'empara de la ville d'Auxerre, dont il tira une rançon énorme; la même année, il parla, dit-on, d'aller chercher le pape dans Avignon, et il fit Du Guesclin prisonnier, en Bretagne. Jean de Montfort n'eut pas de capitaine plus affidé que lui dans sa lutte contre Charles de Blois; on le trouve en septembre 1364 assiège d'Auray, et il contribua grandement au gain de la bataille d'Auray (29 septembre), où Charles de Blois fut tué. De Jean de Montfort, il reçut en récompense les seigneuries de Derval et de Rougé. En 1367, il accompagna le prince Noir dans son expédition au delà des Pyrénées et se battit très bien à Najara (3 avril). Ses campagnes de 1363 et de 1370 en Aquitaine et en Poitou furent assez heureuses. Il était à Derval quand Edouard III lui offrit le commandement d'une armée d'invasion, forte de 1500 hommes d'armes et de 4000 archers, qui partit en effet de Calais sous ses ordres le 22 juillet 1370. Il pilla les faubourgs d'Arras, fit des démonstrations devant Reims et Paris, sans réussir à décider les Français au combat. Cependant la discipline de son armée laissant à désirer, les jeunes seigneurs qui s'y trouvaient ne cachaient pas leur mépris pour l'aventurier, le « vieux bandit » qui leur avait été donné comme chef; ils se firent battre par Du Guesclin à Pontvallain (4 décembre), et Knolles, réduit à l'impuissance, retourna à Dorval. Cet échec diminua la situation de Knolles en Angleterre, mais le « sire de Derval » demeura en Bretagne l'homme de confiance de Jean de Montfort; il réussit, en 1373, à faire lever à Du Guesclin le siège de Dorval. On le trouva ensuite guerroyant en Aquitaine (1374), contre les Espagnols (1377), avec l'expédition de Thomas, comte de Buckingham, qui fit en 1380 une promenade militaire, de Calais par la Champagne et la vallée de la Loire, en Bretagne. En avril 1381, il était de retour en Angleterre. Il aida Richard II à réprimer la rébellion de Wat Tyler. Après cela, il vécut dans le retraite, soit à Londres, soit à Sculthorpe, dans le Norfolk. Il avait amassé une fortune énorme et prêta fréquemment de l'argent à Richard Il. Avec ses rivaux en brigandage, sir John Hawkwood et sir Hugh de Calveley, il fonda un hôpital anglais à Rome. Une Knolles Almeshouse, qu'il fonda à Pontefract, a existé jusqu'en 1901. Marié avant 1360, Robert Knolles n'a pas laissé d'enfants légitimes. Son nom, que les Anglais écrivaient Knolles, Knowles ou Knollys, est défiguré, dans les anciens écrits français, en Canole ou Canolles. (L.). | ||
Richard Knolles est un historien anglais, né vers 1550, mort avant juillet 1610. Fellow de Lincoln College, à Oxford, il fut invité, après 1571, par sir Peter Manwood, à prendre la direction de l'école secondaire de Sandwich (Kent). On ne sait rien de plus sur sa vie. Knolles est connu comme l'auteur d'une Generall Historic of the Turkes front the first beginning of that Nation (Londres, 1603, in-fol.), sans valeur historique, mais qui passe pour bien écrite; cet ouvrage fut souvent réédité au XVIIe siècle; la dernière édition, revue et augmentée, parut de 1687 à 1700, en 3 vol. in-fol., par les soins de sir Paul Rycaut. Southey, Hallam, ont fait l'éloge du livre de Knolles. Byron, peu de temps avant sa mort, écrivait : Old Knolles was one of the first books that gave me pleasure when a child; and I believe [...] it gave perhaps the oriental colouring which is observed in my poetry.Knolles a publié une traduction en anglais de la République de Bodin (1606), et traduit la Britannia de Camden. (L.). |
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