Le Kizil-Irmak

Dans l'Antiquité, le fleuve était considéré comme une frontière importante entre les royaumes hittite et phrygien. Le Kizil-Irmak est mentionné dans de nombreux récits historiques, notamment dans ceux d'Hérodote, à qui l'on doit une description de la bataille de l'Halys, entre  les Mèdes et les Lydiens (585 avant JC). La mythologie grecque lui fait aussi une place. Dans l'épopée d'Héraclès, le héros traverse le fleuve en sautant sur des pierres pour atteindre la ville de Cappadoce. Dans un autre récit, les Argonautes naviguent sur le fleuve pour atteindre le royaume de Phrygie.

Les chrétiens orthodoxes turcs en ont fait aussi un pôle d'attraction. Le monastère de Kursunlu, situé près de la ville de Yozgat, est pour eux un lieu de pèlerinage, en raison de sa proximité avec le fleuve.

Au fil des des siècles, le Kizil-Irmak a  été utilisé pour le transport de marchandises et de personnes. Les navires naviguaient sur le fleuve depuis la mer Noire jusqu'à la ville de Kirsehir, où les marchandises étaient ensuite transportées par voie terrestre vers d'autres parties de la Turquie.

Aujourd'hui, le fleuve est important pour l'irrigation et la production d'énergie hydroélectrique. Le barrage de Keban est l'un des plus grands barrages de Turquie et produit une quantité significative d'électricité pour le pays. Il existe également d'autres barrages importants sur le Kizil-Irmak, tels que le barrage de Sariyar, le barrage de Sögütlü et le barrage de Altinkaya. Ces barrages ont été construits pour aider à la régulation du débit du fleuve et pour aider à prévenir les inondations dans les régions environnantes.

Le Kizil-Irmak est également connu pour sa biodiversité, et pour sa beauté naturelle, avec des gorges spectaculaires, des vallées verdoyantes et des paysages montagneux.