| Jérôme (saint et docteur de l'église), Hieronymus, naquit vers l'an 331; à Stridonia, aujourd'hui Strigau, en Croatie. Son père l'envoya à Rome, où il acquit, sous le grammairien Donat, une connaissance parfaite des littératures latine et grecque. Après avoir lavé les fautes de sa jeunesse dans les eaux du baptême, qu'il reçut à l'âge d'un peu moins de 30 ans, il visita la Gaule en passant par Aquilée. C'est dans cette ville qu'il se lia avec Rufin, dont il fut plus tard l'antagoniste à l'occasion d'Origène. Il se rendit de là à Stridonia, sa ville, d'où il retourna à Rome, avec l'intention d'aller s'ensevelir dans la retraite en Orient. - Saint Jérôme, par Albrecht Dürer (1521). II séjourna à Antioche et se retira dans le désert entre la Syrie et l'Arabie. Il s'y livra à l'étude, surtout à celle de l'hébreu, et à toutes les austérités de la pénitence. Il fut élevé au sacerdoce à Antioche, vers 376 ou 377, par Paulin, évêque de cette ville, fit un pèlerinage aux lieux saints, et se rendit en 380 à Constantinople pour y étudier la théologie sous saint Grégoire de Nazianze, qu'il appelle souvent son maître. Il accompagna l'évêque d'Antioche à Rome, et assista au concile qu'y tint en 382 le pape saint Damase, dont il fut le secrétaire. - Saint Jérôme, le voyageur. Miniature de la Bible de Charles le Chauve (IXe s.). Après la mort de ce pape, en 384, saint Jérôme retourna à Jérusalem en 385. Il fit un voyage en Egypte, pour voir le célèbre aveugle Didyme à Alexandrie et les monastères de la vallée de Nitrie. Livré à ses travaux sur la Bible, il acheva ses jours dans la grotte où repose son corps, près de celle la légende fait naître Jésus à Bethléem. Il fut persécuté par Pélage, dont il avait combattu l'hérésie, et mourut en 420. | |