| Jean Italos, est un philosophe byzantin de la fin du XIe siècle, en faveur auprès de Michel VII (1071-1078). D'origine italienne, ainsi que son nom l'indique, il avait élu domicile à Contantinople à une époque qu'on ne saurait fixer. Il fut employé comme ambassadeur; mais il est surtout connu comme philosophe. Disciple, puis adversaire de Michel Psellos, il lui succéda dans la dignité de chef des philosophes (upatos philosophon), d'où le nom de Jean Hypatus qu'on lui donne quelquefois. II s'appliqua. à commenter et à élucider les écrits d'Aristote, de Platon et des néoplatoniciens. Homme d'action, il soutint de nombreuses contreverses avec les philosophes de son temps, Eustratios de Nicée et Léon de Chalcédoineen particulier. Anne Comnène nous a laissé un portrait très vivant de son caractère actif et un peu turbulent de controversiste; elle ne le ménage point. A l'en croire, Jean n'aurait été qu'un sophiste, beau parleur, sans culture profonde. En réalité, Jean fut un dialecticien serré, ayant assez de talent et de prestige pour se créer de nombreux disciples. Puis il devait avoir des idées, au moins sur deux questions brillantes alors : la nature de l'âme et les images. Elles lui valurent en effet un anathème publie en 1084. Sur la nature de l'âme, il semble que Jean suivait la doctrine d'Aristote. Nous avons de ce philosophe : 1° un ensemble de quatre-vingt-treize Réponses à des demandes de personnages haut placés; 2° un Commentaire sur les livres II, III et IV des Topiques d'Aristote (L'Organon); 3° un Commentaire sur Aristote (Peri ermeneias); 4° un traité de dialectique; 5° un précis de rhétorique (Methodos tes retorikes kata sunopsin). (Beaulieu). | |