| Johannes Hus ou Huss est un hérésiarque, né en 1373 Hussinetz, en Bohème, de parents pauvres, entra dans l'état ecclésiastique, devint en 1409 recteur de l'Université de Prague, et fut choisi pour confesseur par la reine de Bohème, Sophie de Bavière. Ayant eu connaissance des doctrines du réformateur anglais John Wicleff, il les embrassa avec chaleur, rejetant l'autorité du pape, attaquant les vices du clergé, les excommunications, les indulgences, le culte de la Vierge et des saints, la communion sous une seule espèce, etc. et fit rapidement de nombreux partisans. - J. Huss (1373-1414). Jean Huss soutint ses opinions dans plusieurs écrits, notamment dans un Traité de l'Église. Déféré pour cet ouvrage au Saint-Siège, il fut excommunié par le pape Alexandre V, et en appela au concile de Constance. Il se rendit à ce concile en 1414, muni d'un sauf-conduit de l'empereur : il y fut déclaré hérétique. Ayant refusé de se rétracter, il fut, malgré son sauf-conduit, livré au bras séculier, et brûlé vif à Constance en 1415. Il déploya jusque sur le bûcher un caractère indomptable. Sa mort souleva toute la Bohème et devint le signal d'une guerre sanglante. La collection des oeuvres de Jean Huss a été publiée en 1558 à Nuremberg, 2 vol. in-fol., avec une préface de Luther, et réimprimée en 1715, sous le titre de Joannis Hussi et Hieronymi Pragensis confesserum Christi historia. Bonnechose a publié en 1846 ses Lettres, en latin, avec traduction française. - Statue de Joannes Huss, à Prague. Photo : © Angel Latorre, 2008. | |