| Sir John Frederick-William Herschel est un astronome, fils de sir William Herschel, né à Slough, près de Windsor, le 7 mars 1792, et mort à Collingwood le 11 mai 1871. Il fit de brillantes études à Cambridge où il fut reçu fellow en 1813, et, dès la même année, la Société royale de Londres l'élisait comme correspondant, à la suite d'une communication sur une remarquable application du théorème de Cotes. John Herschel sembla vouloir tout d'abord se consacrer spécialement à la mathématique pure; il fondait, dès 1813, avec Peacock et Babbage, l'Analytical Society de Cambridge, prenait une part active aux publications de cette Société et contribuait à introduire en Angleterre la notation différentielle et les méthodes de calcul infinitésimal du continent par la traduction (avec Peacock) de l'ouvrage de Lacroix et le recueil d'exemples qu'il y ajouta (1820, avec Babbage). En même temps, John Herschel présentait à la Société royale divers mémoires sur des questions d'analyse; mais bientôt il était tenté par la physique et la chimie, se retirait à Slough, près de son père, pour y poursuivre ses expériences, et l'y aidait pour ses dernières observations. Mais ce ne fut qu'après la mort de William Herschel qu'il s'adonna sérieusement à l'astronomie en revisant (avec James South) les observations de son père relatives aux étoiles doubles (Philos. Trans., 1825) et aux nébuleuses (Philos. Trans., 1833). - John Herschel (1792-1871). Elu secrétaire de la Société royale (1824), il vint se fixer à Londres, prit une part active à la fondation de la Société astronomique, dont il fut choisi comme président en 1827 et dans les Mémoires de laquelle il publia le catalogue de 3346 nouvelles étoiles doubles. Marié en 1829, John Herschel perdit sa femme en 1832; l'année suivante, il s'embarquait pour le cap de Bonne-Espérance afin d'y observer le ciel austral (à Feldhausen). Il y resta, à ses frais, jusqu'en 1838, et l'ensemble des résultats qu'il obtint furent réunis dans un gros volume in-4 (Results of astronomical observations), paru en 1847 et qui représente un travail énorme. Nommé baronnet (malgré lui) à son retour en Angleterre, président de la Société royale en 1848, membre associé de de l'Académie des sciences de Paris en 1855 (en remplacement de Gauss), il accepta en 1850 le poste de directeur de la monnaie à Londres, le résigna en 1855 pour des motifs de santé et se retira à Collingwood, où il reprit la première tâche qu'il avait abordée en astronomie, dresser des catalogues complets des nébuleuses et des étoiles doubles. Son travail ne fut publié qu'après sa mort. (T.). Théorie physique du Soleil de John Herschel - J. Herschel admet la théorie physique du Soleil émise par son père, en la complétant ainsi dans son Mémoire de 1847 et dans son ouvrage Outlines of Astronomy (1849). Les points noirs qui se trouvent sur la partie du disque du Soleil exempte de taches, et qui changent continuellement, sont dus à un milieu lumineux flottant dans une atmosphère transparente et obscure; et les raies lumineuses, appelées facules, qui se trouvent dans le voisinage des grandes taches, sont les sommets de vagues immenses dans les régions lumineuses de l'atmosphère du Soleil.
| En bibliothèque - En dehors des ouvrages mentionnés ci-dessus, John Herschel a fait insérer un grand nombre de mémoires et d'articles sur les sujets scientifiques les plus divers dans différents recueils et revues, et montra sous ce rapport un talent de vulgarisateur analogue à celui d'Arago. On doit signaler surtout dans l'Encyclopaedia Metropolitana son Traité sur la théorie de la lumière (1831), où il se prononça pour l'hypothèse des ondulations; son Discours sur la Philosophie naturelle (1831) et son Traité d'astronomie (1836), tous deux traduits en français; il développa le dernier dans un volume, Outlines of Astronony (1849), qui eut onze éditions de son vivant. - J. Herschel, héros d'un canular lunaire. | | |