| Haller (Albrecht de), célèbre médecin et écrivain né à Berne le 16 octobre 1708, mort à Berne le 12 décembre 1777. Il étudia à Tubingue, à Leyde, à Paris et à Bâle et suppléa Mieg dans la chaire de cette dernière université. Un amphithéâtre d'anatomie ayant été construit à Berne en 1734, Haller l'inaugura, puis en 1736 passa à Göttingue comme professeur d'anatomie, de chirurgie et de botanique; il enseigna là pendant dix-sept ans; c'est lui qui planta le jardin de Göttingue en 1739 (La botanique au XVIIIe siècle); il y créa un hospice de maternité et fonda un cabinet d'anatomie. Il revint à Berne en 1753 et occupa plusieurs charges. Haller a exercé une influence extraordinaire sur les progrès de la physiologie et de la médecine scientifique; parmi ses principales découvertes nous ne mentionnerons que celle de l'irritabilité. (Dr L. Hn.). | |
| Haller (Albrecht de), botaniste et administrateur suisse, fils du précédent, né à Berne en 1758, mort à Berne le 1er mars 1823. Sa vie politique se compose de nombreuses missions diplomatiques concernant son pays et d'une participation très active à l'élaboration de la législation civile bernoise. Comme son père, il avait une prédilection marquée pour la botanique, surtout pour la flore helvétique. Il a laissé sur ce sujet de nombreux manuscrits. Longtemps domicilié à Genève, il légua à cette ville son magnifique herbier. (E. K.). |
| Karl-Ludwig von Haller est un jurisconsulte et historien suisse, petit-fils du grand A. Haller, né à Berne le 1er août 1768, mort à Soleure le 20 mai 1834. D'abord secrétaire du conseil de Berne, il se retira à Erlangen, puis à Vienne pendant la période troublée de 1801 à 1806. De retour à Berne, il professa le droit public à l'Académie et devint membre du petit conseil de la République. Venu à Paris pour la publication française de son livre capital, la Restauration de la science politique, il y poussa jusqu'à l'extrême ses principes légitimistes en abjurant le protestantisme, par une lettre célèbre adressée à sa famille et maintes fois réimprimée. Il entra ensuite aux Débats sous les auspices de Bonald, puis comme publiciste au ministère des affaires étrangères. En 1830, il venait d'être nommé professeur à l'Ecole des chartes lorsque la révolution de Juillet le força à retourner en Suisse. Rayé comme magistrat bernois lors de son abjuration, il s'établit dans le catholique canton de Soleure et devint membre des conseils de son canton d'adoption. Outre le grand ouvrage cité plus haut, on doit à Haller : De la Constitution des Cortès d'Espagne; Histoire de la révolution religieuse ou de la Réforme protestante dans la Suisse occidentale; Etude historique sur la révolution d'Espagne et de Portugal. Cette branche catholique de la famille de Haller s'est éteinte en avril 1893. (E. Kuhne). |
| Haller von Hallersten (Le P. Augustin). - Astronome né en Carniole le 18 août 1703, mort à Pékin en 1774. D'une vieille famille d'origine allemande, qui était passée au XVIe siècle en Transylvanie et à laquelle la langue magyare doit quelques-uns de ses premiers littérateurs, il entra fort jeune dans la Compagnie de Jésus, partit en mission pour la Chine en 1735, s'acquit rapidement la réputation d'un savant de premier ordre et succéda à Koegler en 1746 comme mandarin-président du tribunal des mathématiques de Pékin. On lui doit une foule d'observations astronomiques, aussi utiles que variées, dont les résultats se trouvent consignés dans les Philos. Transactions (1746-52), dans les Novi Commentarii de l'Académie de Saint-Pétersbourg (t. IX et XIX), dans l'Astron. Jahrbuch de Bode (1776), etc.; la plupart ont été réunies sous le titre : Observationes astronomicae (Vienne, 1768, 2 vol. in-4). Il est aussi l'auteur d'une nouvelle méthode pour le calcul de la distance des centres du Soleil et de la Lune pendant les éclipses solaires. Il a enfin levé, au cours d'excursions scientifiques, une carte de la Tartarie et un plan de Macao et de ses environs. (L. S.). |