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Guevara (Antonio). - Ecrivain espagnol, né vers 1480, dans l'Alava, mort en 1545, entra dans l'ordre des Franciscains, devint prédicateur et historiographe de Charles-Quint, puis évêque de Cadix et de Mondonedo. On a de lui, outre des Sermons, un ouvrage intitulé : Marco Aurelio (Valladolid, 1529), traduit en 1531 par Berthault de Lagrise sous le titre de Livre doré de Marc-Aurèle, et en 1555 par Herberay des Essars sous le titre d'Horloge des Princes : c'est une espèce de roman moral analogue à la Cyropédie, dans lequel l'auteur trace la vie du prince le plus parfait de l'Antiquité, pour l'offrir en modèle à Charles-Quint; c'est de cet ouvrage (I. III, ch. ni) que La Fontaine a tiré le fond du discours qu'il prête au paysan du Danube. On a aussi publié de lui Encomium vitae rusticae et un Recueil de Lettres, Valladolid, 1539, qui contient l'histoire de la révolte des Communeros en 1522, et qui a ôté traduit en français sous le titre d'Épîtres dorées. Comme écrivain, on loue sa pureté; comme historien, on suspecte sa véracité : Heumann l'appelle Mondacissimus.
Guevara (Luis Velez de). - Ecrivain, surnommé le Scarron de l'Espagne, né en 1574 à Ecija, mort en 1644, exerçait la profession d'avocat, et faisait souvent rire les juges sur leur siège par ses plaidoiries spirituelles. Il composa plus de 400 comédies, pleines d'esprit et de gaieté, mais perdues pour la plupart; des romans de moeurs, dont le plus célèbre est le Diable boiteux (Diablo cojuelo), Madrid, 1648, si heureusement imité par Lesage.
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