| Guarini ou plutôt Guarino, né à Vérone en 1370, mort en 1460, fut l'un des restaurateurs des lettres en Italie, et le premier qui y ait donné des leçons publiques de langue grecque. Il avait fait le voyage de Constantinople, et reçu des leçons de Chrysoloras. Il a laissé des écrits peu connus aujourd'hui, et dont le plus remarquable est une traduction latine des XVII livres de Strabon. | |
| Guarini (Jean-Baptiste), poète né à Ferrare en 1537, petit-fils du précédent. Il remplaça son père, Alexandre, dans la chaire des humanités de l'université de Ferrare, fut lié d'une amitié intime avec le Tasse, qu'il défendit dans la suite avec le plus grand zèle. Après avoir été quatorze ans attaché au duc de Ferrare, sans recevoir de récompense, Guarin passa successivement au service du duc de Savoie du duc de Mantoue et du grand-duc de Florence, Ferdinand, et n'eut guère plus à se louer de ces trois princes. Toutefois ses disgrâces ne l'empê chèrent pas de se livrer au commerce des Muses, et de composer plusieurs ouvrages. Vers-la fin de sa vie il se retira à Venise, et mourut en 1612. Nous ne citerons de tous les écrits de Guarini que le célèbre poème intitulé il Pastor fido, si souvent imprimé et traduit dans presque toutes les langues de l'Europe. |
| Guarini (Camille). - Architecte et littérateur, né à Modène en 1624, mort en 1683, appartenait à l'ordre des Théatins, et enseigna les elles-lettres et la philosophie avant de se faire architecte. Le duc de Savoie l'appela à sa cour en 1668, comme architecte et lecteur. Guarini a élevé en Italie et à l'étranger un grand nombre de monuments : à Turin, le palais du prince royal et du prince de Carignan, la chapelle royale, l'église Saint-Laurent, le collège des notes; à Vicence, l'église Saint-Gaétan; à Modène, le couvent des Théatins; à Messine, celui des Somasques; à Lisbonne, l'église Sainte-Marie de la Providence; à Paris, l'église Sainte-Anne et la maison des Théatins. Il est de l'école de Borromini, époque de déclin. Comme écrivain, on lui doit, entre autres ouvrages Placita philosophica, Paris, 1665; Trattato di fortifcazione, Turin, 1676; Leges temporum et planetarum, 1678; Coelestis mathematica, 1683; Architectura civile, 1737, 2 vol. in-fol., ouvrage qui contient les plans de la plupart de ses monuments. |