| Gruner (Wilhelm Heinrich Ludwig). - Dessinateur et graveur allemand, né à Dresde le 24 février 1801, mort à Dresde le 27 février 1882. Elève de Krüger, puis de Longhi et d'Anderloni à l'Académie de Milan. Il voyagea beaucoup et séjourna longuement en Italie, où il exécuta des planches pour I Mosaici della capella Chigi (Rome, 1839) et pour l'ouvrage de Passavant sur Raphaël (1839). Pendant son séjour en Angleterre, il publia : Decorations and stuccoes of churches and palaces of ltaly (Londres, 1844; édit. augm., 1854, gr. in-fol.); décora, dans le style italien du XVIe siècle, le pavillon du jardin du palais Buckingham (il a gravé ces compositions, 1846, ,15 pl. in-fol.), et mit au jour son grand ouvrage : Specimens of ornamental art (1850, 80 pl. gr. in-fol.), ainsi que The Caryatides from the Stanza dell Eliodoro in the Vatican (1852), etc. Wilhelm Gruner dirigea ensuite les travaux de décoration au palais Buckingham et au château d'Osborne, et alla, en 1858, professer l'art de la gravure à l'Académie de Dresde. Il devint conservateur du cabinet des estampes de cette ville. Ses dernières publications, très importantes, sont : Die Bas-reliefs an der Vorderseite des Doms zu Orvieto (Leipzig, 1858, 83 pl. in-fol.) et Lo Scaffale; or, Presses in the sacristy of Santa Maria della Grazie at Milan, d'après les fresques de Bernardino Luini (Londres, 1860, in-fol.); A Selection of the art treasures in the Green Vaults at Dresden (Dresde, 1862, in-fol.); The Terra-cotta architecture of North-Italy (Londres, 1867). (G. P-i.). | |
| Gruner (Emmanuel Louis). - Ingénieur et savant français, né à Berne le 11 mai 1809, mort à Beaucaire (Gard) le 26 mars 1883. Il vint terminer ses classes au collège Bourbon, à Paris, fut reçu en 1828 à l'Ecole polytechnique, où cinq places étaient alors réservées aux Suisses, se fit naturaliser en 1830, entra, la même année, à l'Ecole des mines et fut successivement promu : ingénieur ordinaire en 1835, ingénieur en chef en 1847, inspecteur général en 1866. Il avait, de 1835 à 1847, enseigné la chimie et la métallurgie à l'Ecole des mineurs de Saint-Etienne. De 1852 à 1858, il fut directeur de cet établissement et, de 1858 à 1872, professeur de métallurgie à l'Ecole des mines de Paris. En 1872, il fut appelé à la vice-présidence du conseil général des mines. Il prit sa retraite en 1879. L'oeuvre scientifique d'Emmanuel Gruner, d'une très haute valeur et d'une portée considérable, peut se diviser en deux parties distinctes, correspondant à peu près exactement aux deux grandes étapes de sa carrière administrative : la première, contemporaine de son séjour à Saint-Etienne, a plus spécialement trait à la géologie et consiste essentiellement dans la carte géologique du département de la Loire et dans la topographie des bassins houillers de la Loire et de la Creuse; la seconde, postérieure à 1858, est entièrement consacrée à la métallurgie, principalement à celle du fer. Les écrits qu'il a publiés sur ces deux matières se composent : 1° d'un nombre considérable de mémoires et de notes insérés dans divers recueils (Annales des mines, Annales de la Soc. d'agriculture, sciences et arts de Lyon, Bulletin de la Soc. géolog. de France, Bulletin de la Soc. de l'Industrie minérale, Comptes rendus de l'Académie des sciences de Paris, etc.); 2° des ouvrages suivants : Essai d'une classification des principaux filons du plateau central de la France (Lyon, 1856, in-8); Description des anciennes mines de plomb du Forez (Lyon, 1857, in-8); Description géologique et minéralogique du département de la Loire (Paris, 1858, in-8); Etat présent de la métallurgie du fer en Angleterre, avec Lan (Paris, 1862, in-8); Notice sur l'agglomération des combustibles minéraux (Paris, 1865, in-8); De l'Acier et de sa fabrication (Paris, 1868, in-8); Etudes sur l'acier (Paris, 1869, in-8); Etudes sur les hauts fourneaux (Paris, 1873, in-8); Traité de métallurgie, qui devait comprendre quatre volumes, mais dont deux seulement ont paru (Paris, 1875-1878,2 vol. in-8 et atlas); le Bassin houiller de la Loire (Paris, 1882, 2 vol. in-4 et allas), travail des plus remarquables, commencé dès 1835 et terminé seulement dans les loisirs de la retraite. C'est aussi à Emmanuel Gruner que l'on doit la fondation (1855) de la célèbre Société de l'Industrie minérale de Saint-Etienne. |