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Geoffroi de
Paris, chroniqueur du commencement du XIVe
siècle (Moyen âge).
C'est à tort qu'on a conclu de quelques-uns de ses vers qu'il était
saulnier ou mesureur de sel. On connaît de lui plusieurs petits poèmes
historiques et satiriques : les Avisemenz pour le roy Loys; Un
Songe; Des Alliés en François; De la Comète
et de l'Eclipse, et de la Lune et du Soulail; de la Création
du pape Jehan; la Desputaison de l'Eglise de Roume et de l'Eglise
de France pour le siège du Pape.
On lui attribue également deux pièces
de vers en latin, et l'importante chronique métrique connue sous
les nom de Chronique rimée de Geoffroi de Paris, comprenant
un récit des années 1300-1316, qui a été publiée
pour la première fois par Buchon dans le
t. IX de ses Chroniques nationales françaises, et réimprimée
depuis par N. de Wailly et Léopold Delisle
dans le t. XXII du Recueil des historiens des Gaules et de la France.
Gaston Paris estimait que cette chronique représente
«
l'opinion moyenne de la bourgeoisie parisienne de l'époque traduite
par un savant doué d'observation et d'intelligence ».
Témoin oculaire de bien des faits qu'il
rapporte, Geoffroi de Paris rédigea sa chronique pendant les années
1313-1317. (Fr. Funck-Brentano). |
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Geoffroi de
Vendôme, prélat né à Angers
vers 1070, mort à Angers le 26 mars 1132. Elevé d'abord au
château de Craon,
par son oncle Robert le Bourguignon qui en était seigneur, il fut
envoyé plus tard à l'école épiscopale d'Angers
et entra ensuite comme moine à l'abbaye
de la Trinité de Vendôme dont il devint abbé le 24
août 1093, en même temps que cardinal-prêtre de Sainte-Prisque,
titre affecté à cette époque aux abbés de Vendôme.
Il fut mêlé à toutes
les affaires politiques et religieuses, de son temps, acharné à
défendre les privilèges et les exemptions de son monastère,
ainsi que la doctrine de la souveraineté absolue au saint-siège.
Il a laissé divers opuscules théologiques, des sermons, mais
surtout une correspondance extrêmement importante pour l'histoire
de son époque. Ces oeuvres ont été pour la première
fois réunies et publiées par Sirmond en 1610; cette édition
a été reproduite au t. CLVII de la Patrologie latine
de l'abbé Migne.
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Geoffroi du
Breuil dit Geoffroi de Vigeois, chroniqueur du XIIe
siècle, né vers 1140 à Clermont, canton d'Excideuil
(Dordogne). D'une famille noble, il entra fort jeune au monastère
de Saint-Martial de Limoges et fut ordonné
prêtre à Bénévent-l'Abbaye en 1168. Il devint
prieur de Vigeois (Corrèze) en 1178 et mourut sans doute dans ces
fonctions à une date inconnue, mais postérieure à
1184. Il a laissé une importante chronique latine divisée
en deux parties : la première est une chronique générale
sommaire de 996 à 1183, où il paraît s'être proposé
de continuer Adémar de Chabannes, en notant
de préférence les faits qui intéressent le Limousin;
la seconde est un récit détaillé de la guerre de Henri
II et de ses fils en 1183, guerre qui eut surtout pour théâtre
le Limousin et dont Geoffroi a tracé un tableau singulièrement
vivant. Dans l'une comme dans l'autre partie, les digressions, les traits
de moeurs curieux abondent. Geoffroi du Breuil a, en outre, transcrit la
célèbre Chronique de Turpin,
en la faisant précéder d'une intéressante préface.
Il avait composé un livre sur les miracles de saint Pardoux qui
n'a pas été retrouvé |