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00 S, 11 45 E
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Le Gabon
est un pays de l'Afrique
équatoriale, riverain de l'Océan Atlantique
et frontalier avec la Guinée Equatoriale,
le Cameroun
et la république du Congo (Congo-Brazzaville).
D'une superficie de 267,667 km², en grande partie recouvert de forêts,
le Gabon compte 2,3 millions d'habitants (2023). Capitale : Libreville
(578 000 habitants), sur la rive droite de l'estuaire
du fleuve
Gabon, fondée en 1849.
Autre ville importante : Port-Gentil (110 000 habitants).
Ce pays, peu peuplé,
connu pour ses forêts tropicales denses et ses vastes réserves de pétrole,
est l'un des pays les plus prospères et les plus stables d'Afrique centrale.
Environ 40 groupes ethniques sont représentés, dont le plus important
est les Fang, un groupe humain qui vit dans tout le tiers nord du Gabon
et s'étend vers le Nord en Guinée équatoriale et au Cameroun.
La république est divisée administrativement
en 9 provinces :
Les provinces
du Gabon
Estuaire
Haut-Ogooué
Moyen-Ogooué
Ngounie
Nyanga |
Ogooué-Ivindo
Ogooué-Lolo
Ogooué-Maritime
Woleu-Ntem |
-
Carte
du Gabon. Source : The World Factbook.
GĂ©ographie physique
du Gabon
Relief et topographie.
Une plaine côtière
s'étend le long de l'océan Atlantique sur environ 800 km. Cette région
est composée de plages de sable, de lagunes et de mangroves. Elle est
relativement plate, avec des altitudes variant entre 0 et 200 mètres.
À l'intérieur du
pays, les plateaux dominent le paysage. Les plateaux de l'Ogooué, situés
au centre du pays, sont entrecoupés par des vallées profondes. Les montagnes
les plus remarquables sont les Monts de Cristal (au nord-ouest) et le Massif
du Chaillu (au sud), avec des sommets atteignant environ 1000 mètres d'altitude.
Le Mont Iboundji (1 575 mètres) est le point culminant du Gabon.
Le pays est traversé
par de nombreuses rivières et cours d'eau qui forment des plaines inondables.
La vallée de l'Ogooué, le plus grand fleuve du Gabon, est une caractéristique
majeure de la géographie du pays.
Hydrographie.
Le fleuve Ogooué
est le plus grand fleuve du Gabon, long de près de 1200 km, qui traverse
le pays d'est en ouest avant de se jeter dans l'océan Atlantique. Ses
nombreux affluents, comme la Ngounié et l'Ivindo, irriguent une grande
partie du territoire.
Le pays compte plusieurs
lacs, souvent situés dans les plaines côtières, comme le lac Ezanga
et le lac Onangué.
En raison du relief
accidenté du Gabon, on trouve des chutes d'eau impressionnantes, telles
que les chutes de Koungou et les chutes de Poubara sur l'Ogooué.
Climat.
Le climat du Gabon
est de type Ă©quatorial, chaud et humide, avec deux saisons des pluies
et deux saisons sèches. Les saison des pluies vont de septembre à décembre
et de février à mai. Les précipitations sont abondantes, particulièrement
dans les régions côtières et forestières. Les saisons sèches vont
dee juin à août et de décembre à février. Durant cette période, les
températures restent élevées, mais les précipitations diminuent.
Les températures
varient peu au cours de l'année. elles oscillent généralement entre
23 et 30 °C, avec une humidité élevée tout au long de l'année.
Flore et faune.
Environ 85 % du
territoire gabonais est couvert de forĂŞts, ce qui fait du pays l'un des
plus boisés d'Afrique. La forêt équatoriale du Gabon est une partie
de la forêt tropicale du bassin du Congo, riche en biodiversité.
Les forĂŞts tropicales
couvrent la majeure partie du pays et abritent une grande variété d'espèces,
dont des éléphants de forêt, des gorilles, des chimpanzés, et de nombreuses
plantes rares. Présentes principalement dans le sud-est et dans certaines
régions du centre, les savanes sont des zones ouvertes de prairies parsemées
de quelques arbres. Le long de la cĂ´te et des estuaires, les mangroves
jouent un rôle important dans la préservation des écosystèmes côtiers.
Pour préserver sa
riche biodiversité, le Gabon a créé 13 parcs nationaux en 2002, couvrant
environ 11 % du territoire national. Parmi les plus célèbres, on trouve
:
• Le
parc national de Loango. - Il est connu pour sa faune diversifiée,
comme les éléphants et les hippopotames qui fréquentent les plages.
• Le parc national
de la Lopé. - C'est un mélange de savanes et de forêts, classé
comme site du patrimoine mondial par l'Unesco.
• Le parc national
d'Ivindo. - Abritant les spectaculaires chutes de Kongou, il est réputé
pour sa faune, notamment les gorilles et les éléphants.
Sol et ressources
naturelles.
Le Gabon est riche
en ressources naturelles, avec des sols qui contiennent du pétrole, du
manganèse, de l'or et d'autres minerais. Le pays possède également d'importantes
réserves de bois tropicaux, en raison de l'étendue de ses forêts.
GĂ©ographie humaine
du Gabon
Population.
Le Gabon est relativement
peu peuplé par rapport à sa superficie. En 2023, la population est estimée
à environ 2,3 millions d'habitants, avec une densité de population faible
d'environ 9 habitants par kilomètre carré. La majorité de la population
vit dans les zones urbaines, notamment dans les grandes villes situées
le long de la côte et dans les régions proches des ressources naturelles.
Le Gabon est l'un des pays les plus urbanisés d'Afrique subsaharienne,
avec environ 87 % de sa population vivant en milieu urbain. Cette urbanisation
rapide est due à l'attractivité des villes pour les emplois, notamment
dans les secteurs du pétrole, du bois, et des services. En revanche,
l'intérieur du pays, principalement couvert de forêts tropicales denses,
est très peu peuplé. Les zones rurales sont d'ailleurs de moins en moins
peuplées en raison de l'exode rural, avec des villages souvent isolés
dans les régions forestières.
Les principales
villes du Gabon
•
Libreville.
- Capitale et plus grande ville du Gabon (environ 800 000 habitants). Située
sur la cĂ´te atlantique, Libreville est le centre politique, Ă©conomique
et culturel du pays. La ville abrite les principales institutions gouvernementales,
les ambassades, ainsi que de nombreuses entreprises, notamment dans les
secteurs du pétrole et du bois. Libreville est également le principal
hub
d'infrastructures du pays, avec l'aéroport international Léon-Mba et
le port d'Owendo. La ville offre un mélange d'architecture moderne et
coloniale, avec des quartiers populaires et des zones résidentielles plus
aisées.
• Port-Gentil.
- Deuxième plus grande ville du Gabon et principal centre économique.
Située sur l'île de Mandji, sur la côte atlantique, Port-Gentil (environ
150 000 habitants) est le centre névralgique de l'industrie pétrolière
et du bois. La ville abrite les sièges de plusieurs compagnies pétrolières
internationales et nationales. En raison de son importance Ă©conomique,
Port-Gentil est considérée comme la capitale économique du Gabon. La
ville est accessible principalement par avion ou par bateau, car elle n'est
pas reliée au reste du pays par la route, si ce n'est par une piste depuis
le Sud.
• Franceville.
- Ville importante dans le sud-est du pays. Située dans la province du
Haut-Ogooué, Franceville (environ 110 000 habitants) est l'une des plus
anciennes villes du Gabon et un important centre industriel, notamment
pour l'exploitation du manganèse. Elle est aussi un pôle éducatif avec
l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). La ville est
bien connectée au reste du pays grâce à la ligne de chemin de fer Transgabonais,
qui la relie Ă Libreville.
• Oyem.
- Chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, au nord du Gabon . Oyem (environ
60 000 habitants) est le principal centre administratif et commercial du
nord du pays. Située à proximité de la frontière avec le Cameroun et
la Guinée équatoriale, la ville joue un rôle stratégique dans les |
Ă©changes
transfrontaliers. Oyem est Ă©galement connue pour sa production agricole,
notamment de cacao et de café.
• Moanda.
- Ville minière dans la province du Haut-Ogooué. Moanda (environ 45 000
habitants) est l'un des principaux centres d'extraction de manganèse en
Afrique. La ville abrite des infrastructures industrielles gérées par
la Compagnie minière de l'Ogooué (COMILOG). Moanda est un exemple typique
d'une ville qui s'est développée autour d'une industrie spécifique.
• Lambaréné.
- Ville située dans la province du Moyen-Ogooué. Lambaréné (environ
40 000 habitants) est célèbre pour l'hôpital fondé par le Dr Albert
Schweitzer (1875-1965). Située sur les rives de l'Ogooué, la ville est
Ă©galement un centre de pĂŞche et de commerce local. Elle est bien connue
pour son cadre pittoresque et ses paysages de rivières et de forêts.
• Tchibanga.
- Chef-lieu de la province de la Nyanga, au sud-ouest du Gabon. Tchibanga
(environ 30 000 habitants) est une ville agricole, avec des activités
centrées sur la culture du manioc, de la banane plantain et du maïs.
La ville sert aussi de point de transit pour les produits forestiers issus
des régions environnantes. Son isolement relatif fait que les infrastructures
y sont moins développées que dans les grandes villes du nord et de l'est.
• Mouila.
- Chef-lieu de la province de la Ngounié, au sud du pays. Mouila (30 000
habitants) est une ville en développement, avec une activité économique
basée sur l'agriculture, notamment la production d'huile de palme et d'hévéa.
La ville est également un centre administratif et éducatif pour la région,
avec plusieurs Ă©coles et institutions publiques.
• Makokou.
- Chef-lieu de la province de l'Ogooué-Ivindo, au nord-est du Gabon. Makokou
(environ 20 000 habitants) est une ville forestière située à proximité
du parc national de l'Ivindo, un site de biodiversité exceptionnelle.
L'exploitation du bois est l'une des principales activités économiques
de la ville, bien que le tourisme commence Ă se dĂ©velopper grâce Ă
la richesse naturelle de la région. |
Groupes ethniques.
Le Gabon est un
pays caractérisé par une grande diversité ethnique, avec plus de 40
groupes ethniques répartis sur l'ensemble du territoire. Ces groupes appartiennent
majoritairement Ă la famille des populations bantoues,
qui ont migré vers la région il y a plusieurs siècles. Bien que les
relations entre ces groupes soient généralement pacifiques, chaque groupe
conserve ses propres traditions, langues et identités culturelles.
Les
Fang.
Les Fang vivent
principalement dans le nord du Gabon, en particulier dans les régions
de Woleu-Ntem et de l'Estuaire (Libreville). Ils représentent environ
30 % de la population gabonaise, ce qui en fait le groupe ethnique majoritaire.
Les Fang sont connus pour leur riche tradition culturelle, incluant la
sculpture, les masques et la danse. Leur langue, le fang, est l'une des
plus parlées au Gabon. Ils sont également présents en Guinée équatoriale
et au Cameroun.
Les
Punu.
Les Punu constituent
environ 12 % de la population. Ils vivent principalement dans le sud du
Gabon, dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga. Les Punu sont
connus pour leurs masques blancs, ordinairementutilisés dans les cérémonies
traditionnelles comme le mukuyi, un rituel qui célèbre les esprits des
ancêtres. Leur langue, le punu, est largement parlée dans leur région.
Les
Nzebi.
Vivant principalement
dans le sud-est du Gabon, notamment dans les provinces de la Ngounié et
du Haut-Ogooué, les Nzebi représentent environ 10 % de la population
gabonaise. Ils sont proches des Punu en termes de culture et de langue,
avec des rituels et des danses similaires. Leur langue, le nzebi, est Ă©galement
parlée dans le Congo voisin.
Les
Myènè.
Les Myènè vivent
le long de la cĂ´te atlantique, notamment autour de Port-Gentil et Libreville,
dans les provinces de l'Ogooué-Maritime et de l'Estuaire. Ils représentent
environ 8 % de la population. Les Myènè ont une longue histoire de relations
commerciales avec les Européens en raison de leur position côtière.
Ils sont Ă©galement connus pour leur musique et leurs danses traditionnelles.
Les
Kota.
Les Kota, qui représentent
environ 6 % de la population, vivent principalement dans le nord-est du
Gabon, dans les provinces de l'Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué.
Ils se signalent par leurs sculptures en bois, notamment les reliquaires
appelés mbulu ngulu, utilisés pour honorer les ancêtres. Leur
langue, le kota, est également parlée dans certaines régions de la république
du Congo.
Les
Teke.
Les Teke vivent
dans le sud-est du Gabon, principalement dans la province du Haut-Ogooué,
près de la frontière avec le Congo. Ils représentent environ 6 % de
la population. Ce groupe est connu pour sa tradition d'Ă©changes commerciaux
et ses relations avec les royaumes voisins. Leur langue, le teke, est Ă©galement
parlée au Congo.
Les
Obamba.
Les Obamba vivent
principalement dans le centre-est du Gabon, notamment dans la province
du Haut-Ogooué. Ils représentent environ 6 % de la population et partagent
des similarités culturelles avec les Kota, notamment dans les pratiques
liées aux reliquaires ancestraux.
Les
Mitsogho (ou Tsogho).
Localisés dans
le centre du Gabon, principalement dans la province de la Ngounié, les
Mitsogho représentent environ 5 % de la population. Ils sont réputés
pour leurs rituels et leur rĂ´le central dans les pratiques du bwiti,
une tradition religieuse qui implique l'utilisation de l'iboga, une plante
aux propriétés psychotropes.
Les
Massango.
Situés dans le
sud-ouest du Gabon, dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga,
les Massango représentent une petite fraction de la population gabonaise.
Ils partagent des similarités culturelles avec les Punu et les Nzebi.
Leurs traditions incluent la danse et les cérémonies liées à la nature
et aux esprits.
Les
Pygmées Baka et Babongo
Répartis dans différentes
régions du Gabon, principalement dans les zones forestières les Baka
et le Babongo représentent une minorité, souvent marginalisée, dans
la société gabonaise. Les Pygmées sont traditionnellement
des chasseurs-cueilleurs, avec une connaissance approfondie de la forĂŞt.
Leur mode de vie est en grande partie nomade, bien que beaucoup aient été
sédentarisés par les politiques gouvernementales. Leurs langues et cultures
sont distinctes des autres groupes bantous.
Langues.
Le français est
la langue officielle et est parlé par la majorité de la population, en
particulier en milieu urbain. Cependant, les langues bantoues sont largement
parlées dans les communautés locales, avec le fang, le punu et le myènè
parmi les plus répandues.
Religions.
Le christianisme
est la religion dominante, avec environ 80 % de la population se réclamant
du christianisme, principalement du catholicisme et des différentes branches
du protestantisme. Cependant, les croyances traditionnelles et les pratiques
animistes restent importantes, souvent combinées avec le christianisme.
Économie et activités
humaines.
Ressources
naturelles.
L'Ă©conomie du Gabon
est principalement basée sur l'exploitation des ressources naturelles.
Le pétrole est la principale source de revenus du pays, représentant
environ 40 % du PIB et 70 % des exportations. Port-Gentil est le centre
de l'industrie pétrolière. Le pays possède aussi d'importantes réserves
de manganèse, avec des sites comme celui de Moanda, exploité par la Compagnie
minière de l'Ogooué (COMILOG). Le Gabon est par ailleurs l'un des principaux
exportateurs de bois tropical en Afrique. Les forĂŞts couvrent environ
85 % du territoire, offrant une ressource clé pour l'économie. En revanche,
l'agriculture est peu développée, bien que les cultures vivrières comme
le manioc, la banane plantain et l'igname soient courantes dans les zones
rurales. L'agriculture commerciale, comme la culture de l'hévéa et de
l'huile de palme, est limitée.
Transports
et infrastructures.
Le Gabon dispose
d'un réseau de transport relativement développé pour l'Afrique centrale,
mais encore insuffisant pour desservir l'ensemble du territoire.
Les routes sont concentrées autour des villes principales et des zones
d'exploitation des ressources. À l'intérieur du pays, les infrastructures
sont souvent limitées. La ligne ferroviaire Transgabonais relie Libreville
à Franceville, facilitant le transport des ressources minières et forestières.
Libreville et Port-Gentil disposent des principaux ports maritimes. L'aéroport
international Léon-Mba à Libreville est le principal hub aérien du pays.
Perspectives
de développement.
Le Gabon, malgré
sa richesse en ressources naturelles, fait face à plusieurs défis en
termes de développement humain. Il existe une disparité importante entre
la minorité riche et la majorité de la population, qui vit dans des conditions
modestes. L'économie gabonaise est trop dépendante du pétrole, ce qui
la rend vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. La croissance rapide
des villes a entraîné des problèmes d'infrastructures et des bidonvilles
dans certaines zones.
Cartes du Gabon.
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Activités
Ă©conomiques |
Environs
de Libreville |
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