| Foulques, nom de plusieurs comtes d'Anjou, dont les principaux sont : Foulques III, dit Nerra ou le Noir, comte d'Anjou en 987, mort à Metz en 1040; il fit la guerre à Conan I, duc de Bretagne, le défit en 992 près de Conquéreux, et le tua de sa propre main. Vaincu par Eudes II, comte de Blois, il ne se maintint que par l'assistance du roi Robert. En 1025, il mit à feu et à sang la ville de Saumur, conquise sur Odon de Champagne. Pour expier ses fautes il fonda des abbayes, visita les lieux saints et se fit traîner sur une claie dans Jérusalem en criant : Seigneur, ayez pitié du traître et parjure Foulques. Foulques IV, le Réchin ou le Querelleur, petit-fils du précédent, né à Château-Landon en 1043, mort en 1109: il entra avec son frère aîné, Geoffroy le Barbu, en partage de la succession de Geoffroy Martel, leur oncle, et eut pour sa part l'Anjou et la Saintonge (1060). Il dépouilla son frère de la Touraine et se fit redouter de ses voisins. Il eut avec l'archevêque de Tours une querelle qui faillit le faire excommunier; mais ses libéralités lui assurèrent l'indulgence des commissaires nommés par le pape pour examiner sa conduite. Bertrade de Monfort, sa femme, lui fut enlevée par Philippe Ier, roi de France. Foulques avait écrit une Histoire des comtes d'Anjou, dont il ne reste qu'un fragment, inséré dans le Spicilegium de D'Achery. Foulques V, fils du précédent, fit d'abord la guerre à Louis le Gros, puis passa en Palestine, épousa Mélisente, fille de Baudouin Il, roi de Jérusalem, succéda à ce prince sur le trône de Jérusalem en 1131, et repoussa les attaques des Turcs. Il mourut en 1144, laissant sa couronne de Palestine à Baudouin, son fils aîné, et son comté d'Anjou à Geoffroy Plantagenet, le cadet. | |