| Paul Henri Corentin Féval est un littérateur français, né à Rennes le 27 septembre 1817, mort à Paris le 8 mars 1887. Destiné au barreau par tradition de famille, il fut reçu avocat dès l'âge de dix-neuf ans, mais, après une première plaidoirie, quitta sa ville natale et entra comme commis dans une maison de banque parisienne. Remercié au bout de quelques mois, parce que son goût pour la lecture lui faisait oublier ses devoirs professionnels, il subit de cruelles privations jusqu'au jour où la Revue de Paris (1841) inséra sa première nouvelle, le Club des Phoques, qui fut remarquée et bientôt suivie de romans de plus longue haleine : Fontaine aux perles (1844), les Mystères de Londres (1844), tous deux signés du pseudonyme de sir Francis Trolopp; la Forêt de Rennes (1845); les Fanfarons du Roi (1845); les Amours de Paris (1845); la Quittance de minuit (1846); le Fils du Diable (1846); le Mendiant noir (1847); le Jeu de la mort (1850); le Château de velours (1852); le Capitaine Simon (1853); le Tueur de Tigres (1854); le Paradis des femmes (1854); Blanche-Fleur (1854); les Couteaux d'or (1856); Madame Gil Blas (1856); les Compagnons du Silence (1857); le Bossu (1858); la Fabrique de mariages (1858); le Drame de la Jeunesse (1861); la Garde noire, le Chevalier Ténèbre (1861); Bouche de fer (1863); Jean Diable 1868); le Poisson d'or (1863); les Habits noirs (1863); Roger Bontemps (1864); les Drames de la mort (1864); le Mari embaumé (1866); la Province de Paris (1869); le Quai de la Ferraille (1869); les Compagnons du Trésor (1872); le Chevalier Keraniou (1874); la Bande Cadet (1875), etc. A cette liste déjà fort longue et cependant très abrégée d'une partie des romans qui, pour la plupart, ont reparu sous des titres différents en divers formats, il faut ajouter encore : Contes de la Bretagne (1844, in-12); les Contes de nos pères (1845, in-8); les Romans enfantins (1862, in-8, ill. par Flameng); une Histoire des tribunaux secrets (1851, 8 vol. in-8). Le théâtre lui avait été moins favorable que le roman; néanmoins le Bossu (1863), dont Victorien Sardou avait fourni le scénario, eut un succès prolongé et réitéré, suivi, trois ans plus tard, d'une polémique fort aigre entre les deux écrivains (Figaro, 1866), et qui révéla cette collaboration jusqu'alors ignorée. Deux autres drames tirés du Fils du Diable et des Mystères de Londres avaient aussi longtemps tenu l'affiche, le premier à l'Ambigu (1847), et le second à la Porte-Saint-Martin (1848). Dans les dernières années de sa vie, Paul Féval, atteint par de cruels revers de fortune, affirma bruyamment son retour aux idées ultramontaines et, non content de donner une édition soigneusement révisée et amendée de ses oeuvres antérieures (1877-1883), écrivit un certain nombre de livres inspirés par le même esprit : Château pauvre (1877, in-18); les Etapes d'une conversion (1877-1882, 4 vol. in-12); les Merveilles du Mont-Saint-Michel (1879, in-8, ill.), ainsi que des brochures de propagande : Montmartre et le Sacré-Coeur, l'Outrage au Sacré-Coeur, Vieux Mensonges, la France s'éveille, Cri d'appel, etc. (1879-1880, in-24). Son fils, Paul Féval, né à Paris en 1860, a également écrit quelques romans : le Dernier Laird (1890, in-42); la Trombe de fer (1890, in-12); Nouvelles (1890, in-12). (M. Tx.). | |