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La flore de l'Europe |
Origine géologiqueL'histoire des origines de la flore de l'Europe peut être suivie dans les couches géologiques de notre continent depuis le Carbonifère jusqu'à nos jours. Mais c'est la seconde moitié de l'époque crétacée qui constitue le véritable point de départ de la végétation particulière à notre zone. Dès le Cénomanien (début du Crétacé supérieur) on voit agir l'évolution en vertu de laquelle les tribus nouvelles vont en se multipliant et en se différenciant dans une proportion toujours croissante : modifications de milieu, flexibilité des organismes contribuent simultanément à ce résultat, c.-à-d. à la formation des types qui constituent aujourd'hui la flore européenne. Dans la succession des étapes que cette flore a ensuite parcourues pendant l'époque tertiaire (Cénozoïque), la première vraiment intéressante est le Miocène, car ce n'est qu'à partir de cette période que les affinités de la flore européenne actuelle avec la flore tertiaire commencent à se préciser, que l'on peut suivre l'évolution et les migrations des groupes végétaux les plus importants. Or à l'époque tertiaire existaient certainement déjà une flore tropicale et deux flores tempérées (y compris la région polaire, à l'une des zones tempérées correspondait la flore dite arctotertiaire, caractérisée par des Conifères et par des arbres et arbustes à feuillage, dont quelques représentants se rencontrent encore à l'époque actuelle sur la terre de Grinnell, par 81° 46' de latitude Nord; l'autre zone tempérée était occupée par une flore océanique, dont les types étaient transportés de rivage en rivage par les courants et appartenaient probablement aux mêmes familles (Restiacées, Protéacées, etc.) qui se retrouvent aujourd'hui dans les régions extra-tropicales de l'hémisphère Sud. Ces zones tempérées étaient limitées au Sud parune ligne irrégulière passant en Islande, en Angleterre, en Allemagne (Hesse, Thuringe) et en Tchéquie (Bohème) et au delà de laquelle s'étendait la zone tropicale avec ses palmiers.La zone tempérée de la période miocène, à l'étage dela mer de la molasse, présentait comme types caractéristiques le Peuplier coriace, représenté aujourd'hui en Asie et dans le Nord de l'Afrique par le Populus euphratica, puis des Platanus, Liquidambar, Planera, Pterocarya, Parrotia, tous refoulés à l'époque actuelle aux confins du sous-continent européen; des espèces congénères ou homologues, appartenant à ces genres, se retrouvent bien dans l'Amérique du Nord et dans l'Asie orientale, car les types en question ont émigré en rayonnant à partir du pôle sur les trois continents, mais les phénomènes glaciaires, bien plus importants en Europe, les y ont ultérieurement détruits; en revanche, d'autres types miocènes, Bouleaux, Saules, Peupliers, Charmes, Erables, Myricées, Chênes à feuilles persistantes, Châtaignier, Viorne, Légumineuses et mainte autre famille, sont au contraire largement représentés dans la flore actuelle de l'Europe; la Vigne différait à peine de celle que est cultivée aujourd'hui; une station célèbre, celle d'Oeningen, offrait en abondance, vers la fin de la période miocène, l'Acer trilobatum associé à des Peupliers, des Noyers, des Lauriers, etc. Quant à la zone tropicale, tout permet de croire qu'elles se subdivisait en une région Nord-Est surtout caractérisée par les Abiétinées (Les Conifères) et les Cupulifères, associées aux végétaux tropicaux et toujours représentées à l'époque actuelle, et une région Sud-Ouest, probablement séparée de la précédente par la mer et correspondant à peu près à l'Afrique tropicale et à l'Inde antérieure. Une grande partie du Sud-Est de l'Europe et du Nord-Ouest de l'Asie était alors couverte par la mer qui faisait communiquer la mer Noire et la mer Caspienne avec l'océan Glacial Arctqiue et se trouvait elle-même en communication, au Sud des Alpes actuelles, avec la mer Méditerranée séparée de l'océan Atlantique d'autre part, grâce à l'absence du détroit de Gibraltar. La vaste région occupée par cette mer tertiaire correspond à la steppe actuelle. A Ia période pliocène, la mer de la molasse se retire de plus en plus et l'Europe tend à prendre la forme qu'elle possède aujourd'hui. La température diminue graduellement, les glaciers empiètent sur les vallées; des pluies abondantes en favorisent l'extension vers la fin du Pliocène. Malgré tout, nombre de types de le Miocène persistent; de grandes forêts analogues aux forêts actuelles des Canaries ombrageaient les cours d'eau; c'étaient des Chênes, des Lauriers, des Noyers, des Houx, des arbustes tels que le Buis, la Viorne, la Clématite, etc., tous remplacés actuellement par des espèces homologues; le Tilia expansa et l'Acer opulifolium qui persistent aujourd'hui de même que l'Oleander. La forêt pliocène de Meximieux est particulièrement remarquable; on y trouvait, associés aux types des forêts actuelles des Canaries, d'autres types qu'on retrouve aujourd'hui dans l'Asie centrale, le Caucase, l'Amérique du Nord. A l'époque quaternaire disparaissent de l'Europe la plupart des types miocènes et pliocènes qui, pour vivre, exigent une température supérieure; ils sont refoulés au Sud. L'existence du Pin, du Sapin, du Bouleau blanc, du Sycomore, du Charme, de l'Orme, du Tilleul, du Saule, du Nerprun, des Roseaux, de la Scolopendre parmi les Fougères, indique un climat semblable au climat actuel; déjà le Quercus robur, à feuilles caduques, fait son apparition. Cependant il devait y avoir une différence plus grande entre le climat du Nord et celui du Sud de l'Europe, car on trouvait encore le Chamaerops humilis dans l'île de Lipari, le Pinus caroliniana et le Laurus canariendis dans le Sud de la France. Lors de la période glaciaire, la flore émigra de plus en plus vers le Sud; sur le versant Sud des montagnes, alors beaucoup plus élevées qu'à l'époque tertiaire, la flore était plus riche que sur le versant Nord. Dans les tourbières du Danemark et de la Norvège, on trouve dans les couches successives, examinées de bas en haut, le Pin, le Chêne, l'Aune, ce qui indique des alternatives séculaires de chaleur ou de sècheresse et d'humidité, ce que prouvent d'autre part les plantes qui accompagnent les arbres dans ces couches. Au plus fort de la période glaciaire, le climat de toute l'Europe septentrionale devait être celui de la zone polaire actuelle; mais il est certain que dans la région moyenne de l'Europe, particulièrement dans l'Ouest, la température était relativement élevée (Géologie de l'Europe). II est probable qu'à ce moment eurent lieu d'importants échanges entre les flores alpines du Nord de l'Asie, de l'Europe et même de l'Amérique, grâce au climat rude qui régnait dans les plaines intermédiaires. On a constaté que les espèces arctiques fossiles, conservées dans les argiles post-glaciaires du Sud de la Scandinavie, de l'Allemagne septentrionale et méridionale et de l'Angleterre, sont encore représentées aujourd'hui dans la flore arctique (Betula nana, Salix palustris, Dryas octopetala, etc.); ce sont des témoins de la période glaciaire, mais ce ne sont pas les seuls; il faut y comprendre les plantes glaciales, qui actuellement encore se rencontrent dans les contreforts des Alpes, les montagnes de moyenne altitude, et même dans la plaine, telles que : Rhododendron ferrugineum en Souabe, Primula auricula, Gentiana Clusii, Bartsia alpina et Pinguicula alpina dans les marais de la Haute-Bavière, puis Arabis alpina dans le Sud du Hars et le Riesengebirge, Saxifraga nivalis, dans le Riesengebirge, Betula nana et Polygonum vivipara au Nord de l'Allemagne. En un mot, ce sont les témoins d'une époque où la flore alpine était universellement répandue sur toutes les montagnes, où la flore arctique régnait dans les plaines du Nord et probablement de l'Est de l'Europe, où enfin les marais formaient dans ces régions une toundra analogue à celle de la région polaire actuelle; ce sont les espèces qui, après une lutte pénible contre les espèces méridionales immigrées par suite de l'adoucissement du climat, ont réussi à se maintenir; dans du reste le climat était resté relativement doux, c'était l'immigration des plantes de la région méditerranéenne; dans l'Est, celle des plantes des steppes qui occupaient les basses plaines autrefois couvertes par la mer. La flore méditerranéenne eut moins à souffrir de la période glaciaire; un grand nombre des anciens types tropicaux et subtropicaux avaient résisté; tels l'Olivier, l'Oleander, le Myrte, le Jujubier, les Pistacia, Anagyris, etc., tous très sensibles au froid et qui aujourd'hui encore font l'impression d'étrangers dans la flore méditerranéenne. Les plantes des montagnes élevées du Sud et du centre de l'Europe qui ne sont pas d'origine arctique, sont des immigrées modifiées venues des régions moins élevées. Du reste, dans les massifs méridionaux des Alpes, ont dû se conserver des types préglaciaires, d'où le riche endémisme. le ces régions et les curieuses flores locales à aire si restreinte. Ces faits sont en contradiction absolue avec les vues de Ball et autres, qui pensaient trouver précisément dans les flores des altitudes les éléments les plus anciens (remontant à l'époque carbonifère) de la flore actuelle, et notamment de la flore arctique. Subdivisions de la flore européenneOutre les facteurs déjà indiqués, les conditions biologiques, climatologiques et géologiques ont déterminé la délimitation actuelle des régions naturelles mais des difficultés, dans un grand nombre de cas, empêchent de leur assigner des lignes de démarcation bien nettes. En son temps, Drude a réuni dans un même groupe boréal toutes les zones ou régions de l'hémisphère boréal, depuis le pôle jusqu'aux contrées subtropicales. L'élément arctique actuel, géologiquement le plus récent, vient se mélanger vers le Sud avec l'ancien élément arctotertiaire, peu à peu refoulé par le refroidissement des zones septentrionales; il en résulte différentes régions, selon que l'élément arctique est resté pur de tout mélange (flore arctique ou polaire), ou se trouve plus ou moins mélangé avec l'élément arctotertiaire (flore atlanto-méditerranéenne et pontico-centrale asiatique), ou enfin que l'élément arctotertiaire s'est conservé pur ou du moins dominant (flore orientale asiatique et méso-américaine). Ce sont là les grandes divisions que Drude a admises dans son groupe de flores boréales et qu'il subdivise à leur tour en provinces secondaires. Nous décrirons ici une région polaire ou arctique, une région forestière avec ses subdivisions naturelles, une région des steppes et une région méditerranéenne.Région polaire, arctique ou glaciale. Région forestière de l'Europe. 1° une région des Conifères, comprenant le Nord-Est de la Russie (et la Sibérie) et caractérisée par le Picea obovata, l'Abies sibirica, le Larix sibirica, auxquels vient se mélanger le Pinus cembra, plus abondant dans l'Europe moyenne, les Alpes et les Carpates; Ces divisions et leurs dénominations sont insuffisantes pour donner une idée nette des provinces botaniques naturelles dans lesquelles se décompose la région forestière de l'Europe. Une subdivision meilleure est due à Drude. Nous distinguerons donc avec lui :
Zone finlando-scandinave. Oural et zone forestière de l'Ouest de l'Oural. Zone baltique occidentale et orientale. Zone occidentale (Atlantique) d'arbres feuillus. Zone des collines et des montagnes de l'Europe moyenne. De même que dans les Alpes, on rencontre dans les Pyrénées, les Carpates et les Balkans, des florales endémiques, dont l'origine est préglaciaire et qui ont toutes le caractère alpin. Zone pontique occidentale. Steppes pontiques et Caucase. La steppe est sablonneuse, saline ou marécageuse; sur le sable, les trois espèces principales de Graminées sont : le Stipa pennata, le Pollynia grillus et le Poa bulbosa; mais elles forment de mauvaises prairies; là seulement où l'herbe est tendre Festuca ovina, etc.) et associée à quelques Légumineuses, la steppe peut nourrir des troupeaux; sur le sol salin, surtout dans les environs de la mer Caspienne, dominent les Artemisia, les Salsolacées et autres halophytes; du reste, il y a des efflorescences salines entièrement privées de végétation; enfin, la flore des marécages, des étangs et des cours d'eau ne diffère guère de celle de l'Europe moyenne. Dans la Russie méridionale, les terres noires (tchernoziom) jouent un rôle important; ce sont d'énormes accumulations d'humus formées sur le littoral de l'ancienne mer tertiaire qui jadis recouvrait la steppe; la fertilité des terres noires est prodigieuse et leur végétation très riche; entre des centaines d'espèces, citons : Adonis vernalis, Linum flavum, Salvia verticillata, Phlomis tuberosa, Scabiosa ochroleuca, Potentilla alba, Dianthus capitatus, Scorzonera purpurea, Centaurea ruthenica, Astragalus austriacus, Iris furcata, etc. L'intéressant Caragana frutescens s'étend de la partie Sud de l'Oural jusqu'au Pruth, au Nord d'Odessa et na va pas au delà; il se trouve en général associé, sur les hauteurs, à d'autres buissons tels que : Cytisus biflorus, Prunus chamaecerasus, Amygdalus nana, Spiraea crenata, etc. Au bord de l'eau, on rencontre quelques groupes de Bouleaux, d'Aunes et de Tilleuls rabougris; dans les parties peu herbues, on voit quelques rares oasis de Pinus sylvestris; dans la vraie steppe, tous les Conifères manquent, ainsi que les Ericacées. Quant au Caucase, son versant septentrional appartient à la steppe européenne qui monte jusqu'à la zone forestière; le versant méridional a le caractère de la steppe arménienne. Par quelques arbres tels que Hêtre, Taxus, etc., et par un grand nombre de plantes herbacées, la flore du Caucase se rattache à la flore occidentale de l'Europe; par d'autres plantes telles que Rhododendron ponticum, R. caucasicum et R. flavum (Azalea), elle est, de même que la flore des steppes, une émanation de l'ancienne flore arctotertiaire méditerranéo-orientale, encore richement représentée entre le Tibet et l'Altaï; enfin, ses affinités avec la flore orientale et celle des montagnes de l'Ouest de l'Asie sont démontrées par la présence, sur le versant Sud du massif, des Juniperus excelsa et J. foetidissima. Sauf quelques bouquets de Pinus sylvestris et, tout à I'Ouest, de Chênes et de Charmes, on n'y trouve pas les arbres de la région forestière de l'Europe moyenne; mais, en revanche, on y rencontre des plantes herbacées de presque toute l'Europe. Région méditerranéenne. Zone des arbres et des arbustes à feuillage persistant. Parmi les arbustes spéciaux à la région, citons le Laurier, le Jujubier (Ziziphus vulgaris), le Houx, qui prend parfois les proportions d'un arbre en perdant les épines de ses feuilles, enfin le Caroubier (Ceratonia siliqua). Une des formations qui contribuent le plus à donner son aspect à la région méditerranéenne, ce sont les maquis, buissons toujours verts, dont les feuilles sont quelquefois fort petites ou même remplacées par des épines; les maquis sont formés principalement par le Nerium oleander, des Helianthemum, des Cistes, le Myrte, les Pistachiers (Pistacia lentiscus et P. vera), le Buis, le Ruscus aculentes, les Genêts fort nombreux et souvent dépourvus de feuilles, les Bruyères telles qua l'Erica arboreas et l'Arbutus unedo, l'Ephedra distachya, petite Conifère qui ressemble à un Equisetum; en Andalousie, on voit des buissons de Retam monosperma à superbes fleurs blanches et à puissants rameaux pendants sans feuilles; les Astragales et les Rosiers, tous très épineux, sont répandus dans toute la région. Parmi les sous-arbrisseaux et les arbrisseaux nains, appelés en Espagne tomillares, nous mentionnerons les Labiées aromatiques nombreuses, le Linum suffruticosum, le Santolina rosmarinifolia. Comme arbustes à feuilles caduques, citons enfin divers Genêts, le Lavatera alba, le Vitex agnus castus, l'Euphorbia dendroides, le Prunus prostrata, enfin le Câprier (Capparis spinosa) qu'on cultive. La région méditerranéenne possède peu de plantes charnues indigènes : Mesembryanthemum, Stapelia europaea, Kleinie, plantes qui rappellent des formes sud-africaines, Opuntia ficus indica, O. vulgaris et O. amyclaea, originaires d'Amérique, ainsi que l'Agave americana, enfin Aloe vulgaris, probablement non indigène. Parmi les plantes grimpantes, mentionnons le Smilax aspera, le Tamus communis et le Vitis vinifera. Enfin, en Lombardie, l'Arundo donax atteint 5 m de haut, le Sorgho est cultivé dans la vallée du Pô, le Papyrus croît sur un cours d'eau de Sicile. Les plantes annuelles sont très nombreuses; les prés, peu succulents en général, sont riches en plantes bulbeuses qui fleurissent au sortir de l'hiver Narcisses, Tulipes, Jacinthes, Safran, Orchidées, etc.; viennent alors les Légumineuses, puis les Composées et les Ombellifères, enfin les Labiées aromatiques; Schouw appelait le région méditerranéenne région des Labiées. En Grèce, on rencontre particulièrement Asphodelus ramosus et l'Acanthus mollis, qui ont inspiré les poètes et les statuaires helléniques. Enfin les Cryptogames sont nombreux dans toute la région; parmi les Fougères, le Pteris aquilina domine; il règne souvent en maître dans les forêts. Zone des montagnes. Zone des steppes. Distribution géographique des plantes cultivéesNous nous bornerons ici à des indications très générales. Dans la région polaire, la culture est nulle ou à peu de choses près. Seule l'Orge atteint 70° de latitude Nord; on la cultive-sur la côte Ouest de la Laponie, en même temps que la Pomme de terre; du fond du golfe de Botnie, sa ligne extrême de végétation va jusqu'à l'Oural (65° à 67°). Sur la côte de Norvège, entre Hardanger et Bergen, elle mûrit dans l'espace de 71 à 140 jours, salon la latitude. La limite de culture du Blé concorde presque exactement avec celle du Chêne pédonculé. L'Avoine accouipagne fréquemment l'Orge. Les Céréales dominantes, entre 60 et 50°, sont le Seigle et le Blé semés en automne; cette zone comprend l'Angleterre, le Danemark, le Nord de l'Allemagne, la Pologne, la Russie, et l'Ukraine et terres noires de steppe; le Blé est toujours prédominant dans les terrains renfermant de la chaux (Angleterre, Mecklembourg, Pologne). Plus au Sud, le Mais est cultivé en France, en Allemagne et en Hongrie jusqu'à la steppe. La limite du Pommier, du Poirier et du Cerisier coïncident, en Scandinavie, presque exactement avec celle du Chêne, puis s'étend de Narva, sur le golfe de Finlande (59°), vers Moscou (56°), va en droite ligne à Kazan, puis s'incline vers la steppe.C'est l'Europe moyenne qui renferme les régions agricoles les plus importantes; les Céréales, les plantes textiles et oléagineuses, les arbres fruitiers, la Vigne, etc., y sont cultivés en grand; Lin, Chanvre, Colza, Vigne. La limite septentrionale de la Vigne s'étend de la Basse-Bretagne par Liège presque en ligne droite jusqu'au Rhin (Bonn, à 50°41'), traverse la Basse-Hesse (Witzenhauzen, 51° 20'), la Thuringe, la Silésie (Grüneberg, 51° 55'), puis s'abaisse rapidement et arrive en Bessarabie à 46°. Dans le Sud, la Vigne se cultive sur les arbres, ce qui est conforme à ce que l'on trouve à l'état sauvage. La Pomme de terre se cultive plus ou moins partout. Dans la région méditerranéenne, la culture est extrêmement variée. Outre l'Olivier, l'Amandier, le Grenadier, le Jujubier, le Noyer, le Caroubier, le Câprier, le Pistachier, le Figuier, le Sumac, l'Eucalyptus, etc., déjà cités plus haut, on y cultive tous nos arbres fruitiers, la Vigne (pour le vin et les raisins secs), le Maïs, le Riz (Camargue, vallée du Pô et Espagne), le Coton (au Sud de Valence et de Naples et en Crimée), le Tabac, la Réglisse (Glycyrrhiza glabre et G. echinata), la Garance, le Carthamus tinctonius, le Safran, le Pimpinella anisum, le Sésame, l'Arachide, la Tomate; la Canne à sucre réussit en quelques points du Sud de l'Espagne et de la Sicile. (Dr L. Hahn). |
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