| Éthelbert est un roi du Kent. Il mérite d'être cité au milieu de cette foule de rois dont les noms remplissent l'histoire de l'Heptarchie d'Angleterre. Hermenric, son père, pendant un règne de trente-deux ans, ne fit qu'une action mémorable, ce fut d'associer Éthelbert au gouvernement, pour prévenir par là les révolutions si fréquentes à cette époque. Éthelbert, monté sur le trône en 566, releva la gloire de sa maison qui languissait depuis plusieurs générations. Ses premières tentatives pour agrandir ses États ne furent pas, à la vérité, couronnées par le succès; il perdit deux batailles contre Ceaulin, roi du Westsex, et fut obligé de lui céder la supériorité dans l'Heptarchie. Mais Ceaulin ayant par son ambition démesurée excité la jalousie de tous les autres princes, ils se liguèrent contre lui. Ethelbert, à la tête de l'armée combinée, remporta sur lui une victoire décisive. Ceaulin étant mort peu de temps après, Éthelbert sembla lui avoir succédé dans ses projets ambitieux. Il réduisit tous les princes de l'Heptarchie sous sa dépendance, à l'exception du roi de Northumberland; mais il eut la modération de restituer le royaume de Mercie à l'héritier légitime, cependant à des conditions très dures. L'événement le plus mémorable qui signala le règne d'Ethelbert, fut l'introduction de la religion chrétienne parmi les Saxons anglais. Ce prince avait épousé du vivant de son père Berthe, fille unique de Caribert, roi de Paris. Berthe amena un évêque français à Canterbury, tâcha par sa conduite d'accréditer la sainteté de sa religion, et mit en usage son adresse et la douceur de son caractère pour en convaincre son époux; de sorte que Saint-Augustin, à son arrivée dans le royaume du Kent , en 597, trouva le roi disposé à embrasser la foi. Le mariage d'Éthelbert avec Berthe et plus encore sa conversion au christianisme établirent entre ses sujets, les Français, les Italiens et d'autres nations du continent, des communications qui tirèrent les Anglais de l'isolement culturel où les peuples saxons étaient encore plongés. Éthelbert rédigea, avec le consentement des états de son royaume, un corps de lois, les premières lois écrites qui eussent été promulguées par les conquérants du Nord. Il mourut en 615, laissant la couronne à son fils Eadbald. (E-s.). | |
| Éthelbert est le quatrième roi d'Angleterre de la dynastie saxonne, était fils d'Ethelwolf. Depuis la mort d'Adelstan, l'aîné de ses frères, il gouvernait les provinces de l'est comme vice-roi, ce qui a pu donner lieu à l'assertion des historiens qui ont dit qu'Ethelwolf, à sa mort, partagea ses États entre Ethelbald et Ethelbert. A la mort d'Ethelbald, Ethelbert monta sur le trône en 860 et fut remplacé dans sa vice-royauté par Ethelfred, son frère. Ethelbert régna avec sagesse; mais son royaume fut infesté par les Vikings; ils pillèrent et brûlèrent Winchester; ils furent ensuite défaits avec un tel carnage qu'ils cessèrent leurs incursions pendant quelque temps. Mais en 865 ils abordèrent dans l'île de Thanet et, après avoir ravagé le pays de Kent, ils conclurent la paix avec les habitants moyennant une somme d'argent. Bientôt ils enfreignirent le traité; les Anglais, réduits au désespoir, taillèrent les Danois en pièces. Ce fut au milieu de ces orages qu'Ethelbert mourut en 866, emportant les regrets de ses sujets ; il eut pour successeur son frère Ethered ou Ethelred. (E-s.). |