 | Érasistrate, médecin et anatomiste grec, né à Julis, dans l'lle de Céos, vivait encore à Alexandrie en 258 (Eusèbe), mort d'après quelques auteurs en Asie Mineure vers 280. D'après Pline, il était le petit-fils d'Aristote, par sa mère Pythias, fille de ce philosophe. Il exerça d'abord la médecine et résida quelque temps à la cour de Seleucus Nicator, roi de Syrie, puis vécut à Alexandrie, dont l'école de médecine était déjà florissante. En avançant en âge, il abandonna la pratique de l'art de guérir pour se livrer exclusivement à ses études anatomiques; il fut le premier, avec Hérophile, qui disséqua des cadavres humains; Celse et Tertullien l'accusent d'avoir fait la vivisection de criminels c'est probablement une calomnie dictée par des haines de sectes. Les ouvrages d'Erasistrate sont perdus; on n'en connaît que les titres et de courts fragments conservés par Galien, Caelius Aurélianus et autres; ces ouvrages traitaient de la médecine en général, des fièvres, de l'anatomie, de l'hygiène, de la circulation du sang , des paralysies, des médicaments et des poisons, de l'art de la cuisine, etc. Erasistrate fut chef d'école et sa doctrine florissait encore à Smyrne peu avant Strabon, au début de l'ère chrétienne; cette école fut constamment en lutte avec celle fondée par Hérophile. Erasistrate a failli, a t-on dit parfois, faire la découverte de la circulation du sang; il avait certes reconnu que le coeur est l'origine commune des artères et des veines; malheureusement il croyait que les artères renfermaient de l'air; le pouls était dû aux mouvements du pneuma. Erasistrate, au point de vue médical, fut l'un des précurseurs de l'école empirique. (Dr L. Hn.). | |