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Louis-Marie-Aubert
Aubert Dupetit-Thouars est un botaniste et voyageur français,
né au château de Boumois, près de Saumur, le 5 novembre
1758, mort à Paris le 12 mai 1831. Il devait accompagner son frère
à la recherche de La Pérouse (V. ci-dessous), mais, parti
après lui, il tenta inutilement de le rejoindre à l'île
Maurice.
Obligé de s'arrêter dans cette île, il profita de son
séjour pour étudier la flore du pays. Il passa ensuite quelques
mois à la Réunion
et à Madagascar,
revint en France en 1802, publia en 1804
l'Histoire des végétaux des îles de France, Bourbon
et Madagascar, et fut admis à l'Institut en 1820.
A partir de 1806-1897, il dirigea la pépinière du Roule; en 1820, il fut membre de l'Institut. Dupetit-Thouars soutint à l'Académie des sciences, sur la formation des couches annuelles du bois, une théorie célèbre, qui fut vivement débattue. Outre l'ouvrage déjà cité, il a publié plusieurs écrits sur la botanique et agriculture. Citons : Cours de botanique, etc. (Paris, 1815, in-8 , pl.); Cours de phytologie, etc. (Paris, 1819-1820, 2 vol. in-8); Flore des îles australes de l'Afrique, etc. (Paris, 1822, in-8, pl.), etc. (Dr L. Hn). |
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Aristide Aubert
'Dupetit-Thouars est est un marin français, né
au château de Boumois, près de Saumur,
le 31 août 1760, tué à la bataille d'Aboukir
le 1er août 1798. Frère du
précédent, il entra dans la marine en 1778, fut nommé
enseigne de vaisseau en 1784, lieutenant de vaisseau en 1792, et capitaine
de vaisseau peu de temps avant l'expédition d'Egypte. II assista
au combat d'Ouessant, à la prise de Saint-Louis
du Sénégal,
à la lutte de M. de Guichen et de Rodney (1780), puis au combat
de la Dominique;
il essaya d'aller à la recherche de La Pérouse;
mais les Portugais le surprirent à
l'île Fernando de Noronha
(1792) et l'emmenèrent comme prisonnier à Lisbonne.
Plus tard, il rentra en France et fut réintégré dans la marine avec le grade de capitaine de vaisseau et fit partie de l'expédition d'Egypte. II s'immortalisa à la bataille d'Aboukir, où il commandait le Tonnant. Pendant de longues heures, Dupetit-Thouars lutta contre deux vaisseaux anglais. Il avait perdu tous les mâts de son bâtiment et avait lui-même une jambe fracassée, Pourtant, il fit clouer le pavillon tricolore au tronçon qui représentait la grand mât. Puis il expira peu après avoir forcé le Bellérophon à amener pavillon. Il a laissé vit précis sur
la guerre soutenue contre l'Angleterre,
de 1778 à 1783, inséré dans l'ouvrage intitulé
le Capitaine du Petit-Thouars peint par lui-même.
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Abel Aubert Du Petit-Thouars
est un amiral et homme politique français, né au château
de la Fessardière, près de Saumur, le 15 août
1793, mort à Paris le 16 mars 1864.
Entré dans la marine en 1805, il fit d'importants travaux hydrographiques
sur les côtes de Terre-Neuve
et sur celles de l'Algérie.
Il dressa un plan d'attaque d'Alger, coopéra
à l'expédition qu'il avait contribué à faire
décider. Nommé au commandement du brick le Griffon
en station dans l'océan Pacifique,
se fit remarquer au Callao en obligeant les Péruviens,
de force supérieure, à restituer le navire de commerce la
Petite-Louise illégalement saisi; les Bordelais lui offrirent
une épée d'honneur et il fut promu capitaine de vaisseau
(1834).
On lui confia la Créole (1834); puis la Vénus, frégate avec laquelle il entreprit un voyage autour du monde (1837-1839); le rapport adressé à l'Académie des sciences fut publié (Paris, 1841-1849, 11 volumes, grand in-8 et 4 atlas). II fut promu contre-amiral. Il conseilla l'occupation des îles de la Société et des Marquises. Le ministère Guizot entra dans ces vues. Le protectorat de Tahiti contrecarré par le missionnaire anglais Pritchard donna lieu à un différend mémorable. L'amiral DupetitThouars, chargé de demander une réparation à la reine Pomaré, lui fit accepter le protectorat. Pritchard fit arracher le drapeau tricolore par les habitants de l'île; Dupetit-Thouars débarqua, s'empara de l'île et expulsa Pritchard. Le cabinet Guizot, effrayé par les protestations de l'Angleterre, désavoua l'amiral qui fut rappelé, indemnisa Pritchard et se borna au protectorat des îles de la Société. L'opinion publique, froissée de cette pusillanimité, soutint Dupetit-Thouars. Le National ouvrit une souscription et recueillit 30,000 F pour lui offrir une épée d'honneur. Il la refusa et présenta aux Chambres une note (1843) et un rapport (1844) sur l'occupation de Tahiti. Le 4 septembre 1846, il fut promu vice-amiral. Il fut élu à l'Assemblée législative le 8 juillet 1849 par le département du Maine-et-Loire. Il fit adopter les îles Marquises comme lieu de déportation. En septembre 1855, il fut élu membre libre de l'Académie des sciences. |
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Abel-Nicolas-Georges-Henri
Bergasse Dupetit-Thouars est un vice-amiral-français, né
à Bordeaux-lès-Rouches (auj. Bordeaux-en-Gâtinais,
Loiret) le 22 mars 1832, et mort à Toulon
le 14 mai 1890, neveu de l'amiral (ci-dessus). Sorti de l'Ecole navale
en 1849 avec le grade d'aspirant, nommé, en 1851, enseigne de vaisseau,
il fit la campagne de Crimée
où il fut blessé assez grièvement à deux reprises
différentes. En 1856, il devint lieutenant de vaisseau, puis officier
d'ordonnance de l'amiral Hamelin, ministre de la marine; en 1858, il passa
sur le Suffren, vaisseau-école de canonnage, et, l'année
suivante, il prit le commandement de l'Eclair, canonnière
sur laquelle il fit la campagne de l'Adriatique
(1859).
Après la paix de Villafranca, il fut envoyé en mission hydrographique pendant deux ans sur les côtes de l'Algérie. A son retour, il devint aide de camp de l'amiral Rigault de Genouilly (1862) et capitaine de frégate le 13 août 1864; peu après, il prit le commandement de la corvette Dupleix qui se rendait en extrême Orient. Promu capitaine de vaisseau le 1er juin 1870 en récompense de cette campagne, il revint en France et fut envoyé en Alsace pour commander les batteries flottantes qui devaient opérer sur le Rhin. Bientôt il dut s'enfermer dans Strasbourg assiégé et fut blessé par un éclat d'obus dans une sortie (le 2 septembre) (La Guerre de 1870). Après la guerre, on le nomma membre du conseil d'amirauté et du conseil des travaux. En 1877, son oncle, l'amiral Fourichon, ministre de la marine, le prit pour chef de cabinet et le nomma contre-amiral; Dupetit-Thouars garda ses fonctions sous les deux ministères suivants et fut, lorsqu'il quitta le cabinet, nommé major général à Brest. En 1878, il prit le commandement en chef de la station navale de l'océan Pacifique, et fit, en cette qualité, une campagne de trois ans; nommé, à son retour, major de la flotte à Toulon, puis vice-amiral le 31 décembre 1883, préfet maritime à Cherbourg de 1885 à janvier 1887; en 1887, préfet maritime à Toulon. Le vice-amiral Dupetit-Thouars a été enfin, en 1888, appelé an commandement de l'escadre d'évolution. Ses rapports ont, à plusieurs reprises, été d'une grande utilité à la marine : il s'est, en particulier, beaucoup occupé de la question des torpilles, et ses conseils ont été pour quelque chose dans l'organisation régulière du service des torpilleurs. (Ph. B.). |
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