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Donizetti

Gaëtan Donizetti est uncompositeur, né à Bergame en 1798 mort en 1850, était fils d'un employé. II se voua à la carrière musicale malgré son père qui le destinait au barreau, reçut à Bergame les leçons de J. Simon Mayer, et à Bologne celles du P. Mattei, savant contre-pointiste; débuta à Venise en 1818 par l'opéra Enrico di Borgogna, écrivit à Rome en 1822 Zoraïde di Granuta, qui commença sa réputation, fit représenter à Milan en 1831 Anna Bolena, en 1834 Lucrezia di Borgia, qui renferment des beautés supérieures; vint en 1835 à Paris où il donna Marino Faliero; composa la même année à Naples, en six semaines la Lucia di Lammermoor, son chef-d'oeuvre, qui fit bientôt le tour du monde; revint en 1840 à Paris, donna en cette seule année à l'opéra-Comique la Fille du régiment, à l'Académie de musique les Martyrs, opéra tiré du Polyeucte de Corneille, qui, malgré de mâles beautés, eut peu de représentations; puis, la Favorite, l'une des plus admirables partitions de notre scène lyrique, et fit enfin représenter en 1843 Don Sébastien, vaste ouvrage qu'il avait écrit en deux mois. 

La composition hâtive de cette dernière oeuvre, jointe à l'abus des plaisirs, épuisa ses forces : atteint bientôt d'aliénation mentale, puis frappé de paralysie, il fut transporté dans sa ville natale, où il mourut à 50 ans. Doué d'une facilité prodigieuse, Gaetano Donizetti avait, dans sa courte carrière, composé plus de 60 opéras. Aux oeuvres déjà citées nous ajouterons : la Parisina, Florence, 1833; Gemma di Vergi, Milan, 1835; Linda di Chamouni, qui fut représentée avec un grand succès à Vienne en 1842; l'Élixir d'amour et Don Pasquale, qui brillent par une musique vive et piquante; Catarina Cornaro, sa dernière oeuvre, donnée à Naples en 1844. 

Donizetti avait été nommé en 1836 professeur de contre-point à Naples et en 1842 maître de chapelle à Vienne. Ce maître procède de Rossini, mais il s'attacha davantage à la vérité de l'expression : il sait unir à la tendresse du sentiment la noblesse et la vigueur; il est à regretter qu'il ait quelquefois abusé de sa facilité jusqu'à la négligence. P Scudo lui a consacré une bonne notice dans la Revue des Deux Mondes (juillet 1848).

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Dictionnaire biographique
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