| Desmarest ou Desmarets, Nicolas (1725 -1815) - Physicien et géologue, membre de l'Académie des sciences, né en 1725 à Soulaines en Champagne, mort en 1815, exerça de 1757 à 1792 les fonctions d'inspecteur général des manufactures. Il a publié en grande partie le Dictionnaire de géographie physique, dans l'Encyclopédiede Diderot, 1798-1828, 5 vol. in-4. On lui doit un grand nombre de mémoires, parmi lesquels nous citerons : Sur l'origine et la nature du basalte, Sur la constitution physique de la colline de Montmartre. Il a rédigé des Notes sur les Questions naturelles de Sénèquepour la traduction de Lagrange. En tant que géologue il s'est intéressé par les phénomènes d'érosions qui affectent les terrains volcaniques. Il a étudié pendant onze ans, le rôle des cours d'eau en tant qu'agents morphologiques du massif central (cartographie du Mont-Dore). Ces travaux l'on conduit à faire des productions volcaniques l'objet spécial de ses recherches. Il inclinait donc naturellement du côté des vulcaniens. En étudiant les volcans éteints de l'Auvergne, il reconnut que les basaltes, répandus à profusion dans cette contrée, se rattachainet à des bouches ignivomes, et que la disposition de ces roches en nappes, en colonnes prismatiques, révélait l'action du feu. Il les regardait comme des produits de décomposition du granite [1]. B. de Saussure essaya de réfuter cette opinion [2]. (Hoefer, 1872). [1] Mém. De l'Académie des sciences, année 1771, p. 273. [2] B. de Saussure, Voyage dans les Alpes, t. I, § 172 et suiv. | |
| Desmarets (Jean). - Avocat général au parlement de Paris, fut l'un des plénipotentiaires qui signèrent le traité de Brétigny (1360), et le seul magistrat qui osa rester dans Paris lors de la révolte des Maillotins, 1381. Il avait refusé en 1359 l'entrée de la ville a l'évêque de Laon et aux partisans du roi de Navarre : il se fit ainsi de nombreux ennemis, qui le calomnièrent auprès de Charles VI; ce prince le fit décapiter en 1382, lors de son retour à Paris. |
| Desmarets de Saint-Sorlin, l'un des premiers membres de l'Académie française, né à Paris en 1596, mort en 1676, travailla d'abord pour le théâtre et donna plusieurs pièces, entre autres les Visionnaires, qui eurent du succès, grâce à la faveur de Richelieu; puis, passant tout à coup d'un relâchement extrême à une dévotion outrée, il tomba dans une espèce de folie fanatique, et proposa au roi dans un écrit apocalyptique, intitulé Avis du Saint-Esprit, de lever une armée pour exterminer les hérétiques. Il est surtout connu par le poème intitulé Clovis ou la France chrétienne, qui fut beaucoup loué par Chapelain et que Boileau a livré au ridicule. Ce poème, publié d'abord en 26 chants (1657), fut refondu par l'auteur et réduit à 20 chants dans une édition de 1673. Dans la querelle des Anciens et des Modernes, Desmarets se montra un des plus acharnés contre les Anciens. |
| Desmarets (Nicolas). - Contrôleur général des finances, né vers 1650, mort en 1721, était neveu de Colbert, et père du maréchal de Maillebois. Il succéda en 1708 à Chamillard, remit l'ordre dans les finances, et se fit estimer pour sa modestie, son intégrité et son urbanité. Injustement attaqué après la mort de Louis XIV (1715), il rédigea pour se défendre un Mémoire sur l'administration des finances depuis le 20 février 1708 jusqu'en 1715. Il a rédigé des Notes sur les Questions naturelles de Sénèque, pour la traduction de Lagrange. |