| Desfontaines (P. Guyot, abbé), critique, né à Rouen en 1685, mort à Paris en 1745, était fils d'un conseiller. Il entra d'abord chez les jésuites, mais il les quitta en 1715. Il prit alors le rôle d'Aristarque et publia, soit seul, soit avec Fréron, Grasset, etc., différents recueils périodiques, notamment le Journal des Savants, auquel il rendit quelque éclat; le Nouvelliste du Parnasse (1731); Observations sur les écrits modernes; Jugements sur les écrits nouveaux, 1745. Ses critiques pleines d'âpreté lui firent de nombreux ennemis; le plus redoutable fut Voltaire, qui l'accabla d'épigrammes et même d'invectives. Il paraît, au reste, que l'abbé Desfontaines était un homme dépravé : il eut plusieurs aventures fort scandaleuses. (A19).
| En bibliothèque - On a de lui outre les écrits périodiques déjà cités, une édition de la Henriade, avec la critique de ce poème, 1728; un Dictionnaire néologique. 1726; la traduction de Gulliver, 1727 (Le Voyage de Gulliver à Laputa); une traduction de Virgile, 1743, longtemps estimée, quoique fort prosaïque. | | |
| Desfontaines (René Louiche-), botaniste né à Tremblay (Ille-et-Vilaine) le 14 février 1750, mort à Paris le 16 novembre 1833. Nommé en 1783 membre de l'Académie des sciences, il fut chargé par elle, la même année, d'explorer le nord de l'Afrique; il poussa son voyage jusqu'à l'entrée du Sahara et, peu après son retour en France, fut nommé, en 1786, professeur au Jardin des plantes où il succéda à son maître et protecteur Lemonnier. ll améliora beaucoup les collections de plantes vivantes et sèches du Muséum et releva considérablement la botanique dans cet établissement (La botanique au XIXe siècle). (Dr. L. Hn).
| René Louiche-Desfontaines, Le voyage botanique de Desfontaines dans les Régences de Tunis et d’Alger, Éditions cartaginoiseries (Tunisie), 2010. 978-9973-704-14-6 À la veille de la Révolution française, un jeune naturaliste se voit confié la mission d’explorer les Régences de Tunis et d’Alger au point de vue de “l’histoire naturelle et de la botanique”. René-Louiche Desfontaines débarque à La Goulette en plein mois d’août 1783. À Tunis, il y a un peu plus d’un an que Hamouda Bacha est au pouvoir et Desfontaines est invité à se joindre à l’expédition que le bey en personne va mener dans le sud du pays. Feront suite, durant plus de deux ans, plusieurs explorations jusqu’en Algérie. Scientifique, humaniste et rationaliste, il en ramènera un ensemble d’observations représentatives d’un homme du “Siècle des Lumières”. Préface de Denise Brahimi, agrégée de Lettres classiques et Docteur ès Lettres en Littérature moderne et comparée. Introduction, notes et bibliographie de Claudine Rabàa, enseignante de botanique et d’écologie à l’Université d’Alger. En bibliothèque - Outre de nombreux mémoires sur des genres de plantes rares, René Desfontaines a publié : Flora atlantica sive historia plantarum, etc. (Paris, 1798-1800, 2 vol. in-4); Choix des plantes du Corollaire des instituts de Tournefort, etc. (Paris, 1808, in-4, 70 pl. col.); Histoire des arbres et arbrisseaux qui peuvent dire cultivés en pleine terre sur le sol de la France (Paris, 1809, 2 vol, in-8); Voyage dans les régences de Tunis et d'Alger (1783-1786), publié par Dureau de La Malle (Paris, 1838, in-8 av, pl.). | |
| Desfontaines (G. Fr. Fouques Deshayes, dit). - Ecrivain, né à Caen en 1733, mort en 1825, avait été avant la Révolution censeur royal, secrétaire et bibliothécaire de Monsieur (Louis XVIII). Il coopéra à la publication de la Nouvelle Bibliothèque des romans, composa lui-même quelques romans, entre autres : Lettres de Sophie et du chevalier de***, 1765, et donna soit seul, soit en société avec Barré et Radet, un grand nombre de pièces dont les plus goûtées sont : la Cinquantaine; la Dot; le Droit du Seigneur; Arlequin afficheur; la Chaste Suzanne; l'Amant statue; la Fête de l'Égalité; le Rêve; M. Durelief; Petit Voyage du vaudeville, etc. Il fut un des fondateurs des Dîners du Vaudeville et du Caveau. |