 | Delorme (Pierre Claude François). - Peintre né à Paris le 28 juillet 1783, mort à Paris le 8 novembre 1859. Elève de Girodet, il fut un imitateur attentif de son maître, et resta toute sa vie dans cette voie. La Mort d'Abel (S. 1810), son premier tableau, peint à Rome, fut bien accueilli du public, malgré le pastiche évident. Le même parti pris se retrouve dans tous ses autres ouvrages, dont voici les principaux : Héro et Léandre (S. 1844; méd. de 2e cl.); Résurrection de la fille de Jaïre (S. 1817; église Saint-Roch); Descente du Christ dans les limbes (S. 1819; église Notre-Dame de Paris); Céphale enlevé par l'Aurore (S. 1822; musée du Louvre); Hector reproche à Pâris sa lâcheté (S.1824; musée d'Amiens); Fondation du collège royal par François Ier en 1539 (S. 1847, à Versailles). On lui doit en outre la décoration de la chapelle de la Vierge à l'église Saint-Gervais; celle de Saint-Pierre l'Exorciste à l'église Saint-Eustache, enfin la coupole de l'église Notre-Dame de Lorette (1835-1837). Le sujet de cette dernière décoration, où le manque de sévérité et de religiosité est regrettable, est la Translation de la sainte maison de Lorette par les Anges. (Ad. T.). | |
 | Delorme (Jean-André). - Sculpteur né à Sainte-Agathe-en-Donzy (Loire) le 31 janvier 1829. Elève de Bonnassieux, il a exposé au Salon à partir de 1861. Ses oeuvres principales sont : Premier Essai (statue marbre, 1863); Jeune Fille cueillant une fleur (statue marbre, 1867); Benjamin (statue marbre, 1874), Mercure (statue marbre, 1880). On voit de cet artiste, à Paris : l'Education de la Vierge (groupe en pierre; à l'église Saint-Gervais); Saint Joseph (statue pierre; à l'église Notre-Dame-des-Champs); Boileau (statue pierre, à l'Hôtel de Ville). |
 | Delorme (René), publiciste né à Paris le 23 janvier 1848, mort à Paris le 2 août 1890. Collaborateur de divers journaux littéraires et artistiques, et principalement du Gaulois, de la France, de la Vie Parisienne , il s'était fait un nom comme critique d'art et critique dramatique. Il a écrit : le Musée de la Comédie-Française (Paris, 1878, in-4), Gustave Doré, peintre, sculpteur, dessinateur, graveur (1879, in-4), etc., et sous le pseudonyme de Saint-Juirs, une série de romans : Une Coquine (1879, in-12); Cherchez l'amour (1881, in-12); J'ai tué ma femme (1880, in-12); le Petit Nab (1881, in-8); une Vie de polichinelle (1881, in-12); la Mauviette (1883, in-12); Françoise de Rimini (1884, in-12), etc. Avec E. Blavet, il a écrit le livret du Bravo, premier opéra de Salvayre. |
 | Delorme ou De Lorme (Marion). - Célèbre courtisane née à Blois le 3 octobre 1613, morte à Paris le 2 juillet 1650. D'autres la font naître à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne). Son premier amant fut le poète Desbarreaux; elle s'éprit ensuite de Cinq-Mars, à qui elle fut unie par un mariage secret, lequel donna lieu, dit-on, à l'ordonnance de novembre1639 sur les mariages clandestins. Parmi ses adorateurs figurèrent le roi Louis XIII, les princes de Condé et de Conti, Buckingham, Saint-Evremond, etc.; elle rivalisa avec la célèbre Ninon de Lenclos, eut comme elle un salon et une véritable cour. Au moment de la Fronde, son salon fut un des rendez-vous des mécontents; on songeait à la faire emprisonner après les princes lorsqu'elle mourut subitement. Bientôt on raconta qu'elle avait fait courir elle-même le bruit de sa mort, mais avait passé en Angleterre, où elle aurait vécu jusqu'en 1706 ou même jusqu'en 1741. Ce roman a été développé par Mirecourt dans les Confessions de Marion Delorme. Alfred de Vigny dans Cinq-Mars et Victor Hugo dans un drame ont mis en scène la belle courtisane. |