| Jean-Baptiste Joseph Delambre est un astronome né à Amiens le19 septembre 1749, mort à Paris le 19 août 1822. Il s'adonna d'abord à la littérature comme professeur privé de belles lettres, et ne commença l'étude de l'astronomie qu'à l'âge de 36 ans, en suivant le cours de de La Lande, dont il devint le successeur après avoir été son meilleur élève. Le premier travail de Delambre fut le calcul de Tables des satellites de Jupiter, en déterminant, d'après 1500 éclipses de ces astres, les constantes que contenaient les formules de Laplace, En 1792, ces Tables obtinrent un prix de l'Académie des Sciences et en ouvrirent les portes à leur auteur. Il s'attela également à la même époque à la construction des tables d'Uranus (planète récemment découverte par Herschel), et publia plusieurs Mémoires qui firent faire de grands progrès à la science. Il fut nommé (1792) membre et plus tard secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, et fut chargé avec Méchain de la mesure de la méridienne de France (La Géodésie aux XVIIe et XVIIIe siècles); entra au Bureau des Longitudes à sa fondation (1795); fut nommé (1802) inspecteur général des études; succéda (1807) à Lalande dans la chaire d'astronomie au Collège de France; devint (1808) membre du conseil de l'Université, d'où il se vit écarté en 1816. En prenant pour base les 34 étoiles les plus brillantes cataloguées par Maskelyne, Delambre a perfectionné avec de Zach les anciens Catalogues d'étoiles. Avec Piazzi, il a déterminé les réfractions par des moyens purement astronomiques, et d'une façon plus précise la précession des équinoxes. Delambre, Piazzi et Maskelyne trouvèrent le même nombre pour l'obliquité de l'écliptique, en opérant sous des climats et avec des instruments différents.
| Principaux ouvrages - Delambre a publié un grand nombre de notices, éloges et articles qui n'ont pas été réunis. Exception : son aride compte rendu à l'Institut de la mesure du méridien éxécutée avec Méchain : Base du système métrique décimal, ou mesure de l'arc du méridien compris entre les parallèles de Dunkerque et Barcelone, exécutée en 1792 et années suivantes (rééd., Suite des Mémoires de l'Institut de Paris, 1806-1810, 3 vol. in-4). Delambre s'essaya aussi à composer des traités élémentaires d'astronomie : Abrégé d'astronomie, 1813; Traité complet d'astronomie théorique et pratique, 1814. Mais il a surtout laissé, comme ouvrage principal, une Histoire de l'astronomie, en 3 parties (ancienne, moderne, et du Moyen âge), 1817-1827, 6 vol, in-4., dont le dernier (Histoire de l'Astronomie au XVIIIe siècle) est posthume, et a été publiée en 1827 par L. Mathieu. C'est un ouvrage estimable, mais dont le plan est peu heureux. Autre ouvrage posthume : L'Histoire de la Mesure de la Terre, que G. Bigourdan est parvenu à reconstituer en entier. | | |