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00 N, 127 30 E
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La Corée
du Sud
est un Etat d'Asie orientale, qui occupe la partie
méridionale de la péninsule de Corée, une presqu'île
large d'environ 600 km en moyenne, qui s'avance entre la mer Jaune et la
mer du Japon (ou mer de l'Est) et ressemble quelque peu soit à la
Floride, soit plutôt au Jutland
renversé; la partie septentrionale appartenant à la Corée
du Nord, le seul pays avec lequel elle a une frontière terrestre
(238 km). C'est une république peuplée
de 49 millions d'habitants (estimation 2014). Sa superficie est de 98,480
km², et elle est divisée administrativement en 9 do
(provinces) et 6 gwangyoksi (villes métropolitaines).
Capitale (ville spéciale) : Séoul;. Autres grandes villes
: Busan, Daegu, Gwangju, Chonju, Daejeon, Incheon.
Les divisions
administratives de la Corée du Sud
Do
Chungbuk
(North Chungcheong), Chungnam (South Chungcheong), Gangwon,
Gyeonggi,
Gyeongbuk (North Gyeongsang), Gyeongnam (South Gyeongsang),
Jeju,
Jeonbuk (North Jeolla), Jeonnam (South Jeolla).
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Gwangyoksi
Busan
(Pusan), Daegu (Taegu), Daejeon (Taejon), Gwangju (Kwangju), Incheon (Inch'on),
Ulsan.
Ville
spéciale
Séoul
Ville
autonome spéciale
Sejong |
-
Histoire
de la Corée du Sud.
- Après la Seconde Guerre mondiale, la Corée a été
divisée entre la Corée du Nord
et la Corée du Sud (République de Corée), où
un gouvernement démocratique a été mis en place. L'antagonisme
entre les deux Etats a conduit très vite à un conflit armé.
Pendant la guerre
de Corée (1950-1953), les troupes américaines et les forces
de l'ONU ont combattu aux côtés des soldats de la République
de Corée pour défendre la Corée du Sud contre une
invasion nord-coréenne soutenue par la Chine communiste et l'Union
soviétique. Un armistice de 1953 a divisé la péninsule
le long d'une zone démilitarisée qui s'étend
à peu près le long du 38e
parallèle.
Park Chung-hee a
pris la direction du pays lors d'un coup d'État en 1961. Pendant
son régime de 1961 à 1979, la Corée du Sud a connu
une croissance économique rapide, avec un revenu par habitant atteignant,
en 1979, environ 17 fois celui de la Corée du Nord. Park a été
assassiné en 1979, et les années suivantes ont été
marquées par des troubles politiques et un régime autoritaire
continu alors que le mouvement pro-démocratie du pays se développait.
La Corée du
Sud a tenu sa première élection présidentielle libre
en vertu d'une constitution démocratique révisée en
1987, l'ancien général de l'armée sud-coréenne
Roh Tae-woo remportant une course serrée. En 1993, Kim Young-sam
(1993-1998) est devenu le premier président civil de la nouvelle
ère démocratique de la Corée du Sud. Le président
Kim Dae-jung (1998-2003) a remporté le prix Nobel de la paix en
2000 pour ses contributions à la démocratie sud-coréenne
et sa « Sunshine Policy » d'engagement avec la Corée
du Nord.
La présidente
Park Geun-hye, fille de l'ancien président sud-coréen Park
Chung-hee, a pris ses fonctions en février 2013 en tant que première
femme dirigeante de Corée du Sud. En décembre 2016, l'Assemblée
nationale a adopté une motion de destitution contre la présidente
Park pour son implication présumée dans un scandale de corruption
et de trafic d'influence, suspendant immédiatement ses fonctions
présidentielles. La destitution a été confirmée
en mars 2017, déclenchant une élection présidentielle
anticipée en mai 2017 remportée par Moon Jae-in.
La Corée du
Sud a accueilli les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver en février
2018, auxquels la Corée du Nord a également participé.
La discorde avec la Corée du Nord a imprégné les relations
intercoréennes pendant une grande partie de la dernière décennie,
mise en évidence par les attaques de la Corée du Nord contre
un navire et une île sud-coréens en 2010, l'échange
de tirs d'artillerie à travers la zone démilitarisée
en 2015 et de multiples essais nucléaires et de missiles en 2016
et 2017.
La participation
de la Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver, l'envoi d'une délégation
de haut niveau à Séoul et trois sommets intercoréens
en 2018 semblent avoir inauguré une période de répit
temporaire, soutenue par les sommets historiques États-Unis-Corée
du Nord en 2018 et 2019. Néanmoins, les relations ont stagné
en 2020 et 2021. (W.F.).
Namdaemun
(Sungnyemun), à Séoul . C'était autrefois la "Grande
Porte du Sud" de l'enceinte
qui
entouraient la ville. Cette photo a été prise avant que la
partie supérieure en bois ait été détruite
lors
d'un incendie en 2008. Source : The World Factbook.
Géographie
physique
Les côtes et
les îles
Les côtes
de la Corée du Sud se développent sur un peu plus de 2400
km. Les côtes occidentale et méridionale, sont déchiquetées
en une multitude d'îlots, dont beaucoup, submergés
par les tempêtes, ne sont habités que par les oiseaux
de mer. Incheon (Tchemulpo), au Nord-Ouest, près de l'embouchure
du fleuve Han (Han-gang), ouvre un abri sûr aux grands bâtiments
dans sa rade extérieure, mais la violence des courants de marée
rend difficile l'accès de son port intérieur. En revanche,
la hauteur du flux permet à la petite navigation de remonter jusqu'aux
portes de Séoul, arrosée par ce fleuve.
L'Est de la Corée
du Sud n'est qu'une étroite frange de plaine
côtière. Les Monts Taebaek ont beau ne dresser ses granits
à plus de 1500 m par endroits et se doubler sur son flanc est de
quelques sédiments tertiaires, elle ne laisse en lisière
de la mer du Japon / mer de l'Est qu'une mince bande cultivable;
la violence des vents se joint d'ailleurs à la nature rocheuse des
terrains pour y réduire les ressources agricoles. Si la côte
reste toujours libre de glaces, le parallélisme du relief y empêche
l'existence des ports naturels.
La seule grande île
est celle de Jeju (Cheju; anc. île Quelpaert), située à
l'écart de la Péninsule, au Sud-Ouest. Elle est montagneuse
et ne possède aucun port important.
-
Carte
de la Corée du Sud. Source : The
World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Le relief de la
Corée du Sud.
La grande chaîne
axiale de la péninsule coréenne, les Monts Taebaek, culmine
en Corée du Sud à l'Ungakusan ou mont Sorak (1708 m) et parcourt
du Nord au Sud toute la partie orientale, donnant, de surcroît naissance,
au dessous du 37e parallèle, à
un chaînon, plus occidental, les Monts Sobaek (Sobaek Sanmaek), où
l'on trouve le plus haut sommet de la Corée continentale, le mont
Chiri ou Chirisan (1915 m). Le point culminant de la Corée du Sud,
le Hallasan (1950 m) se trouvant sur l'île de Jeju.
Au Sud, les lignes
de relief perpendiculaires abritent de nombreux ports naturels; située
sur une belle rade, à peu de distance de l'embouchure du Nakdong,
Busan (Pusan) est le débouché de toute cette partie privilégiée
de la Corée; placée sur le détroit
de Corée, qui sépare le pays du Japon, à 300 kilomètres
à peine de Nagasaki et à 250 de Shimonoseki, Busan était
désignée pour devenir un port de commerce important.
La Corée
de l'Ouest, versant occidental de la grande dorsale, constitue une région
morcelée, confusément couverte de collines qui ne dépassent
pas 400 mètres, mais escarpées et rugueuses, dénudées
ou revêtues de buissons maigres; entre elles se creusent des vallées
étroites, aux pentes raides, dont le fond est presque entièrement
occupé par les lits de pierres des torrents; ajoutez quelques champs
de laves : dans l'ensemble or, pays assez pittoresque,
mais qui ne se prête à la culture que dans certaines cuvettes
d'étendue limitée.
Le sol de la Corée
du Sud est principalement constitué, comme celui de la Corée
du Nord et de la Chine, de roches
cristallines et de calcaires primaires métamorphiques;
et cependant on y rencontre un peu partout dus vestiges d'un volcanisme,
il est vrai, depuis longtemps éteint.
-
La
Corée du Sud vue depuis l'espace. Photo
: Nasa.
Le climat.
Le climat est d'un
caractère continental moins atténué que celui de l'archipel
nippon : sauf dans l'extrême sud, l'écart de température
entre les deux mois extrêmes est partout supérieur à
25 °C, et les pluies ne dépassent guère
un mètre : pluies de mousson, qui tombent
presque exclusivement en juillet, août et septembre, avec un maximum
au premier de ces mois. Au-dessous des forêts
de bouleaux, de pins et de sapins, les bois d'érables, de tilleuls
et de frênes s'entremêlent de cryptomérias et d'arbres
à laque; les ours et les sangliers voisinent
avec les renards.
Les Monts Taebaek
formant un abri contre les vents glacés
du Nord-Ouest et du Nord-Est, les hivers
ne sont pas très rigoureux, et bien que la température de
janvier à Séoul soit de -4 °C, les eaux littorales ne
gèlent jamais. L'intensité des marées
d'ailleurs s'y opposerait ; elles atteignent de 7 à 11 mètre.
Vers le Sud, la chaîne axiale s'abaisse et s'étale en un éventail
de modestes chaînons, élevés tout au plus de 700 à
1000 mètres, couverts de verdure mais non plus de forêts,
comme en Corée du Nord, entre lesquels
s'allongent de riches plaines limoneuses parcourues de longs fleuves paisibles,
tels que le Nakdong, que les barques remontent sur plus de 160 kilomètres.
Directement exposée à la branche occidentale du Kuro-Shivo,
cette région reçoit de 1 à 2 mètres de pluie,
et l'écart entre les mois extrêmes s'y réduit à
23 degrés; la latitude plus méridionale contribue encore
à attiédir la température moyenne, qui est de deux
degrés supérieure à celle de Séoul (15°C
au lieu de 13°C). (H. C.). |
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