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Benjamin
Constant de Rebecque est un publiciste et orateur, d'une famille
noble de protestants français réfugiés
en Suisse![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Il s'était fait
naturaliser citoyen français, et entra au Corps législatif après le
coup d'Etat du 18 brumaire. Appelé au tribunat par le premier consul,
il fit presque aussitôt de l'opposition, et fut éliminé (1802). Bientôt,
Bonaparte dispersa le salon de Mme
de Staël, qui fut bannie avec Constant. Celui-ci se fixa à Weimar,
où il traduisit Wallenstein, de Schiller.
Il faisait de fréquents voyages à Coppet, où était établie Mme de
Staël. Cette liaison , qui n'avait pas toujours été exempte d'orages,
se termina par une rupture. Vers le même temps, il avait composé plusieurs
oeuvres littéraires, son ouvrage : De la religion considérée dans
sa source, ses formes et ses développements ( 5 volumes, qui furent
mis à l'Index ), et son célèbre roman'
Adolphe, où il passe pour s'être
peint lui-même.
Rentré en France A la seconde Restauration,
Benjamin Constant se réfugia en Angleterre Cependant, sa santé
s'épuisait par l'abus des plaisirs encore plus que par le travail, et
surtout par sa vie désordonnée de joueur. Il avait été un des 221 députés
qui donnèrent la couronne à Louis-Philippe.
Ce prince lui fit un don de 300.000 francs, qu'il accepta, tout en faisant
des réserves pour son indépendance politique. La mort l'emporta à la
fin de la même année.
![]() Benjamin Constant (1767-1839). Outre les ouvrages cités dans le cours de cette notice, on a encore de Benjamin Constant Cours de politique constitutionnelle; Mémoires sur les Cent-Jours; plusieurs recueils de discours; enfin, Du polythéisme romain, morceau qui fut détaché de son ouvrage sur la religion. Doué d'un esprit ingénieux et vif, d'une riche imagination, il était léger, sceptique, mobile, incertain, avec un mélange singulier d'égoïsme et de sensibilité, de mépris des humains et d'humanité, de tendresse et d'ironie, de mélancolie précoce et d'amour du plaisir. En revanche, en politique, et de même en religion, il avait des idées nettes et même intransigeantes; son libéralisme froid et sec repoussait toute espèce de souveraineté; sa doctrine est le triomphe de l'individualisme. Le Journal intime
de Benjamin Constant a été publié en 1887 par Adrien Constant, descendant
du célèbre orateur. Il est surtout relatif à sa liaison avec Mme
de Staël. On a également publié les Lettres de Benjamin Constant
à Mme Récamier (1881). A ce recueil il
faut joindre les Lettres à Mme de Charrières (1894), et les Lettres
de Benjamin. Constant à sa famille (1888). (NLI).
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Benjamin
Constant, dit Benjamin-Constant est un peintre
français de la même famille que le précédent, né et mort à Paris
(1845-1902). Il obtint, en 1866, un prix municipal, qui lui permit d'entrer
à l'Ecole des beaux-arts de
Paris (1867). Il eut pour maître Cabanel. Cinq ans après, en 1872, il
entreprenait avec Tissot, ministre de France![]() ![]() ![]() ![]() ![]() - ![]() Benjamin-Constant : l'Entrée de Méhémet II à Constantinople (1876). Puis ce fut la Soif (1878), les Derniers Rebelles, scènes sinistres de sujet, éclatantes de couleur, d'un éloquent contraste de forme et d'idée. Il donnait ensuite, à partir de 1880, le Passe-temps d'un calife à Séville, les Chérifas (à Carcassonne), la Justice du chérif. Un Beethoven (Sonate au clair de lune), et un Orphée préludaient bientôt après à un changement de manière, qui se manifesta dans un plafond pour l'Hôtel de Ville (Paris convoquant le monde), exécuté d'abord à la peinture légère, et que l'artiste refit depuis à la peinture forte, et transforma complètement. Pour la Nouvelle-Sorbonne, l'artiste donna deux Prométhées (enchaîné et délivré) d'une belle envergure, les figures des Belles-Lettres, des Sciences, et le groupe des Doyens. Benjamin-Constant, depuis lors, n'a cessé de songer aux grandes décorations : l'une a pris sa place au plafond du nouvel Opéra-Comique; l'autre au capitole de Toulouse, il a donné une série de grands portraits d'une magnifique maîtrise, sans compter celui de Mon fils André, qui valut à l'artiste la médaille d'honneur (1896), et dont l'Etat fit l'acquisition. Benjamin-Constant
entra à l'Institut en 1893. Il s'est fait connaître aussi comme écrivain
par quelques bonnes études sur des peintres contemporains.
(NLI).
![]() Benjamin-Constant (1845-1902). |
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