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Coligny

Coligny. - Famille originaire de la Bresse, et qui y fut puissante dès le XIe siècle. Au cours des siècles suivants, et plus particulièrement à la Renaissance, plusieurs de ses membres se sont faits un nom dans l'histoire de France. Citons :
Coligny (Gaspard de Châtillon, sire de) amiral de France, fils de Gaspard de Coligny, maréchal de France sous François Ier, naquit à Châtillon-sur-Loing en 1517. il fut élevé dans la religion catholique et jouit d'abord d'une grande faveur à la cour. Après s'être distingué dans plusieurs campagnes, il fut nommé en 1552 par Henri II colonel général et amiral; il contribua au gain de la bataille de Renty et défendit Saint-Quentin contre les Espagnols. Mais après la mort du roi Henri Il, las des intrigues de la cour, il résigna tous ses emplois et se retira dans ses terres dans cette retraite, la lecture des livres des novateurs changea ses opinions religieuses, et il embrassa la Réforme. 

En 1562, lorsque la guerre éclata entre le parti protestant et le parti catholique. Coligny fut nommé par le premier lieutenant général; il combattit sous les ordres de Condé, et perdit avec ce prince la bataille de Dreux contre le duc François de Guise. La mort de ce dernier, assassiné sous les murs d'Orléans, amena quelques années de paix. Les armes avant été reprises de part et d'autre en 1567, Coligny eut part au combat indécis de Saint-Denis, puis à la bataille de Jarnac où périt Condé. Il devint après la mort de ce prince le chef du parti et perdit la bataille de Moncontour (1569). 

-La mort de Gaspard de Coligny.
La défénestration de Coligny.
Après le traité de paix conclu à Saint-Germain en 1570, Coligny reparut à la cour et fut accablé de caresses comme tous ceux de son parti. Mais le massacre de la Saint-Barthélémy se préparait, et l'amiral en fut une des premières victimes. Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, Bême l'assassina dans son appartement, et jeta son corps par la fenêtre dans la cour. Coligny était d'un caractère grave, doux et bienveillant; il a été général habile, mais malheureux. Castillon a écrit son Histoire.  Bourquelot a publié en 1858 sa Correspondance.

Coligny (Odet de), frère du précédent, dit le cardinal de Châtillon, né en 1515, occupa de hautes dignités dans l'Église et fut nommé cardinal en 1533; mais il embrassa dans la suite la Réforme et même se maria. Il fut excommunié, dépouillé de ses dignités et contraint de se réfugier en Angleterre, où il mourut en 1570, empoisonné par son valet de chambre.

Coligny-Dandelot, Dandelot ou D'Andelot (François de Coligny
plus connu sous le nom de), frère cadet de l'amiral Coligny, né à Châtillon-sur-Loing en 1521, embrassa de bonne heure la Réforme et s'en montra un des plus zélés défenseurs. Il défendit avec son frère, en 1557, la place de Saint-Quentin contre les Espagnols. Lorsque la guerre civile eut éclaté, il se distingua à Dreux en 1562 et à Jarnac en 1569. Il mourut à Saintes deux mois après, ce dernier combat.

Coligny-Saligny (Jean, comte de), un des derniers rejetons de la maison Coligny, né à Saligny en 1617, mort en 1686, suivit la fortune du prince de Condé et prit part à sa révolte; mais ayant eu à se plaindre de lui, il devint son ennemi irréconciliable, et fit la paix avec la cour. Envoyé comme lieutenant général en Hongrie au secours de l'empereur contre les Turcs, il contribua puissamment à la victoire de Saint-Gothard, 1664. Il a lassé des Mémoires, longtemps inédits, et publiés seulement en 1844, par Monmerqué; il y traite fort mal le prince de Condé.

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Dictionnaire biographique
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