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Clermont-Tonnerre

Les barons, plus tard comtes et ducs de- Clermont-Tonnerre sont une famille originaire du Dauphiné, qui remonte à Sibaud, seigneur de Clermont, vers la fin du XIe, siècle. Les armes de Sibaud Il chassèrent de home l'antipape Bourdin (Grégoire VIII), et laissèrent la place libre à l'élection de Calixte II (1119). 

La baronnie souveraine de Clermont en Dauphiné fut incorporée en 1340 au domaine des dauphins viennois; mais les barons de Clermont conservèrent le premier rang dans l'État après le dauphin. Ce fut en 1496 que le comté de Tonnerre entra, par un mariage, dans la famille de Clermont. Henri de Clermont-Tonnerre fut créé duc et pair par lettres patentes de Charles IX de 1571 et 1572, lesquelles, n'ayant pas été enregistrées, furent renouvelées en 1775 par Louis XVI en faveur du duc J.-Ch.-Henri de Clermont-Tonnerre, père du cardinal de ce nom. 

La maison de Clermont-Tonnerre s'est partagée en plusieurs branches, dont la branche ducale est l'aînée.

Anne-Antoine-Jules, cardinal de Clermont-Tonnerre est le deuxième fils du maréchal de Clermont-Tonnerre qui commandait l'aile gauche à la bataille de Fontenoy. Il naquit à Paris en 1749, et devint évêque de Châlons en 1782. Élu député aux états généraux en 1789, il protesta contre les décrets relatifs au clergé, se retira ensuite en Allemagne, où il signa, en 1798, l'Instruction des évêques émigrés sur les atteintes portées à la religion, donna sa démission en 1801, rentra en France et vécut dans la retraite jusqu'en 1814, où il fut créé pair de France. 

Nommé archevêque de Toulouse en 1820, il fut fait cardinal en 1822, et les intérêts du Saint-siège eurent toujours en lui un constant défenseur. Il présenta au roi, en 1828, comme doyen de l'épiscopat français, la protestation des évêques contre les ordonnances du 16 juin, qu'ils estimaient attentatoires à la liberté de l'enseignement et dirigées contre les congrégations religieuses. Pressé de se soumettre à ces ordonnances, il répondit : 

La devise de ma famille, qui lui a été donnée par Calixte II en 1120, est celle-ci : Etiarnsi omnes, ego non. C'est aussi celle de ma conscience. 
Il mourut en 1830.
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Dictionnaire biographique
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