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L'histoire de la Hongrie
Les premières traces d'occupation humaine dans la rĂ©gion hongroise remontent au PalĂ©olithique, avec des preuves archĂ©ologiques de la prĂ©sence de populations de hasseurs-cueilleurs (outils en pierre et  ossements d'animaux). Vers 6000 av.C (NĂ©olithique), la rĂ©gion voit l'arrivĂ©e de l'agriculture et de la sĂ©dentarisation. Les cultures de la cĂ©ramique linĂ©aire et de la cĂ©ramique Ă  rubans se dĂ©veloppent, marquĂ©es par des poteries dĂ©corĂ©es et l'usage des outils en pierre polie.

L'âge du bronze (2000-800 av. JC)  voit le dĂ©veloppement de cultures plus complexes comme celles de NagyrĂ©v, Hatvan, et la culture des Tumulus. La mĂ©tallurgie se rĂ©pand, et des objets en bronze, comme des armes et des outils, sont produits. La culture de Hallstatt, liĂ©e Ă  l'âge du fer ancien (vers 800 av. JC) , se dĂ©veloppe dans la rĂ©gion. Des fouilles ont rĂ©vĂ©lĂ© des nĂ©cropoles et des objets en fer, bronze et or. Vers la fin de cette pĂ©riode, la culture de La Tène, associĂ©e aux Celtes , commence Ă  influencer la rĂ©gion.

Vers le VIIe siècle av. JC, les Scythes, un peuple de cavaliers nomades, établissent des colonies temporaires dans la région. Leur influence est surtout visible dans les objets en métal et les styles artistiques. Les Celtes s'installent dans la région au IVe siècle av. JC. Ils établissant des colonies permanentes et influençant profondément la culture locale. Ils introduisent la métallurgie du fer, des fortifications (oppida) et un réseau de commerce sophistiqué.

La partie ouest de la Hongrie actuelle est intĂ©grĂ©e Ă  l'Empire romain  (Ier siècle av. JC – IVe siècle ap. JC)  sous le nom de province de Pannonie. Les Romains construisent des villes, des routes, des aqueducs et des fortifications. Des villes importantes comme Aquincum (près de l'actuelle Budapest) deviennent des centres administratifs et culturels. Le limes, la frontière fortifiĂ©e de l'Empire romain, traverse la rĂ©gion, marquant la limite entre le monde romain et les terres des tribus barbares. Cette ligne de dĂ©fense est essentielle pour protĂ©ger les territoires romains des invasions.

Ă€ partir du IIe siècle, des tribus germaniques comme les Quades et les Marcomans commencent Ă  migrer et Ă  s'installer dans la rĂ©gion, souvent en conflit avec les Romains. Les Sarmates, un peuple iranien nomade, occupent Ă©galement certaines parties de la Hongrie actuelle. Elle fut ensuite soumise par les Wisigoths et les Huns d'Attila qui avait Ă©tabli sa capitale sur les bords de la Tisza, et elle avait Ă©tĂ© envahie par les Slaves et Avars, les Valaques, les Bulgares et les Alamans lorsqu'elle fut conquise par un peuple venu de la rĂ©gion de la Volga, attirĂ© dans cette partie de l'Europe par l'empereur d'OrientLĂ©on le Philosophe, qui l'opposa aux Bulgares. Ce peuple, dont une composante semble avoir portĂ© le nom de Magyar qu'il se donne, fut appelĂ© par les Slaves Ougri, Oungri et Vengri, d'oĂą les Allemands ont fait Ungarn, et les Français Hongrois. 

Partis des plaines de la SibĂ©rie occidentale,  ces Magyars ou Hongrois envahirent en 895 le bassin moyen du Danube sous la conduite d'Almos (Almus), puis de son fils Arpad, dont la dynastie rĂ©gna sur la Hongrie jusqu'en 1301. DivisĂ©s en sept  tribus et 408 familles, c'Ă©tait, dit-on, une masse d'un million de personnes, dont plus de 200.000 guerriers. 

L'empereur Arnoul ayant rĂ©clamĂ© leur secours contre Svatopluk, roi des Moraves, ils s'emparèrent d'autant plus facilement de la contrĂ©e nommĂ©e aujourd'hui Hongrie, que la puissance des Avars avait Ă©tĂ© dĂ©truite par Charlemagne. Après avoir Ă©pouvantĂ© les pays d'Occident (l' Italie, l'Allemagne et la France) et l'Empire byzantin qu'ils ravagèrent Ă  plusieurs reprises, ils se fixèrent dans le pays qui porte leur nom.  Les rĂ©sistances qu'ils rencontrèrent et leur conversion au christianisme mirent un terme Ă  leurs courses vers la fin du Xe siècle. Cette conversion commença par l'exemple de leur duc Geysa, descendant d'Arpad (972-997), qui se fit baptiser par saint Adalbert, archevĂŞque de Prague, tout en gardant ses idoles.

« Je suis assez riche, disait-il, pour servir deux divinités.»
Son fils Étienne fut le vrai fondateur, le patron de la Hongrie. Il obtint d'Othon III la fondation d'un siège métropolitain à Gran, et du pape Sylvestre II le titre de Majesté apostolique (1000), qui demeura attaché à celui de roi de Hongrie. Les Magyars ne massacrèrent pas les populations slaves, germaniques ou latines qu'ils trouvèrent établies dans la plaine du Danube. Ils se mêlèrent à elles. Saint Étienne organisa le gouvernement monarchique et donna aux Magyars l'unité nationale. Le Roi fut assisté d'un sénat et de comtes (ispans) qui gouvernaient les provinces. Au-dessous de la haute noblesse des magnats se forma une petite noblesse turbulente et fière, dangereuse parfois pour l'ordre monarchique, mais surtout pour les ennemis de la Hongrie.

Les habitudes des Hongrois, dont un grand nombre étaient encore attachés au paganisme, troublèrent les règnes des premiers successeurs de saint Etienne. Béla Ier rétablit l'ordre. La rivalité de Salomon, son neveu, et de son fils Geysa, vint de nouveau agiter la Hongrie. Mais saint Ladislas rendit la tranquillité au royaume, et en recula les frontières par la conquête de la Croatie et de la Dalmatie

Coloman, neveu de Ladislas, accueillit avec dĂ©fiance les croisĂ©s, dont les passages successifs sur son territoire mirent la Hongrie en relation avec l'Europe occidentale. Il se rendit odieux par ses cruautĂ©s, et son fils Étienne II, surnommĂ© le Foudre, marcha d'abord sur ses traces; mais, après avoir portĂ© la guerre en Pologne, en Bulgarie et en Grèce, il remit le sceptre au sage BĂ©la II, pour prendre l'habit monastique. Geysa Il maintint, comme son père BĂ©la Il. le bon ordre dans ses États. Le règne d'Élienne III fut troublĂ© par la concurrence au trĂ´ne de deux de ses oncles, Ladislas et Etienne. Les efforts de BĂ©la III, frère d'Etienne III, pour pacifier la Hongrie furent contrariĂ©s par les prĂ©tentions de son frère Emeric Il conserva la ville de Zara, qui s'Ă©tait donnĂ©e Ă  la Hongrie, malgrĂ© les tentatives des VĂ©nitiens pour la lui reprendre. Il Ă©pousa Marguerite, soeur de Philippe Auguste. Émeric, fils de BĂ©la III, rĂ©sista aux tentatives que fit son frère AndrĂ© pour le renverser du trĂ´ne. Mais il perdit en 1202 la ville de Zara, que les VĂ©nitiens lui enlevèrent, avec l'aide des croisĂ©s, et mourut en 1203. 

AndrĂ© Il marcha en Palestine, Ă  la tĂŞte des croisĂ©s, en 1217. A son retour, il ratifia, dans un dĂ©cret appelĂ© Bulle d'or, les privilèges de la noblesse; et institua les diètes annuelles. Sous BĂ©la IV, les Mongols envahirent la Hongrie, en 1241, et obligèrent ce prince Ă  se retirer en Dalmatie. Il perdit aussi une bataille contre FrĂ©dĂ©ric le Belliqueux, duc d'Autriche, et fut dĂ©fait par Ottokar Ier et par Ottokar II, rois de Bohème. Élienne IV, fils de BĂ©la IV, battit les Bulgares et leur imposa un tribut. Son fils, Ladislas III, adopta les moeurs paĂŻennes des Kumans, qui envahirent la Hongrie sous son règne, et fut assassinĂ© par trois de leurs chefs. AndrĂ© III, successeur de Ladislas III, eut un concurrent au trĂ´ne dans Charles Martel, fils de Charles Il, roi de Naples, et de la soeur de Ladislas III. Charles-Robert, ou Charobert, fils de Charles Martel, rĂ©clama la couronne de Hongrie avant la mort d'AndrĂ© III, en qui s'Ă©teignit la dynastie d'Arpad, en 1301, et eut un compĂ©titeur dans Venceslas, fils de Venceslas IV, roi de Bohème, qui fut Ă©lu en 1301, mais qui se dĂ©sista en 1304. Avec la maison d'Arpad finit l'existence de la Hongrie comme nation indĂ©pendante. 

Les souverains de la Bohème, de la Pologne et de l'Autriche s'en disputèrent la possession pendant deux siècles et demi. Othon de Bavière, petit-fils par sa mère de BĂ©la IV, fut Ă©lu en 1305, et se maintint jusqu'en 1307. Charobert, reconnu roi en 1309, fut le rĂ©formateur des abus. Louis le Grand, fils de Charobert, conquit la Transylvanie, la Valachie, la Croatie et la Dalmatie, acheva la conversion des Kumans au christianisme, crĂ©a la noblesse du second ordre, protĂ©gea le commerce et l'industrie, et devint roi de Pologne en 1370. Marie, sa fille, lui succĂ©da eu 1382, sous la rĂ©gence de sa mère Elisabeth, qui fit assassiner en 1386-Charles III, roi de Naples, proclamĂ© roi de Hongrie en 1385 par le parti mĂ©content du gouvernement de cette princesse. Elisabeth fut mise Ă  mort, et Marie enfermĂ©e. Mais son fiancĂ©, Sigismond de Luxembourg, plus tard empereur d'Allemagne, la dĂ©livra, et se plaça avec elle sur le trĂ´ne. 
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Budapest : statues de la place des héros.
Statues de la place des HĂ©ros, Ă  Budapest.

Les Turcs profitèrent des troubles de la Hongrie pour commencer Ă  l'envahir, et Sigismond perdit contre eux, en 1396, la grande bataille de Nicopolis. La couronne de Hongrie lui fut disputĂ©e avec un succès passager en 1403 par Ladislas, roi de Naples, fils de Charles III. Sigismond rĂ©gla l'ordre des diètes, et y fit siĂ©ger les dĂ©putĂ©s des villes. Il eut pour successeur Albert II d'Autriche, empereur d'Allemagne, mari de sa fille Élisabeth. A la mort de ce prince, les Hongrois, menacĂ©s d'une nouvelle invasion turque, appelèrent au trĂ´ne Vladislas VI, roi de Pologne, qui, après avoir dĂ©fait les Ottomans avec l'aide de Jean Hunyade, fut tuĂ© dans une bataille qu'il perdit ensuite contre eux en 1444 Ă  Varna. Jean Hunyade, nommĂ© rĂ©gent du royaume en 1445, pendant la minoritĂ© de Ladislas VI, fils posthume de l'empereur Albert d'Autriche, gouverna l'Etat avec habiletĂ© jusqu'Ă  l'avènement du jeune roi en 1453, et le dĂ©fendit contre les Turcs, sur lesquels il remporta encore une victoire signalĂ©e Ă  Belgrade en 1456. Son second fils, Mathias Corvin, fut placĂ© sur le trĂ´ne après la mort de Ladislas VI, en 1458. 

La Hongrie, momentanĂ©ment relevĂ©e, brilla d'un Ă©clat passager sous le règne de ce grand roi. Sous ses deux successeurs, Vladislas et Louis, de la maison des Jagellons, rois de Bohème en mĂŞme temps que de Hongrie, les Turcs profitèrent encore une fois des troubles suscitĂ©s par les discordes des grands pour fondre sur la Hongrie. Le dernier de ces deux princes, Louis, fut tuĂ© en 1520 Ă  la bataille de Mohacz, qu'il perdit contre Soliman. Ferdinand Ier d'Autriche rĂ©clama la couronne de Hongrie en vertu d'un traitĂ© conclu entre Vladislas Jagellon et l'empereur Maximilien Ier; mais elle lui fut disputĂ©e par Jean Zapolya, voĂŻvode de Transylvanie, qui appela Soliman Ă  son secours en 1529. Ces divisions permirent aux Turcs de s'emparer d'une partie de la Hongrie, qu'ils occupèrent pendant 160 ans. Jean Zapolya mourut en 1540, et ses partisans proclamèrent roi son fils Jean Sigismond, encore au berceau. Ferdinand, demeurĂ© possesseur du trĂ´ne, le cĂ©da Ă  son fils Maximilien en 1563. 

Avec le protestantisme une nouvelle vague de troubles s'introduisit en Hongrie. La maison d'Autriche se maintint en possession de la royautĂ©, malgrĂ© les efforts continuels des Turcs et les rĂ©voltes successives de Botchkay, prince de Transylvanie, et soutien des protestants, de BĂ©thlen Gabor, de Georges Rakoczy, et enfin d'Emeric ToekĂ©ly. Fort des succès de ses armes contre les Turcs, l'empereur. LĂ©opold ler fit dĂ©clarer par la diète, Ă  Presbourg (auj. Bratislava, en Slovaquie), en 1687, la couronne de Hongrie, hĂ©rĂ©ditaire dans sa maison. Cette hĂ©rĂ©ditĂ© fut Ă©tendue en 1722Ă  la descendance fĂ©minine de la maison de Habsbourg. Les victoires du prince Eugène amenèrent la paix de Carlovvitz (1699), et celle de Passarowitz (1718), qui affranchirent la Hongrie de la domination turque. 
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Blason du royaume de Hongrie.
Armes de la Hongrie.

Une nouvelle révolte, dont le chef fut François Rakoczy, fut apaisée par le traité de Szathmar, qui rendit à la Hongrie, en 1711, ses anciens privilèges. Au cri de sa noblesse : Moriamur pro rege nostro Maria Theresa! la nation se leva tout entière pour soutenir Marie-Thérèse, en 1741. Elle continua de se montrer dévouée à la maison d'Autriche pendant les guerres contre la France républicaine et contre Napoléon Ier. La Hongrie avait conservé son ancienne constitution, la plus aristocratique de toute l'Europe, qui perpétuait les Magyars dans leur position de conquérants. Tous les droits politiques et sociaux leur étaient exclusivement réservés, quoiqu'ils ne formassent pas la moitié de la population du royaume. Les lois, proposées et sanctionnées par le roi, étaient discutées par la diète, composée de 2 chambres : la table des magnats, où siégeaient les prélats et les grands du royaume sous la présidence du palatin, qui était un archiduc représentant le roi, et la table des états, où siégeaient les députés de la noblesse inférieure, des villes et des districts. La diète se réunissait tous les trois ans à Presbourg.

Un esprit d'opposition au gouvernement autrichien, qui allait toujours croissant depuis 1830, se manifesta ouvertement en 1848. Les Hongrois prétendaient s'affranchir de la domination autrichienne, et maintenir en même temps leur propre domination sur les Croates et les Esclavons. La guerre civile éclata; et l'avocat Kossuth, chef du parti démagogique, s'empara du gouvernement. Il fit décréter, en 1849, par les chambres représentatives, qui avaient remplacé la diète, dissoute par l'empereur, l'exclusion de la maison de Habsbourg-Lorraine du trône de Hongrie. L'insurrection ne put être réprimée .par l'Autriche, et fournit à la Russie l'occasion d'intervenir dans le conflit, et de prêter, cette même année 1849, l'appui de ses armes au rétablissement de l'autorité autrichienne en Hongrie. Une agitation révolutionnaire s'y est manifestée en 1860. L'empereur a décidé que l'ancienne diète serait reconstituée, en même temps qu'il a rétabli l'ancienne division par comitats. Mais il a été forcé, par les répugnances des Hongrois à admettre l'union réelle avec la monarchie autrichienne, de dissoudre la diète en 1861. Les dispositions à trouver une solution qui concilie l'unité de l'empire avec les droits historiques de la Hongrie devinrent meilleures en 1862 et 1863.

Plus fortement constituée que l'Autriche, moins travaillée par les conflits de nationalités, dirigée par une aristocratie riche et puissante qui donnait au gouvernement une réelle stabilité, la Hongrie prima à la politique extérieure de la double monarchie ses directions particulières, et son influence ne contribua pas peu à orienter Habsbourg vers les Balkans.

C'est pour elle surtout que fut avantageux le rĂ©gime de 1867. Le pouvoir appartint tout d'abord Ă  une coalition des partis Deak et Tisza : unis sous la dĂ©nomination de «-parti libĂ©ral-», ils s'appliquèrent Ă  organiser le nouvel État de Transleithanie et Ă  le magyariser. Les rĂ©sistances des Roumains de Transylvanie et celles des Slovaques furent facilement  surmontĂ©es, mais il fallut concĂ©der aux Croates une part assez grande d'autonomie.

La Hongrie au XXe siècle.
L'apparition sur la scène politique, aux élections de 1905, du «-parti de l'indépendance-» dirigé par Albert Apponyi, Jules Andrassy. François Kossuth, fils du dictateur de 1848, fut le point de départ d'un mouvement en faveur de la transformation du régime dualiste en une simple «-union personnelle-». Le «-parti de l' indépendance-» demandait la substitution du magyar à l'allemand comme langue de commandement dans la partie de l'armée commune recrutée en Hongrie. C'eût été constituer une armée nationale en Transleithanie et créer un précédent dont auraient pu s'autoriser les autres nationalités : l'empereur s'y refusa. Les «-indépendants-» critiquaient aussi l'accord spécial fixant la contribution de la Hongrie aux dépenses communes de la monarchie (diplomatie, finances, armée); cependant, malgré les efforts de l'opposition, aux Parlements de Budapest et de Vienne, l'accord fut renouvelé à la fin de décembre 1907, pour dix ans et pour la dernière fois. La Hongrie, entraînée dans la Première Guerre mondiale en 1914, proclama son indépendance le 28 octobre 1918, au moment de l'effondrement de l'empire austro-hongrois.

L'indĂ©pendance de la Hongrie lui fut reconnue par les TraitĂ©s de Versailles et de Saint-Germain, qui, dans leur dĂ©finition des nouvelles frontières en Europe centrale,  ne laissaient, Ă  la Hongrie qu'un territoire exigu en comparaison de ce qu'il avait Ă©tĂ© auparavant. Devenue une rĂ©publique, et aspirant, sous la conduite du comte de Carolyi, a devenir une dĂ©mocratie, le pays se trouva rapidement confrontĂ©e Ă  l'agitation communiste, dirigĂ©e par BĂ©la Kun. Celui-ci s'empara du pouvoir en 1919 et mit en place un mode de gouvernement analogue Ă  celui des Soviets en Russie. La mĂŞme annĂ©e Kun fut renversĂ© Ă  la suite de l'intervention des troupes roumaines Ă  Budapest qui aidèrent Ă  installer Ă  sa place, un aristocrate typique reprĂ©sentant de la vieille Hongrie traditionnaliste et catholique, l'amiral Miklos Horthy. Une forme de monarchie fut rĂ©tablie, Horthy  assumant les fonctions de rĂ©gent. Le parti communiste fut interdit, et une vague de rĂ©pression (la terreur blanche) dĂ©ferla sur le pays. Des gouvernements marquĂ©s très Ă  droite, se succĂ©dèrent : Istvan Bethlen (1921-1931), Gömbös (1932-1936), Daradnyi (1936-1938).

Antisémites et revanchardes, les classes dirigeante se trouvèrent vite des affinités avec les idées prônées par les Nazis en Allemagne. En 1937, un parti nazi, les Croix fléchées, fut même formé. Ce rapprochement avec l'Allemagne permit en 1938 à la Hongrie de retrouver certains des territoires dont elle avait été amputée après la Grande Guerre (Slovaquie du Sud, Transylvanie du Nord, portions de la Ruthénie et de la Voîvodine). En 1939, le pays s'associa à l'Allemagne, au Japon et à l'Italie, au sein du Pacte anti-Komintern. Cependant, quand fut déclenchée la Seconde Guerre mondiale, Horthy, un temps écarté du pouvoir, mais de nouveau aux affaires tenta de ne pas entraîner son pays dans le conflit. Il finit par s'y résoudre en 1941. Au moment de l'offensive allemande contre l'URSS, la Hongrie envoya ses troupes (des forçats juifs étant sacrifiés en première ligne) sur le front de l'Est, avant de déclarer la guerre au Royaume-Uni et aux États-Unis. Dans la capitale et les grandes villes, les communistes pour leur part s'efforcèrent d'organiser une résistance. En octobre 1944, les Croix fléchées, dirigées par Szalasi renversèrent Horthy qui avait demandé un armistice à l'Union soviétique et qui freinait la déportation des Juifs de Budapest vers les camps d'extermination (L'Holocauste), et laissèrent l'armée allemande occuper la Hongrie. Mais quelques mois plus tard, en avril 1945, à l'issue de combats violents, qui ravagèrent en particulier Budapest, les troupes soviétiques s'emparèrent de la Hongrie. Les territoires repris par la Hongrie sept ans plus tôt durent être rendus, et un nouveau gouvernement, dit de front national, fut mis en place.

Dans un premier temps, les SoviĂ©tiques laissèrent s'installer en Hongrie un gouvernement provisoire d'apparence pluraliste, dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral BĂ©la Miklos, un ancien sous-fifre du rĂ©gime de Horthy, mais au sein duquel les communistes Ă©taient supposer jouer un rĂ´le pivot. Le nouveau gouvernement organisa des Ă©lections et entreprit une rĂ©forme agraire (confiscation de tous les domaines de plus d'une soixantaine d'hectares, redistribution des terres Ă  642 000 bĂ©nĂ©ficiaires) et se trouva notamment confrontĂ© Ă  l'opposition des de l'Église, avec Ă  sa tĂŞte le cardinal Josef Midszenty, et Ă  celle des anciens fascistes. Il eut aussi aussi Ă  se dĂ©fendre, Ă  l'intĂ©rieur mĂŞme de ses rangs, des agissements des communistes, mĂ©contents de la position minoritaire qui avait rĂ©sultĂ© des urnes. DirigĂ©s par MĂ tyĂ s RĂ kosi, secondĂ© par Ernö Gerö, ceux-ci avaient noyautĂ© l'armĂ©e et la police et finirent par s'emparer du pouvoir. Ils commencèrent Ă  mettre en place, Ă  partir de 1948,  une dĂ©mocratie populaire comparable Ă  celles qui existaient dĂ©jĂ  dans les autres pays satellites de l'URSS. Sur fond de terreur policière, une nouvelle constitution fut adoptĂ©e en 1949, l'Industrie fut nationalisĂ©e et l'agriculture collectivisĂ©e.

La mort de Staline en 1953 mit fin Ă  la dictature de RĂ kosi. La Hongrie, dont l'Ă©conomie partait Ă  la dĂ©rive, fut invitĂ©e par son grand frère soviĂ©tique Ă  procĂ©der Ă  une ample dĂ©stalinisation. Imre Nagy, un communiste non stalinien, qui, comme ministre de l'agriculture, avait Ă©tĂ© le promoteur de la rĂ©forme agraire, se vit confier les rĂŞnes du pouvoir. Ses tentatives de rĂ©formes furent entravĂ©es par la rĂ©sistance que leur opposait l'aile dure du parti communiste, et ses avancĂ©es, bien que favorablement perçues par la population, furent modestes. A peine deux ans plus tard, il fut dĂ©savouĂ© par Moscou, et remplacĂ© quelque temps par AndrĂ s HegedĂĽs, un lieutenant de MĂ tyĂ s RĂ kosi (celui-ci restant en rĂ©alitĂ© l'homme fort de la Hongrie). Celui-ci fut  limogĂ© dĂ©finitivement en mars 1956, et les directions du pays et du Parti communiste furent confiĂ©e Ă  un autre stalinien, Ernö Gerö. 

Le 23 octobre 1956, les Ă©tudiants de Budapest s'enhardirent Ă  manifester pour demander le retrait des troupes soviĂ©tiques du sol hongrois et un retour des libertĂ©s fondamentales et aussi celui de Nagy. Le lendemain, le Parti communiste appela l'URSS Ă  l'aide et crut pouvoir apaiser l'effervescence en replaçant Imre Nagy Ă  la tĂŞte du Conseil. Nagy espĂ©rait pouvoir obtenir le retrait des militaires soviĂ©tiques et un statut de neutralitĂ© pour son pays, comparable Ă  celui obtenu par l'Autriche l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Après une visite Ă©clair Ă  Budapest de deux dirigeants soviĂ©tiques, MikhaĂŻl Souslov et Anastase Mikoyan, Youri Andropov, alors ambassadeur de l'URSS Ă  Budapest (et futur numĂ©ro un de l'Union soviĂ©tique finissante), laissa penser Ă  Imre Nagy que Moscou laisserait faire. Mais Nagy ne fut pas mĂŞme en mesure de constituer un gouvernement capable de durer plus de quelques jours. Et de toute façon, dès le 30 octobre, tous ses plans volèrent en Ă©clat, quand les SoviĂ©tiques dĂ©cidèrent d'envahir la Hongrie. Leurs troupes prirent position Ă  partir du 4 novembre. Il y eut quelque 3000 morts (les trois-quarts Ă  Budapest), dont des centaines d'exĂ©cutions, et vingt mille arrestations. Beaucoup de Hongrois fuirent le pays, Nagy  crut pouvoir trouver refuge Ă  l'ambassade de Yougoslavie. Croyant aux promesses d'impunitĂ© qu'on lui avait faites, il en sortit et fut aussitĂ´t kidnappĂ© par des agents soviĂ©tiques, avant d'ĂŞtre jugĂ© et condamnĂ© Ă  mort pour haute trahison. JĂ nos KĂ dĂ r, un ancien dirigeant communiste Ă©cartĂ© par RĂ kosi, redevenu quelques jours plus tĂ´t numĂ©ro un du parti communiste (rebaptisĂ© Parti socialiste ouvrier hongrois), fut placĂ© au pouvoir.
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Statue de Imre Nagy, ŕ Budapest.
Statue de Imre Nagy, Ă  Budapest.
Photos : The World factbook.

JĂ nos KĂ dĂ r fut le maĂ®tre d'oeuvre d'une brutale politique de rĂ©pression, qui se signala notamment par la pendaison de Nagy en juin 1958, et se prolongea jusque vers 1963-1964. Des lois d'amnistie furent alors votĂ©es, et le pays, se lança dans une relative libĂ©ralisation. KĂ dĂ r rĂ©ussit Ă  instaurer une pacification intĂ©rieure qui rendit le rĂ©gime plus supportable. En 1968, un nouveau mĂ©canisme Ă©conomique put mĂŞme ĂŞtre instaurĂ©, introduisant un peu d'Ă©conomie de marchĂ© dans l'Ă©conomie socialiste. Le pays n'en demeurait pas moins, sur le plan international, rigoureusement alignĂ© sur Moscou. Soldat modèle du Pacte de Varsovie, la Hongrie participa ainsi cette annĂ©e-lĂ  en TchĂ©coslovaquie, Ă  l'Ă©crasement du Printemps de Prague. Jusqu'aux au dĂ©but des annĂ©es 1980, la Hongrie connut une croissance Ă©conomique, qui contrastait avec la stagnation des autres pays satellites de l'URSS. Puis le rĂ©gime commença Ă  donner des signes d'ankylose. JĂ nos KĂ dĂ r, vieillissant, fut dĂ©mit de ses fonctions en 1988 et remplacĂ© par Karoly Grosz, puis par Gyula Horn. L'opposition commença Ă  s'exprimer plus ouvertement; en mai, on ouvrit  le passage aux Allemands de l'Est qui souhaitaient quitter leur pays pour se rĂ©fugier Ă  l'Ouest, via l'Autriche, tandis que le rĂ©gime se rĂ©solvait Ă  s'ouvrir au multipartisme. En 1989, le jour mĂŞme de la mort de KĂ dĂ r, la Cour suprĂŞme rĂ©habilita Imre Nagy.

La Hongrie depuis 1990.
En 1990, des Ă©lections libres eurent lieu. Elles donnèrent la victoire Ă  une coalition de centre-droit (dans laquelle existait aussi un courant d'extrĂŞme-droite, antisĂ©mite), dont le gouvernement fut dirigĂ© par Jòzsef Antall. En juin, la Hongrie se retira du Pacte de Varsovie. L'ère communiste Ă©tait terminĂ©e, mais tout n'Ă©tait pas fini pour les ex-communistes (ou nĂ©o-communistes, comme on voudra). Le retour des restes de Horthy (mort au Portugal) et inhumĂ© en septembre 1993, qui avait donnĂ© lieu Ă  une rĂ©habilitation contestĂ©e de son rĂ©gime, et surtout les incertitudes du passage Ă  l'Ă©conomie de marchĂ©, qui ravivèrent rapidement la nostalgie du kadarisme, ou du moins de celui des annĂ©es de croissance et de stabilitĂ© sociale, firent perdre la droite aux Ă©lections suivantes. En 1994, un gouvernement de coalition rĂ©unissant communistes et libĂ©raux fut formĂ©. La libĂ©ralisation ne s'en poursuivit pas moins. En 1997, les Hongrois se prononcèrent par rĂ©fĂ©rendum pour l'adhĂ©sion de leur pays Ă  l'Otan (qui aura lieu deux ans plus tard), et des nĂ©gociations commencèrent avec l'Union europĂ©enne en vue de l'admission de la Hongrie. En 1998, une nouvelle coalition de centre-droit revint au pouvoir. Viktor Orbán fut nommĂ© premier ministre. Sous son gouvernement, en juin 2001, une loi fut votĂ©e donnant un statut protecteur aux ressortissants de langue hongroise (magyarophones) vivant dans les pays voisins (Croatie et  Roumanie, Serbie, Slovaquie, SlovĂ©nie et Ukraine). Ce qui souleva une vague de contestation dans les pays concernĂ©s, qui y voyaient non seulement une ingĂ©rence, mais aussi, s'ajoutant la rĂ©habilitation de Horthy huit ans plus tĂ´t, une rĂ©surgence des anciennes prĂ©tentions impĂ©riales de la Hongrie.

Cela n'empĂŞcha pas la Hongrie de poursuivre paisiblement mais rĂ©solument sa vie dĂ©mocratique. En mai 2002, une coalition de gauche, dirigĂ©e par Peter Medgyessy, gagna  les Ă©lections le parlement amenda quelques mois plus tard la loi sur les droits des magyarophones de l'Ă©tranger. En avril 2003, après l'accord donnĂ© par l'Union EuropĂ©enne Ă  l'entrĂ©e de la Hongrie, un rĂ©fĂ©rendum entĂ©rina le projet, et le pays fit officiellement son entrĂ©e dans le club europĂ©en le 1er mai 2004. En septembre Ferenc Gyurcsány remplaça Peter Medgyessy, dĂ©missionnaire. En dĂ©cembre, le pays se prononça par rĂ©fĂ©rendum contre le projet de donner la nationalitĂ© hongroise aux magyarophones de l'Ă©tranger, tandis que le parlement ratifiait le traitĂ© de constitution europĂ©enne. Les Ă©lections de 2005 ont ensuite reconduit au pouvoir la coalition dirigĂ©e par Gyurcsany.

Le Parti socialiste hongrois (MSZP) remporte les élections législatives de 2006 et Ferenc Gyurcsány reste Premier ministre. Cependant, des tensions éclatent rapidement lorsque des enregistrements divulgués révèlent que Gyurcsány a admis avoir menti sur l'état de l'économie pour gagner les élections. Cela déclenche des protestations massives et une crise politique. La crise financière mondiale de 2008 affecte gravement la Hongrie, entraînant une récession économique et la nécessité de recevoir une aide financière du FMI et de l'Union européenne.

Le XXIe siècle.
L'ère Orbán et ses attentes aux droits humain et à l'Etat de droit.
En 2010, le parti Fidesz, dirigé par Viktor Orbán, remporte une victoire écrasante aux élections législatives, obtenant une majorité des deux tiers au Parlement. Il sera reconduit plusieurs fois ensuite. Les actions du gouvernement n'ont cessé depuis de susciter des préoccupations quant à l'érosion des principes démocratiques et des libertés fondamentales, ce qui a entraîné des tensions persistantes avec l'Union européenne et la communauté internationale.

Une nouvelle Constitution est adoptée en 2011, qui sucite des critiques de la part de l'UE et des ONG pour des préoccupations concernant l'affaiblissement de la séparation des pouvoirs et des droits humains. L'indépendance de la justice a été affaiblie. Par exemple, le Conseil national de la magistrature, chargé de superviser les juges, a vu son pouvoir réduit, tandis que le Président du Tribunal suprême a été remplacé par un proche allié du gouvernement. En 2012, une loi a abaissé l'âge de la retraite des juges de 70 à 62 ans, entraînant le départ forcé de nombreux juges expérimentés. La Cour européenne de justice a jugé cette loi discriminatoire et contraire au droit de l'UE.

En 2013, le Fidesz adopte plusieurs lois controversées, renforçant le contrôle sur les médias publics et privés. La création de l'Autorité nationale des médias et des communications, dirigée par des membres nommés par Fidesz, a permis au gouvernement de superviser étroitement le contenu médiatique.

La crise des rĂ©fugiĂ©s en Europe atteint son apogĂ©e en 2015. Orbán adopte une position ferme contre l'immigration. Il construit une clĂ´ture Ă  la frontière avec la Serbie et la Croatie et fait adopter des lois strictes pour empĂŞcher les migrants d'entrer en Hongrie. Cette politique suscite des critiques internationales mais renforce la popularitĂ© de Fidesz Ă  l'intĂ©rieur du pays.  Les conditions dans les centres de dĂ©tention pour migrants elles aussi ont Ă©tĂ© critiquĂ©es pour leur duretĂ© et leur manque de respect des droits humains. Des rapports ont documentĂ© des cas de violence et de traitement inhumain des migrants.

Dans le même temps, des médias critiques ont continué d'être fermés ou rachetés par des proches du gouvernement. En 2016, le journal Népszabadság, un des plus grands journaux indépendants, a été fermé soudainement, ce qui a été largement perçu comme une attaque contre la liberté de la presse. Le gouvernement a aussi pris des mesures pour contrôler les institutions culturelles, telles que les théâtres et les musées, en nommant des directeurs fidèles au gouvernement et en réduisant le financement des institutions critiques. Des réformes controversées ont transféré le contrôle des universités publiques à des conseils de fondations privés, souvent composés de proches du gouvernement, limitant ainsi leur autonomie académique. L'Université d'Europe centrale (CEU), fondée par George Soros, a été contrainte de déplacer la majeure partie de ses opérations à Vienne en raison de modifications législatives ciblant spécifiquement son modèle éducatif.

Le gouvernement de Fidesz a aussi introduit des mesures pour contrôler les ONG, en particulier celles financées par l'étranger. En 2017, une loi oblige les ONG recevant plus de 24 000 euros de financement étranger à s'enregistrer comme « organisations soutenues par l'étranger », stigmatisaient ces organisations et compliquaient leur fonctionnement. Les organisations de défense des droits humains ont dénoncé ces mesures comme étant répressives.

Le Fidesz remporte de nouveau les élections législatives en 2018,avec une majorité des deux tiers. Orbán continue de renforcer son pouvoir, ce qui conduit à des accusations de dérive autoritaire. En réponse à la pandémie de covid-19, qui survient en 2020, le gouvernement hongrois obtient des pouvoirs d'urgence étendus. Des critiques sont alors émises quant à l'utilisation de ces pouvoirs pour limiter davantage les libertés civiles et renforcer le contrôle gouvernemental.

Les relations entre la Hongrie et l'Union européenne se tendent. Bruxelles critique régulièrement Budapest pour ses atteintes à l'État de droit, à la liberté de la presse et aux droits des minorités. La communauté romani continue de faire face à une discrimination systémique dans l'emploi, l'éducation et le logement. Des mesures insuffisantes ont été prises pour améliorer leurs conditions de vie et leur intégration. En 2020, le gouvernement a adopté une loi interdisant la reconnaissance légale du changement de sexe, une décision largement condamnée par les défenseurs des droits humains.

L'UE a activĂ© l'article 7 contre la Hongrie, une procĂ©dure rare qui peut mener Ă  des sanctions en raison de violations graves des valeurs de l'UE. Le Parlement europĂ©en et la Commission europĂ©enne ont critiquĂ© Budapest pour ses atteintes Ă  l'État de droit et Ă  la dĂ©mocratie. Des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch ont rĂ©gulièrement publiĂ© des rapports dĂ©nonçant les actions du gouvernement Orbán. La Cour de Justice de l'Union EuropĂ©enne (CJUE) a rendu plusieurs dĂ©cisions contre la Hongrie pour des violations du droit europĂ©en, notamment concernant la lĂ©gislation sur les ONG et le traitement des migrants. La Hongrie se trouve en conflit avec les institutions europĂ©ennes Ă©galement sur des questions de politique  extĂ©rieure, notamment Ă  propos de l'alignement de Viktor Orbán sur les positions de la Russie. 

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