|
. |
|
|
![]() |
![]() |
Le
Honduras
fut atteint en 1502 par Christophe Colomb; de
l'île de Guanaja, il passa à Punta Casinas (cap Honduras),
puis navigua vers l'Est. En 1522, G.-G. de Avila découvre Puerto
Cabellos; en 1525, Cristoval de Olidi crée la colonie de Triunfo
de La Cruz; en 1525 s'élève Trujillo. En quelques années
les trois quarts de la population furent massacrés par les conquistadores,
dont le rôle se terminera en 1539. La résistance fut parfois
vaillante et il fallut une trahison pour venir à bout du cacique
Lempira de Colquin (monts de Sensenti). Le Honduras forma la province de
Comayagua, de la capitainerie générale de Guatemala![]() Lorsqu'en 1839 l'union
fut rompue, il s'efforça de la maintenir au moins avec les États
voisins où prévalaient les mêmes idées, Nicaragua Le président
suivant, José-Francesco Montes, s'allia à Barrios du Salvador
contre Carrera du Guatemala Au début du
XXe siècle, la vie politique, placée
sous le regard attentif de l'armée, resta dominée par deux
partis, le Parti libéral et le Parti national et par le rôle
de plus en plus important joué par les États-Unis Entre 1933 et 1948,
le pays subit la dictature sanglante de Tiburcio Carias Andino, issu du
parti Parti national du Honduras (PNH). Le régime réprime
durement toute opposition (massacre du 6 juillet 1944 à San Pedro
Sula, en particulier). Des élections truquées portent
ensuite au sommet de l'État Juan Manuel Galvez, un autre membre
du PNH, qui mène la même politique répressive que son
prédécesseur. En 1954, son gouvernement tombe à
la suite d'une grève générale. Après un bref
retour à un système constitutionnel, pendant lequel la figure
dominante est Ramon Villeda Morales (1957-1963), le Honduras retombe sous
le joug d'une dictature militaire, avec à sa tête le colonel
Osvaldo Lopez Arellano qui quitte temporairement le pouvoir entre 1969
et 1972 à l'issue d'une brève et coûteuse guerre perdue
contre le Salvador Le Colonel Juan Melgar
Castro succède à Lopez Arellano. Mais en 1978, un coup d'État
le renverse et le général Policarpo Paz Garcia, à
la tête des putschistes, prend les rênes du pouvoir. Au début
des années 1980, le Honduras devient pour les États-Unis Peu après, il est mis fin à l'activité des Contras au Honduras. Le président Rafael Callejas, élu en 1990, engage le pays dans une politique d'austérité économique. En 1993, Carlos Reina poursuit la démilitarisation du pays. Quelques officiers accusés de violations des droits de l'homme au cours de la décennie précédente commencent à passer en justice à partir de 1995, au moment de l'élection du nouveau président, Carlos Flores. L'armée passe enfin sous le complet contrôle du pouvoir civil en 1999. Les habitants du Honduras, pour la plupart plongés dans la misère, n'en ont pas pour autant fini avec les difficultés. Le Honduras est le deuxième pays le plus pauvre en Amérique Centrale, et un des pays les plus pauvres dans l'Hémisphère occidental, avec une répartition extraordinairement inégalitaire du revenu et un chômage massif. La forte criminalité décourage linvestissement et, pour ne rien arranger, le pays a été dévasté en octobre 1998 par l'ouragan Mitch qui a tué 5600 personnes et causé quelque 2 millions de dollars de dégâts. De plus, l'an 2000 a vu le retour des escadrons de la mort, commandés cette fois par la police, et que l'on accuse du meurtre, au cours de l'année, d'un millier d'enfants des rues. Ricardo Maduro (2002-2006), du Parti national du Honduras (PNH), a été élu président en 2001. Son administration a mis l'accent sur la lutte contre la criminalité et la violence des gangs, ainsi que sur la stabilité économique. Pendant la présidence de Manuel Zelaya (2006-2009), du Parti libéral du Honduras (PLH), élu en 2005., des réformes sociales et économiques ont été mises en place, notamment l'augmentation du salaire minimum et des programmes sociaux pour les pauvres. Zelaya s'est également rapproché de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) dirigée par le Venezuela, ce qui a provoqué des tensions internes et externes.: En juin 2009, il a été déposé lors d'un coup d'État militaire après avoir tenté d'organiser un référendum controversé pour modifier la constitution et permettre la réélection présidentielle. Le coup d'État, condamné internationalement, a plongé le pays dans une crise politique. Roberto Micheletti, président du Congrès national, a alors été nommé président intérimaire. Mais son gouvernement a été marqué par des tensions et des manifestations, ainsi que par une répression des partisans de Zelaya. Il s'en est suivi , en novembre 2009, des élections qui ont porté à la présidence Porfirio Lobo du PNH. Bien que cs élections aient été contestées, Lobo a été reconnu par la communauté internationale et a cherché à rétablir la stabilité (en intégrant certains partisans de Zelaya dans son administration) et la reconnaissance diplomatique du Honduras. L'économie a continué de faire face à des défis, notamment la pauvreté, le chômage et la dépendance à l'aide internationale. L'administration de Juan Orlando Hernández (JOH) (2014-2022) du PNH, élu en 2013, a mis en œuvre des politiques de sécurité strictes pour lutter contre la criminalité et les gangs. En 2017, Hernández a été réélu lors d'une élection controversée marquée par des allégations de fraude et des manifestations massives. La réélection de Hernández a été facilitée par une décision de la Cour suprême permettant la réélection présidentielle, malgré l'interdiction constitutionnelle précédente. Pendant cette période, le Honduras a connu une augmentation de l'émigration vers les États-Unis en raison de la violence, de la pauvreté et du manque d'opportunités. Les caravanes de migrants ont attiré l'attention internationale sur la crise humanitaire dans le pays. Parallèlement, le pays a continué de lutter contre des niveaux élevés de violence liés aux gangs et au trafic de drogue. Des accusations de corruption et de liens entre le gouvernement et le crime organisé ont persisté, impliquant notamment JOH et des membres de sa famille. En novembre 2021, Xiomara Castro, épouse de Manuel Zelaya, a été élue présidente, devenant la première femme à occuper ce poste au Honduras. Sa victoire a marqué un tournant politique, avec des promesses de réformes profondes et de lutte contre la corruption. Castro fait face à d'importants défis, notamment la gestion de la dette nationale, la réduction de la violence, et la mise en oeuvre de réformes économiques et sociales. Son gouvernement doit également rétablir la confiance dans les institutions démocratiques du pays. |
. |
|
|
||||||||
|