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L'histoire
du Guatemala se rattache d'abord à celle du Mexique![]() Le Guatemala sous
la domination espagnole comprenait, outre la république actuelle de Guatemala,
les Etats de Chiapas et de Soconusco dans le Mexique Après 1824, le Guatemala,
réduit à ses frontières actuelles, n'a cessé d'être secoué à l'intérieur
par la lutte entre les libéraux ou lucios et les cléricaux ou
serviles,
tandis que diverses tentatives de fédération forcée des diverses républiques
centro-américaines le mettaient en guerre avec ses voisins. Les libéraux,
maîtres du pays après la chute d'Iturbide,
abolirent
l'esclavage, donnèrent aux Indiens le titre de citoyens, établirent
le mariage civil et le jury. Le clergé et les familles nobles qui détenaient
la puissance territoriale cherchèrent à s'allier aux Indiens pour reconquérir
le pouvoir, et suscitèrent plusieurs insurrections. En 1838, les conservateurs
ou serviles du Guatemala réussirent à soulever les Indiens contre la
fédération; mais ils furent bientôt effrayés de leur oeuvre, quand
ils virent leurs alliés en qui s'était réveillée la haine des Européens
et qui se disaient envoyés par la vierge Marie Des troubles éclatèrent
au mois de janvier 1845 et furent bientôt réprimés; mais une nouvelle
révolution plus importante se déclara au mois de janvier 1847; en 1848,
mille insurgés battirent les troupes du gouvernement; en 1850, la capitale
fut ensanglantée par une nouvelle révolution. Les insurgés s'appuyant
sur les Etats voisins, Carrera, qui en 1842 avait rattaché le Guatemala
à la confédération centro-américaine, l'en sépara par un décret du
21 mars 1847 et dut en 1850 faire la guerre au Salvador Cette Chambre qui devait faire toutes ses volontés, le nomma président de la république et en 1854 président à vie. Après quelques années de paix, les métis écartés des affaires recommencèrent à s'agiter. En 1862, les récoltes furent mauvaises, la cochenille, la principale richesse du pays manqua. Des bruits de révolution se répandirent; deux officiers furent arrêtés, accusés d'avoir organisé une conspiration pour assassiner Carrera à la cathédrale. Le 1er mai, le major général de la place fut assailli sur sa porte même par trois hommes qui déchargèrent sur lui leurs revolvers sans l'atteindre, tandis que le feu éclatait au palais dans les magasins attenant au dépôt des poudres. Cette conjuration fut sévèrement réprimée. En 1863, la guerre
éclata entre le Guatemala et le Salvador En 1873, le général
Rufino Barrios fut porté à la présidence; le gouvernement, décidé
à vaincre le clergé, prononça la dissolution des couvents et l'interdiction
de l'enseignement des missionnaires. Des tentatives de révoltes fomentées
parle clergé motivèrent des mesures plus sévères, le bannissement de
l'archevêque de Guatemala, la dissolution des congrégations, la confiscation
à titre provisoire d'abord, puis définitif, des importantes propriétés
des églises. Le pouvoir des cléricaux fut brisé. Barrios eut ses pouvoirs
proroges pour quatre ans, puis, en 1880, pour six ans. En 1884, à la suite
de la convention passée entre les Etats-Unis Au mois de mai 1906, un commencement de révolution avait éclaté au Guatemala, dirigé contre l'administration du président en exercice, Manuel Estrada Cabrera. La frontière mexicaine était le centre de cette agitation, qui fut rapidement réprimée par les troupes du gouvernement. Au commencement de
juillet, un nouveau soulèvement eut lieu, organisé cette fois par des
réfugiés guatémaltèques que la république de Salvador Devant la gravité
du conflit, les Etats-Unis La période suivant la chute de Cabrera est marquée par l'instabilité politique, avec une série de gouvernements de courte durée. Élu président en 1931, Jorge Ubico instaure une dictature fortement répressive, avec des politiques favorables aux grandes entreprises agricoles et aux intérêts étrangers. Son régime est connu pour sa brutalité et son contrôle strict sur la population. Ubicio est finalement renversé par la révolution d'octobre 1944, qui est née d'un soulèvement populaire, mené par des étudiants, des enseignants et des officiers de l'armée. Juan José Arévalo est élu président en 1945, marquant le début d'une décennie de réformes sociales importantes ( modernisation de l'éducation et création de programmes de sécurité sociale). En 1951, Jacobo Árbenz lui succède continue les réformes avec un programme de redistribution des terres visant à réduire le pouvoir des grandes plantations et améliorer les conditions des paysans. Les réformes agraires d'Árbenz, en particulier la redistribution des terres de la United Fruit Company, inquiètent cependant les États-Unis, qui craignent une expansion du communisme. En juin 1954, la CIA orchestre un coup d'État qui renverse Árbenz, instaurant une série de gouvernements militaires pro-américains, qui répriment violemment toute opposition. Les droits civiques sont limités et les partis politiques de gauche sont interdits. La période est marquée par des assassinats, des disparitions et la répression systématique des dissidents politiques. En 1960, un groupe de jeunes officiers de l'armée lance une rébellion contre le gouvernement militaire, marquant le début d'une guerre civile qui durera 36 ans. Les années 1970 et 1980 voient une intensification du conflit entre les guérillas de gauche et les forces militaires gouvernementales. Les populations indigènes sont particulièrement ciblées dans des campagnes de terreur et de génocide. Le gouvernement militaire est responsable de nombreuses violations des droits humains (massacres de masse, tortures, déplacements forcés). Une nouvelle constitution est adoptée en 1985, ouvrant la voie à des élections démocratiques. Vinicio Cerezo, du Parti démocrate-chrétien, est élu président. Cela marque la fin des régimes militaires directs. Les années 1990 voient des efforts renouvelés pour mettre fin à la guerre civile. Les négociations de paix, facilitée par les Nations Unies, aboutissent à un accord, signé le 29 décembre 1996, et qui met officiellement fin à la guerre civile. Il prévoit des réformes politiques, économiques et sociales visant à promouvoir la justice et la réconciliation nationale. Le pays va désormais devoir faire face à de nombreux défis post-conflit, notamment la reconstruction, la justice pour les victimes de la guerre et la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Élu en 1999, Alfonso Portillo, du Front républicain guatémaltèque (FRG), tente de mettre en oeuvre des réformes économiques, mais son gouvernement est entravé par des scandales de corruption et une instabilité politique. Son administration a été marquée par des allégations de détournement de fonds publics et des liens avec le crime organisé. Le président lui-même est confronté à des accusations de corruption et de mauvaise gestion. Le années suivantes, le Guatemala va continuer à lutter contre des taux élevés de pauvreté et d'inégalités. Les populations indigènes et rurales sont particulièrement touchées par le manque d'accès aux services de base et aux opportunités économiques. La violence des gangs et le narcotrafic persistent, exacerbant les problèmes de sécurité et de stabilité sociale. Álvaro Colom, président de 2008 à 2012, du parti Union nationale de l'espérance (UNE), a mis en place plusieurs programmes sociaux visant à réduire la pauvreté, améliorer l'éducation et renforcer la santé publique. Son administration a également tenté de promouvoir la transparence et la lutte contre la corruption. Mais les efforts de Colom, n'ont pas suffi face aux défis économiques et sécuritaires dumoment. Son successeur, Otto Pérez Molina (2012-2015), du Parti patriote (PP), un ancien général, a adopté une approche plus militarisée pour lutter contre la criminalité et les gangs. Cependant, sa présidence a été marquée par une augmentation des allégations de corruption, notamment en 2015, avec un énorme scandale de corruption connu sous le nom de La Línea, impliquant des hauts fonctionnaires dans un réseau de fraude douanière. Les révélations ont conduit à des manifestations massives et à la démission de Pérez Molina, qui a été arrêté et inculpé de corruption. Créée en 2007 avec le soutien des Nations Unies, la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) a joué un rôle crucial dans l'enquête et la poursuite des affaires de corruption. Elle a collaboré avec les autorités guatémaltèques pour renforcer l'État de droit et promouvoir la justice. Jimmy Morales, ancien comédien et candidat anti-establishment, a été élu président en 2015. Son mandat a été marqué par des tensions croissantes avec la CICIG, particulièrement après que la commission a commencé à enquêter sur des allégations de financement illicite de sa campagne. En 2019, Morales a refusé de renouveler le mandat de la CICIG, ce qui a suscité des critiques internationales et des préoccupations quant à l'engagement du Guatemala en matière de lutte contre la corruption. Alejandro Giammattei, du parti Vamos, a pris ses fonctions en janvier 2020, peu de temps avant que la pandémie de covid-19 ne frappe le Guatemala. : La pandémie a accentué les problèmes économiques, entraînant une contraction économique et des difficultés pour les populations les plus vulnérables. Après la crise sanitaire, le Guatemala a connu une crise migratoire, avec de nombreux citoyens cherchant à émigrer vers les États-Unis en raison de la violence, de la pauvreté et du manque de perspectives économiques. Les efforts pour lutter contre la corruption et promouvoir la justice continuent d'être des enjeux majeurs pour le gouvernement et la société civile. La transparence et la réforme institutionnelle restent des défis importants pour le pays. |
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