|
. |
|
|
L'Équateur précolombienPremiers habitants.Les premiers signes de peuplement humain en Équateur remontent à environ 12 000 ans. Les premiers habitants étaient des chasseurs-cueilleurs nomades, dont les traces ont été trouvées dans des sites archéologiques tels que Las Vegas et El Inga. Cultures précolombiennes. Valdivia.
Machalilla.
Chorrera.
La
Tolita-Tumaco.
Cañaris.
L'Empire
inca.
Culture sociale
et matérielle.
Les croyances et les pratiques religieuses étaient souvent liées aux cycles agricoles et aux éléments naturels. Les Incas, par exemple, adoraient le dieu Soleil (Inti) et la Pachamama (la Terre-Mère). L'art et l'artisanat étaient très développés, avec des réalisations notables en poterie, orfèvrerie, tissage et sculpture. Les objets artisanaux avaient souvent des significations religieuses ou sociales et étaient utilisés dans des cérémonies et des rituels. Less économies étaient basées sur l'agriculture, la pêche, la chasse et l'artisanat. Le commerce était une activité importante, facilitée par les réseaux commerciaux qui s'étendaient à travers les Andes et le long de la côte pacifique. Les produits échangés comprenaient des denrées alimentaires, des objets en métal, des céramiques et des textiles. L'Équateur de l'arrivée des Espagnols à 1900Les habitants de l'Équateur au seuil du XVIe siècle.La république de l'Equateur occupe le territoire de l'ancien royaume indien des Quitus ou ancien peuple de Quito, qui avaient un chef qui portait le titre de Quitus. Ils avaient bâti à Cañar, sur la colline de Guagualsuma, un temple et ils y sacrifiaient tous les ans des enfants pour obtenir une bonne récolte. D'autres peuples, les Yambava, les Latacunga, etc., étaient alliés à eux. Avant l'an 1000, la nation des Caras, venue par mer du Pérou peut-être, s'était établie sur la côte de Guayaquil, fuyant, dit la tradition, devant des géants nommés Manta; ils remontèrent le petit fleuve Esmeraldas, et, vers l'an 1000, ils se rendirent maîtres de la région de Quito, plus fertile que la côte. Ils apportèrent leur propre civilisation et imposèrent leurs chefs désignés sous le nom de Scyris, qui régnèrent sur le pays de l'an 1000 à l'an 1475 il y a eu une quinzaine de Scyris. Les Caras-Quitus avaient un gouvernement monarchique. Ils adoraient le Soleil, sans prétendre comme les Incas en être les descendants; ils réglaient l'année d'après les solstices, et Quito était regardé comme un lieu saint, parce qu'il se trouve sous l'équateur, en un point, par conséquent, où deux fois par an le Soleil ne donne pas d'ombre. Ils habitaient des maisons; ils construisaient des routes et des ponts de lianes; ils avaient des armes de silex et de bronze très dur, des poteries, des tissus de coton et de laine; ils taillaient et sculptaient l'émeraude. Les Quitus brûlaient leurs morts; les Caras les enterraient. Les uns et les autres comptaient avec de petits morceaux de bois ou de pierre coloriés et enfilés. On voit encore à Cañar les restes d'une forteresse de forme ovale, longue de 38 m, construite en pierres de taille. On en voit aussi dans le voisinage d'Ibarra. Au XVe siècle, ils entrèrent en lutte avec les Incas. Ces derniers prirent la forteresse de Tiojacas (1460), mais ils furent vaincus à Mocha; plus tard ils furent vainqueurs à Hâtun-Taqui où le dernier Scyri fut tué (1475) : le lac Jaguacocha, «-lac de sang-», a conservé le souvenir de cet événement. L'inca Huayna Capac, victorieux, épousa la fille du Scyri, et le royaume de Quito devint une dépendance de son empire. A sa mort, Huayna Capac légua le royaume de Quito au fils qui était né de ce mariage, à Atahualpa (1525) qui, à la suite d'une guerre civile, vaincu Cañar, puis vainqueur à Huamçhuco (1531), devint maître du Pérou, puis mourut victime de Pizarro. Plusieurs centaines
de peuples parlant une quarantaine de langues différentes dépendaient
de cet Etat, qu'on désignait sous le nom de pays de Lican. Les Caras-Quitus
parlaient une langue voisine de celle des Quechua. Les Puritacus, les Cayambis,
les Utaballus, les Caranquis, etc., au Nord du royaume de Quito, les Llatan-Cungas,
les Purubas, les Cañar, les Zarza, etc., au Sud, étaient
les principales populations soumises ou alliées aux Caras-Quitus.
Sur la côte étaient les Hantas, les Huancavilcas, les Caras,
les Tacams. Dans la plaine orientale vivaient plus de deux cents tribus
moins avancées, qui n'étaient pas soumises au royaume; les
Xiparos, les Zaparos, etc., qui habitent encore ces parages.
Conquête
et colonisation par les Espagnols.
En 1540, Gonzalès Pizarro, avec 340 Espagnols et 4000 Indiens, partit de Quito, franchit la Cordillère par Pappalacta, souffrit considérablement par les pluies torrentielles, longea néanmoins le Napo à la recherche de la ville d'Eldorado. Il construisit à grand-peine une barque après avoir fabriqué des outils avec les fers des chevaux morts; mais il fut abandonné par Orellana, à qui il avait confié cette barque et dut revenir à Quito avec 80 Espagnols, en affrontant des fatigues plus rudes encore. La présidence de Quito fut rattachée à la vice royauté de Santa Fé à l'époque de sa fondation (1718) puis replacée (1722) sous l'autorité du vice-roi de Lima. L'émancipation
et la république de l'Equateur.
La constitution,
plusieurs fois remaniée et plusieurs fois méconnue, a été
refaite le 31 mars 1843 à Cuenca; cette constitution a été
à son tour remaniée en 1852, 1853, 1861, 1869, 1883, 1884,
1887. Les questions de limites ont occasionné plusieurs guerres.
En 1859, le président du Pérou, Castilla, prit Guayaquil;
mais les troubles du Pérou l'obligèrent à rentrer
à Lima. Les conservateurs ayant repris l'avantage en 1860, Florès,
se contentant du gouvernement de Guayaquil, laissa la présidence
à son gendre, Garcia Moreno. Celui-ci soutint des guerres difficiles
contre la Nouvelle-Grenade (Colombie),
mais entreprit deiverses réformes à l'intérieur.
Au milieu de ces guerres civiles incessantes, la constitution de l'Equateur fut souvent remaniée ; cependant, celle de 1897 diffère peu des précédentes, notamment de celle de 1884. Le président de la République est élu pour quatre ans. Le pouvoir législatif appartient à un congrès de deux Chambres : le Sénat, dont les membres (deux par province) sont élus pour quatre ans, et qui est renouvelable par moitié tous les doux ans; la Chambre des députés, élue pour deux ans (1 député par 30 000 habitants). Tout majeur, catholique romain, sachant lire et écrire, est électeur. (GE / NLI). L'Equateur au XXe sièclePremières années du XXe siècle.La république de l'Equateur a été, pendant l'année 1901, le théâtre de graves désordres, qui n'ont cessé qu'au commencement du mois d'octobre. Ils ont eu pour prétexte le retour de l'ex-président Plaza, qui essaya, au mois de décembre 1905, de reprendre le pouvoir à son successeur, Lizardo Garcia, dont la popularité était en effet médiocre parmi les libéraux de l'Equateur. Cette tentative ayant jeté le trouble dans le pays, un autre ancien président, Alfaro, - qui s'était fait connaître en obtenant dans l'Equateur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et en faisant décider l'expropriation des biens du clergé, - est alors intervenu au nom du parti libéral radical, et a fait procéder à l'élection d'une Constituante, installée à Quito au début d'octobre 1906, et par laquelle il a été élu président de la République. Alfaro, un libéral radical, tente de moderniser le pays, notamment en construisant le chemin de fer entre Guayaquil et Quito. En 1912, Alfaro est renversé et assassiné. Cette période est marquée par des conflits entre libéraux et conservateurs. De 1916 à 1925, plusieurs présidents se succèdent rapidement en raison de l'instabilité politique et des coups d'État. De 1924 à
1979.
En 1944, José María Velasco Ibarra revient au pouvoir après une révolution populaire. Son second mandat est également interrompu par un coup d'État. Galo Plaza Lasso est élu président en 1948. Son administration est relativement stable et il essaie de moderniser l'économie et de promouvoir l'éducation. Velasco Ibarra revient au pouvoir en 1952. Il est renversé en 1956, mais parvient à revenir au pouvoir brièvement en 1960, avant d'être de nouveau renversé l'année suivante. Carlos Julio Arosemena Monroy devient alors président. Son mandat est marqué par des tensions politiques et sociales. En 1963, un coup d'État militaire dépose Arosemena Monroy. L'Équateur est dirigé par une junte militaire jusqu'en 1966. Velasco Ibarra revient encore une fois au pouvoir en 1968, mais est destitué par l'armée en 1972. Le général Guillermo Rodríguez Lara prend le pouvoir. Son régime tente de réformer l'économie, notamment à travers la nationalisation des ressources pétrolières, ce qui signe le passage du pays au cours des années qui ont précédé d'une économie principalement agricole à une économie plus diversifiée, avec désormais une importance croissante du secteur pétrolier. Le général Guillermo Rodríguez Lara est déposé par une junte militaire en 1976. Le pays est gouverné au cours des années suivantes par une série de juntes. En 1978, une nouvelle constitution est adoptée, ouvrant la voie à des élections démocratiques. Jaime Roldós Aguilera est élu président en 1979, lors des premières élections démocratiques depuis le régime militaire. Son mandat marque le retour à la démocratie. La fin du XXe
siècle.
En 1992, Sixto Durán Ballén est élu président. Son administration met en place des réformes économiques libérales. Abdalá Bucaram, un populiste, est élu président en 1996, mais est destitué l'année suivante par le Congrès pour « incapacité mentale ». Rosalía Arteaga assure brièvement la présidence, suivie par Fabián Alarcón en tant que président intérimaire. En 1998, Jamil Mahuad est élu président. Son mandat est marqué par une grave crise économique et financière qui conduit à la dollarisation de l'économie équatorienne en 2000, stabilisant l'économie à certains égards, mais posant aussi des défis. La même année, Jamil Mahuad est renversé par un coup d'État militaire soutenu par des mouvements indigènes et des segments de la société civile. Gustavo Noboa lui succède. L'Equateur au début du XXIe siècleLucio Gutiérrez, un ancien colonel, est élu président en 2003, mais est destitué par le Congrès en 2005 après des manifestations populaires. Alfredo Palacio devient président par intérim. Elu en 2007, Rafael Correa est élu président et lance la Révolution citoyenne axée sur des réformes constitutionnelles, économiques et sociales. Une nouvelle constitution (la vingtième de l'Équateur depuis son indépendance) qui renforce les droits sociaux et la participation citoyenne en 2008. L'année suivante, Correa est réélu sous la nouvelle constitution. Il met en place des politiques visant à réduire la pauvreté et à augmenter les investissements publics. En 2013, Correa est réélu pour un troisième mandat. Son administration continue de mettre en oeuvre des politiques de redistribution et de développement économique.Lenín Moreno, ancien vice-président de Correa, est élu président en 2017. Son mandat prend une tournure différente avec des réformes visant à restaurer l'équilibre fiscal et à combattre la corruption. En 2019, l'Équateur connaît des manifestations massives contre les mesures d'austérité proposées par Moreno, notamment la suppression des subventions aux carburants. Guillermo Lasso, un banquier conservateur, est élu président en avril 2021 (la composition du Parlement, l'oblige cependant à s'allier avec des partis de gauche et indigénistes). Il met l'accent sur la libéralisation économique, la création d'emplois et la lutte contre la pandémie de covid-19, mais il est aussi très vite confronté au problème de la violence liée au trafic de drogue, qui donne lieu à des affrontements, y compris à l'intérieur même des prisons. En octobre 2021, il déclare l'état d'urgence pour deux mois en réponse à cette situation. Un référendum qui se tient en février 2023 rejette les propositions de renforcement du pouvoir central que le gouvernement justtifie par la nécessité de lutter contre la criminalité. Affaibli, Lasso doit céder le pouvoir, lors des élections d'octobre 2023, au centriste Daniel Noboa. En janvier 2024, à la suite de l'évasion du chef emprisonné d'un cartel de la drogue, le nouveau président déclare l' « l'état de guerre interne » contre le crime organisé.
|
. |
|
|
||||||||
|