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L'histoire de l'Amérique] |
La
terre du Mexique,
examinée du point de vue des peuples qui l'ont habitée, offre plus que
toute autre l'aspect d'une véritable mosaïque. Nous ne citerons ici que
les principaux groupements. Selon Walter Lehmann, on doit diviser ces populations
en Mexicains et non-Mexicains. L'établissement des non-Mexicains se perdrait
dans le recul des temps; ce sont pour ainsi dire des autochtones. Au centre,
sur le plateau de Mexico, ou Anahuac, se rencontrait le puissant groupe
des Otomis et des Olmèques; plus au nord
vivaient les Mixteco-Zapotèques, les Totonaques et les Tarasques; enfin
les Mayas peuplaient le Yucatan.
Toutes ces tribus, Ã en juger par leurs restes d'industrie, n'avaient
atteint qu'à un degré de culture bien rudimentaire jusqu'à l'arrivée
des Mexicains proprement dits. Ces derniers se subdiviseraient en Nahuas,
les plus anciens, parlant nahuat (langue caractérisée par le son t)
et en Nahuatlacas parlant nahuatl (langue
caractérisée par le son tl). Les uns et les autres sont venus
dans l'Anahuac par immigration de régions plus septentrionales (Sud-Ouest
des Etats-Unis),
mais à des époques très différentes.
L'Anahuac. - On désignait sous ce nom, avant la conquête du Mexique par les Espagnols, l'immense plateau élevé de 2000 m au-dessus de la mer, qui occupe le coeur du Mexique.Aux Nahuas se rattachent les Toltèques. Ils semblent avoir été les grands civilisateurs du Mexique. Après leur avoir fait jouer, avec les premiers chroniqueurs, un rôle de premier plan, on ne voulut plus voir en eux qu'un peuple mythique dont la cité merveilleuse, Tollan, n'aurait jamais eu d'existence réelle. Une connaissance meilleure du passé et des découvertes archéologiques ont rendu aux Toltèques la place à laquelle ils avaient droit. Leur influence s'est fait sentir jusqu'au Guatemala. On la retrouve principalement dans les monuments aux formes pyramidales, et dans le culte rendu à certaines divinités (Quetzalcoatl). L'ère civilisatrice des Toltèques ne paraît pas continue, elle présente une solution de continuité provoquée peut-être par une guerre dévastatrice qui la scinde en deux périodes. La première appelée «-vieux-toltèque » irait de plusieurs siècles avant J.-C. à l'an 600 environ, et la seconde nommée «-jeune-toltèque-» aurait persisté jusqu'au XIe siècle, époque où les styles se mêlent en raison de l'arrivée des Nahuatlacas, dont les plus remarquables représentants sont les Aztèques. On voit d'abord ces derniers s'installer humblement près de la ville de Colhuacan et avec l'accord tacite de ses habitants, heureux même de leur demander leur aide pour se débarrasser de voisins gênants, les Xochimilcas. Puis les Aztèques
fondent dans des îles marécageuses de la lagune de Mexico les villages
de Tlatelolco et, en 1325,de Mexico, qu'ils
nommèrent d'abord Tenochtitlan (pierre et cactus). Peu à peu ils
comblèrent les canaux qui séparaient les îles, et bâtirent des demeures
en pierre et en bois. Ils imaginèrent de créer les célèbres chinampas
ou jardins flottants, qui leur permirent de cultiver du maïs, du piment
et des fleurs.
A l'état précaire du début succéda une ère de prospérité inouïe : des temples, des palais s'élevèrent de toutes parts. Les Aztèques commencent ensuite au Sud de la vallée, alliés à d'autres tribus, des conquêtes plus étendues. Ils acquièrent peu à peu, dans la première moitié du XVe siècle, la suprématie sur tous les peuples de l'Anahuac. Enfin un traité d'alliance avec la cité grandissante de Tetzcoco appartenant aux Acolhuaques, autre tribu nahuatlacas, ainsi qu'avec un village tépanèque du nom de Tlacopan, situé tout près de Mexico et obscur jusque-là , permet de former une confédération puissante et de tenter des expéditions plus lointaines, sous le commandement de chefs comme Moctezuma Ier(mort en 1469) et Axayacatl (mort en 1481). Avec Ahuitzotl et Moctezuma II, les Aztèques atteignent le plein développement que Cortez devait arrêter en 1521 (L'Empire aztèque). « Du plateau entourant les lagunes, leur puissance s'étendait au nord-ouest jusque vers le lac de Chapala, dans la région nommée par les Aztèques Chimalhuacan; dans le nord-est, l'est et le sud-est, leur territoire allait du rio Panuco au rio Alvarado à l'exception de la république de Tlaxcallan, dont ils ne purent arriver à vaincre la résistance. Dans le sud et le sud-ouest, ils atteignaient la côte du Pacifique, en contournant le pays des Tarasques (Michoacan) et exerçaient leur souveraineté sur les tribus de l'État actuel de Guerrero et de la partie occidentale de l'Oaxaca; enfin une portion du Chiapas jusqu'au volcan de Soconusco leur appartenait. En dehors de ces limites, ils ne purent jamais exercer de pouvoir efficace soit sur les tribus pimas du nord, soit sur les peuples mayas du midi. » (Beuchat, Manuel d'Archéologie américaine).Lors de l'arrivée des Espagnols (1518), Mexico comptait plus de 60.000 maisons, dont beaucoup étaient surmontées de terrasses crénelées et de tours. De larges rues traversaient la ville, qu'on atteignait par quatre chaussées. Des artisans (tailleurs de pierres, joailliers, potiers, tisserands, ouvriers en plumes, etc.), des architectes, des sculpteurs, des médecins, des poètes, des artistes (comédiens, musiciens, danseurs), se rencontraient partout. Des tribunaux rendaient la justice, des généraux commandaient les troupes; des conseillers royaux, des nobles, vivaient à côté du monarque, qui possédait ses courriers, ses percepteurs d'impôts, et qui recevait de nombreuses ambassades. -
L'organisation
sociale et politique.
Les clans se subdivisaient en vingt groupements secondaires nommés calpullis. Ceux-ci possédaient un territoire propre qu'ils mettaient en valeur et administraient au moyen d'un conseil de vieillards et avec l'aide de deux agents d'exécution chargés l'un de la police et de l'instruction militaire, l'autre de la répartition des terres, de l'engrangement des récoltes et de la perception des impôts. Les calpullis formaient les organismes premiers de la société aztèque au début du XVIe siècle. Ils jouaient un rôle important, participant à l'élection des membres d'un conseil supérieur qui tous les douze jours se réunissait à Mexico dans un édifice nommé tecpan, lequel tenait à la fois d'un hôtel de ville et d'une chambre de parlement. Ce conseil, ou tlatocan, décidait de la paix et de la guerre, des alliances, nommait des fonctionnaires et connaissait de certains crimes. Le tlatocan pouvait dans des cas graves s'adjoindre les quarante agents exécutifs des calpullis, les quatre chefs des grands quartiers de Mexico ainsi que les hauts dignitaires religieux; l'Assemblée était présidée par le cihuacohuatl, fonctionnaire suprême assumant la charge de la rentrée des impôts, de l'organisation et de l'entraînement des armées. Longtemps il posséda le rang le plus élevé dans la hiérarchie de la cité jusqu'à ce qu'il fût lui adjoint le tlacatecuhtli, général en chef des forces mexicaines d'abord, puis de celles de la confédération tout entière, lorsque celle-ci prit de l'extension. Le tlacatecuhtli, avait donc une fonction essentiellement militaire; les Espagnols se méprirent sur ses attributions qu'ils assimilèrent à celles d'un roi en raison du rôle important qu'il joua dans la lutte des Aztèques contre les envahisseurs. Élu à vie, résidant au tecpan comme le cihuacohuatl, le tlacatecuhtli doit être considéré comme un haut fonctionnaire. L'organisation politique que nous venons de résumer, vraie pour Mexico-Tenochtitlan, l'était aussi pour Tezcoco et Tlacopan; ces villes s'administraient séparément, possédaient des territoires propres et n'acceptaient la suprématie de Mexico-Tenochtitlan qu'en cas de conflit grave menaçant la Confédération. Dans la société aztèque, tout homme valide cumulait les fonctions agricoles et les charges militaires. A quinze ans après l'accomplissement au temple de certains rites, le jeune homme recevait une instruction qui lui permettait bientôt de participer aux combats près de son père; on l'exerçait au jeu des armes: tir à l'arc, lancement des javelines et des pierres avec le propulseur et la fronde, maniement de la lance et de la maccana, massue armée de fragments tranchants d'obsidienne. Le guerrier pour se protéger faisait usage d'une rondache à main ainsi que d'un épais plastron en coton naturel qui lui couvrait la poitrine et amortissait les coups. Les exploits se récompensaient au moyen d'insignes qu'on exhibait dans les fêtes et les cérémonies publiques, mais qui ne conféraient aucun droit au commandement. Chaque homme marié recevait du calpulli une parcelle de terrain nommée tlalmilli avec obligation stricte de la cultiver ou de la faire cultiver; si cette terre restait en friche sans excuse plausible pendant deux ans, on la confisquait et elle faisait retour au clan. L'homme déchu du droit d'en posséder une nouvelle, chassé du clan, n'avait, comme ressource, qu'à louer ses services pour vivre. Ainsi se constitua une basse classe, les tlacotin que les Espagnols prirent pour des esclaves. En fait les tlacotin, louaient leurs bras, non leur personne; leurs enfants avaient le droit de réintégrer le clan. Le tlalmilli ne pouvait ni s'aliéner, ni se transmettre héréditairement; il revenait à la communauté après le décès de son détenteur. On n'admettait pas que la terre put se posséder comme, un objet mobilier. Les chefs eux-mêmes avaient un tlalmilli, mais on dut les exempter du soin de le mettre en valeur de leurs propres mains. Les fonctions des cultivateurs, si absorbantes qu'elles fussent, n'empêchaient pas ces mêmes hommes d'exercer souvent un autre métier, celui de potier, d'orfèvre, dle polisseur de pierres dures. Il n'y avait là aucune fonction héréditaire et ceux qui les occupaient ne formaient pas une corporation fermée. On peut en dire autant des pochteca. Ces personnages ont été considérés comme des marchands (Le commerce aztèque); le titre d'espion leur conviendrait mieux. Ils partaient en groupe avec des porteurs et suivaient un itinéraire fixé d'avance et sortant des limites d'influence des Aztèques. Chemin faisant, ils échangeaient leurs produits, mais n'avaient garde d'oublier de se renseigner sur les ressources du pays et l'importance des populations, préparant ainsi la voie aux expéditions guerrières à venir. Leur retour à Mexico était salué par de grandes fêtes. Malgré l'importance
des régions qu'ils avaient soumis leur autorité, on ne peut dire des
Aztèques qu'ils avaient l'esprit colonisateur; leurs guerres avaient pour
but premier de fournir immédiatement des richesses et d'alimenter, grâce
aux captifs, les sacrifices réclamés par
leurs dieux sanguinaires. Cependant des intendants restaient dans le pays
vaincu, avec mission de surveiller le rendement de la terre et l'acheminement
d'une partie de ses fruits, à titre de tribut, vers les villes fédérales.
Mexico vit ainsi affluer des richesses considérables qui modifièrent
les conditions de vie de ses habitants.
Coiffe faite de plumes et d'or d'un grand prêtre aztèque. Religion.
Danse et musique.
D'autres danses, certains pas guerriers surtout, ont été jugés assez nobles par les évangélisateurs au XVIe siècle pour figurer dans des cérémonies catholiques. En dehors des instruments de percussion, wewetl, teponaztli, grelots, sonnailles et raclettes, l'orchestre mexicain ne comprenait que des trompes et des flageolets à cinq notes; ceux-ci fort élégants, en argile cuite, comportaient un bec allongé et un pavillon ornemental. L'écriture.
On possède encore aujourd'hui un certain nombre de manuscrits mexicains; ils proviennent des Aztèques de l'Anahuac, ainsi que des Mixtèques et Zapotèques des provinces méridionales. Ces manuscrits, ou codices (codex), comme on a coutume de les appeler, sont, sauf quelques spécimens très précieux, postérieurs à la conquête. Ils se présentent sous la forme générale d'une bande longue et étroite faite d'une peau de cerf ou d'une sorte de feutre en fibres d'agave recouvert d'un enduit blanc, calcaire. Ces bandes, pliées en accordéon, présentent des suites de rectangles peints au recto et au verso. Quel que soit le manuscrit considéré, on peut y distinguer deux sortes de figures: les unes représentatives du sujet, les autres conventionnelles commentant les premières, comme une légende au bas d'un dessin. Ces signes proviennent eux-mêmes de la déformation lointaine et stylisée de personnages ou d'objets : arbre, maison, oiseau, volcan, coeur, volute de fumée, etc. Ils se juxtaposent de manière à former phonétiquement, en les lisant à la suite les uns des autres en nahuatl, de nouveaux mots. Il s'agit, en somme, d'une lecture très voisine de celle de nos rébus. Le déchiffrage exige aujourd'hui la compréhension exacte de l'objet représenté et la connaissance du mot, mais il se complique du fait que les scribes se contentaient autrefois de sonorités homophones approximatives et que loin de restreindre le nombre de caractères, ils ne craignaient pas de les varier dans un but sans doute esthétique. Quelques textes postcolombiens bilingues se rapportant à des faits historiques, permirent, par rapprochement, de lire d'une manière à peu près précise les manuscrits aztèques. Les connaissances plus faibles des langues du Sud rendent la lecture des codices zapotèques plus difficile. Tous ces documents
ne constituent pas des oeuvres littéraires au sens moderne du mot (La
langue et la littérature aztèques). Ce sont le plus souvent des calendriers
détaillés dans lesquels apparaissent les préoccupations religieuses
de leurs auteurs quant aux fêtes et à l'observance des rites. Certains
rappellent pourtant un mythe ou une légende ancienne.
Plan de Tenochtitlan dessiné par les Espagnols en 1524. Architecture.
L'architecture religieuse offre un plus grand intérêt. Les monuments de Mexico furent, on le sait, détruits par les Espagnols, mais d'autres villes conservent encore des ruines significatives. Les temples ou teocalli s'élevaient soit isolés, soit groupés dans les centres religieux particulièrement vénéré. Ils participent tous d'une même conception architecturale provenant des Toltèques et que les Aztèques adoptèrent complètement dans la suite; il s'agit d'un tronc de pyramide quadrangulaire surmonté d'un édifice de faible importance. La pyramide, à l'inverse de ce qui se pratiquait dans l'ancienne Égypte, ne constituait, malgré son importance et, le soin qu'on mettait à la construire, qu'un énorme piédestal qui servait de support au temple proprement dit; ce dernier se composait d'une chambre rectangulaire à toit plat, enfermant l'image du dieu devant laquelle montaient des fumées odorantes de copal. Les sacrifices avaient lieu sur la plate-forme supérieure devant la porte du temple. On y accédait par un escalier vertical aux marches très larges et peu profondes qui s'appuyaient à l'une des faces de la pyramide. Afin de remédier à l'aspect massif et nu du monument, les pentes comportaient un revêtement en matériaux appareillés formant des panneaux dont l'encadrement portait parfois des sculptures et des pierres en haut relief figurant des dieux, des têtes d'animaux fantastiques, des volutes, tandis que la partie plane était recouverte d'une fresque peinte à la chaux où dominaient le rouge foncé, le jaune et le vert émeraude. La composition des fresques variait des motifs géométriques simples à des ensembles de fleurs et de fruits, voire à des scènes religieuses ou dans lesquelles les personnages étaient toujours représentés de profil. Industrie et arts
appliqués.
Serpent à deux têtes. Une des nombreuse pièces d'ornementation aztèques offertes à Cortez. Enfin ils portèrent haut une industrie très répandue en Amérique, celle de la céramique. La définir en peu de mots paraît difficile. Les procédés, les formes, les utilisations varient grandement et ne correspondent pas le plus souvent à des régions nettement déterminées, ce qui montre l'humeur vagabonde de ceux qui les ont élaborés. On trouve d'abord un peu partout principalement sur la côte ouest, des figurines d'hommes ou d'animaux à la facture très naïve et qui semblent fort archaïques. L'ethnographie y puise sur les occupations et les industries de leurs modeleurs des renseignements précieux. Cette céramique contraste avec les pièces fines attribuées aux Toltèques. Chez ceux-ci on peut relever deux genres très différents de poterie; l'une s'apparente au procédé par pastillage usité pur les peuples du Sud, les Zapotèques en particulier, avec leurs urnes funéraires énormes en argile gris-noir surchargées d'ornements; elles représentent d'ordinaire la tête et le corps accroupi d'un personnage à la coiffure démesurément grande, porteur de bijoux et d'habits somptueux. L'autre genre de poterie se reconnaît à la facture lisse et à l'engobe rehaussé de peinture qui recouvre ses pièces. Beaucoup proviennent de Cholollan. Les formes les plus courantes des vases relèvent de l'assiette assez plate ou de la coupe montée soit sur un haut pied unique à base évasée soit sur trois petits supports figurant souvent des têtes d'aigle ou de vautour modelées et peintes avec beaucoup de caractère. Les pièces de ce style au chaud coloris où domine le jaune orangé et le rouge sombre, élégantes de formes, impeccables de facture, marquent dans la céramique mexicaine un sommet qui ne semble pas avoir été atteint plus tard par les Aztèques. Et pourtant, pas plus que dans le reste de l'Amérique - les Indiens ayant ignoré la roue et ses applications - il n'a été fait usage du tour pour les façonner (La culture matérielle des Aztèques). Il semble que les Mexicains aient développé assez tardivement l'industrie métallurgique et sous l'influence d'apports extérieurs. Ceci résulte à la fois du faible nombre de pièces métalliques recueillies par les archéologues, des formes de ces pièces, très proches de l'industrie lithique antérieure, ainsi que des techniques avancées mises en oeuvre et dont on retrouve la lente élaboration dans le Continent Sud. L'or, l'argent et le cuivre pur ou uni en proportion variable à l'étain, et même au plomb, ont permis de confectionner des objets du parure, des armes, des outils; le laminage, le tréfilage, le procédé de fonte dit « à la cire perdue » furent employés. Le fer resta inconnu. Privés d'animaux susceptibles de leur donner la laine les Aztèques développèrent la culture de deux plantes textiles, le coton et l'agave, dont la fibre finement travaillée leur permit le tissage d'étoffes remarquables. Les plumes entraient pour une large part dans la parure. Des spécialistes les utilisaient même parfois dans des oeuvres décoratives, en les taillant et les fixant avec de la colle sur un support de papier d'agave à la manière d'une marqueterie. (R. d'Harcourt / NLI).
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