| Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi, frère de Philippe le Bel, né en 1270 eut en apanage les comtés de Valois et d'Alençon (1285). Il devint en 1290 comte d'Anjou, du Maine et du Perche par son mariage avec Marguerite, fille aînée de Charles II d'Anjou, roi nominal de Sicile; par un deuxième mariage, contracté avec l'héritière de Baudouin II, dernier roi latin de Constantinople, il avait aussi des prétentions sur ce trône. Il avait été investi en 1283 du titre de roi d'Aragon, auquel le pape Boniface VIII ajouta celui de vicaire du Saint-siège. Quelques succès qu'il obtint en Italie contre les ennemis du pape lui valurent en outre le surnom de Défenseur de l'Église. Envoyé en 1324 par le roi de France, Charles le Bel, son neveu, pour enlever la Guyenne et la Flandre au roi d'Angleterre Édouard II, il contribua, par la prise de plusieurs villes, à accélérer la paix, qui fut conclue entre le roi de France et la soeur de ce prince, Isabelle, reine d'Angleterre. Il mourut l'année suivante à Nogent, laissant un fils qui monta sur le trône de France sous le nom de Philippe VI, et commença la branche de Valois. On a dit de Charles qu'il fut fils de roi, frère de roi, oncle de rois, père de roi et jamais roi. | |
| Charles de Valois, duc d'Angoulême, puis comte d'Auvergne, fils naturel de Charles IX et de Marie Touchet, 1573-1650. Il fut emprisonné en 1604 comme ayant conspiré contre Henri IV, recouvra sa liberté sous Louis XIII, et combattit vaillamment en Languedoc, en Allemagne et en Flandre. On a de lui des Mémoires sur les règnes de Henri III et Henri IV, Paris, 1662. |