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Jean Chardin
est un voyageur, né à Paris en
1643, mort près de Londres en 1713,
était fils d'un bijoutier protestant.
Il fut envoyé jeune en Perse
pour y faire le commerce des diamants, en revint en 1670, et y retourna
en 1671. Il plut au roi de Perse qui le nomma son marchand, et il profita
de son séjour dans ce pays peu connu pour l'étudier avec
soin et le faire connaître à ses compatriotes. Voyant à
son retour que les Protestants étaient persécutés
en France,
il se rendit en Angleterre,
1681, et y fut fort bien accueilli par Charles
II qui le nomma son plénipotentiaire en Hollande;
Chardin a publié un Voyage en Perse (Londres, 1686 et 1711),
fort estimé pour l'intérêt des matières et pour
l'exactitude des faits. Langlès en a donné
une édition plus complète, Paris, 1811, 10 v. in-8. Il paraît
que Chardin fut aidé dans la rédaction de son Voyage
par Fr. Charpentier, de l'Académie Française.
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Jean
Chardin, Claude Gaudon, Voyages
en Perse, Editions Phébus, 2007.--
Comment
peut-on être persan? Le mieux est encore d'aller voir. C'est ce que
fit Jean Chardin, à la fin du XVIIe siècle. Il se lança
dans le commerce des diamants et Shah Abbas II
le nomma son marchand de pierres précieuses. C'est en tant que représentant
de la Compagnie anglaise des Indes orientales que Jean Chardin entama en
1686 la publication de ses Voyages en Perse, dont voici des extraits
choisis. Cette relation passionnante, qui traite tout à la fois
des structures politiques de l'Empire perse,
des sciences, des arts, de l'industrie, des monuments, des moeurs et des
coutumes, reçut les éloges de Rousseau,
Voltaire
et Gibbon et devint le livre de chevet de Montesquieu.
Empreints d'un sens aigu de l'observation et considérés par
les spécialistes comme une source historique de première
main sur la culture et la civilisation persanes de l'époque, les
Voyages de Chardin gardent encore aujourd'hui un intérêt
considérable. (couv.) |
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Chardin
(Jean-Siméon). - Peintre
de genre, né à Paris en 1699,
mort en 1779, était fils d'un menuisier et se forma seul : sa manière,
qui procède par empâtements successifs, diffère complètement
des traditions de l'Académie. Ses tableaux
un peu dans le goût des peintres
hollandais, réproduisent des scènes d'intérieur
et des objets familiers. Ils se distinguent par la vérité,
une naïveté charmante, un pinceau léger un coloris vif
et frais, qui donne aux objets un relief surprenant. Son chef d'oeuvre
est un Benedicite, qui est au Louvre.
Chardin était l'ami de Diderot, qui s'inspirait
de ses conseils.
Jean
Siméon Chardin, Autoportrait, 1771.
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