| Antiochus Cantemir, fils de l'hospodar de Moldavie, né en 1708 en Moldavie, mort à Paris en 1744. Il fut élevé à l'Académie de théologie de Moscou et acheva ses études à l'Académie de Saint-Pétersbourg. En 1731, il fut nommé résident à Londres; en 1738, ambassadeur à Paris. Très bien vu dans la société parisienne, il fut particulièrement lié avec Maupertuis et Montesquieu, et le médecin Gendron. Passionné pour la poésie, Cantemir débuta en 1727 par un volume de vers : Symphonie sur le psautier dédié à Catherine Ire (Le Printemps des Tsarines) Avant son départ pour Londres, il avait déjà écrit un certain nombre de satires et d'oeuvres légères qui circulaient en manuscrit dans la société de Saint-Pétersbourg. Ses satires peuvent être considérées comme la première production de la littérature russe moderne. Elles furent traduites en français (par l'abbé Guasco), peu de temps après la mort de l'auteur (Londres, 1719-1750). Elles ont aussi une traduction allemande (par Spilcker, Berlin, 1752). Cantemir a traduit en outre dix épures d'Horace et les entretiens de Fontenelle sur la pluralité des mondes. Dans ses satires il imite Horace et Boileau. Il y attaque tout ensemble les ennemis des réformes de Pierre le Grand et ceux qui les appliquent avec ignorance et maladresse. Elles sont intéressantes non seulement au point de vue littéraire, mais au point de vue historique. Cantemir écrit encore en vers syllabiques. ( L. L.).
| En bibliothèque - La première édition complète de ses satires est de 1743. Une édition complète des oeuvres de Cantemir a paru chez Smirdine (S.-Pétersb., 1847), une autre chez Glazounov (S.-Pétersb., 1867), avec une introduction par Stoiounine | | |