| Les Campbell. - Célèbre clan d'Écosse, dans le comté d'Argile (Argyle), pays où une ville porte encore le nom de Campbellstown, commença à jouer un rôle important au XIIIe siècle. Les Campbell combattirent vaillamment pour le roi d'Écosse Alexandre III, contre les Norvégiens, défendirent l'indépendance écossaise avec W. Wallace et Robert Bruce, prirent parti, sous Charles Ier, pour les Indépendants, signèrent en 1637 le covenant et figurèrent parmi les plus fermes soutiens du presbytérianisme : deux de leurs chefs payèrent de leur vie leur opposition aux Stuarts. | |
| Campbell (John). - Ecrivain né à Édimbourg en 1708, mort en 1775, s'établit de bonne heure à Londres et y publia un grand nombre d'écrits historiques qui eurent du succès : Histoire militaire du prince Eugène et de Marlborough, 1736; Vies des amiraux anglais, 1742-1744; Tableau politique de la Grande-Bretagne, 1744. Il eut aussi une grande part à l'Histoire universelle, publiée à Londres en 60 vol., ainsi qu'à la Biographia Britannica, et édita plusieurs voyages, entre autres ceux d'Edouard Browne, 1739. Il occupa depuis 1765 le poste d'agent du roi pour la Géorgie (Amérique du Nord). |
| Campbell (le docteur George), né à Aberdeen en 1719 mort en 1796, fut professeur de théologie à Aberdeen, puis directeur du collège Mareschal dans la même ville. On a de lui une Dissertation sur les miracles (1763), contre Hume, et la Philosophie de la Rhétorique, 1776, ouvrage fort estimé. |
| Campbell (Thomas), poète, né à Glasgow en 1777, mort en 1844, se fit connaître dès l'âge de 21 ans par un poème didactique, les Plaisirs de l'Espérance (imité par Albert de Montémont, 1824); prit un rang élevé dans le genre lyrique en composant la Bataille de Hohenlinden, les Marins anglais, les Combats de la Baltique, le Dernier homme, et mit le sceau à sa réputation par son poème de Gertrude de Wyoming (1809), qui brille à la fois par le pathétique des situations, par la vigueur, l'élégance et l'harmonie du style. On a aussi de lui les Annales de l'Angleterre, de l'avènement de George III à la paix d'Amiens, 1808. Thomas Campbell dirigea le New Monthly Magazine de 1821 à 1831, organisa en 1825 l'Université de Londres, devint en 1827 recteur de l'Université d'Edimbourg, et reçut en 1843 le titre de poète lauréat. |
| Campbell (William Wallace), astronome né le 11 avril 1862, mort le 14 juin 1938. Il a d'abord travaillé à l'université du Michigan où il a été formé, puis à l'observatoire Lick, avec James Keeler, auquel il a succédé à partir de 1891. Il sera ensuite directeur de l'observatoire Lick entre 1900 et 1930, président l'université de Berkeley (Californie) pendant une partie de cette période. Ses travaux ont porté sur la spectroscopie de Mars, des étoiles chaudes, des nébuleuses, etc. Il a découvert de nombreuses étoiles binaires spectroscopiques, et a été l'initiateur de l'implantation du premier observatoire américain au Chili. En 1922, au cours d'une éclipse totale du Soleil, il a confirmé la déflexion de la lumière des étoiles proches, prévue par la relativité générale d'Einstein. |