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Pedro Calderon de la Barca |
La vie | L'oeuvre | Les éditions |
La publication des oeuvres de Calderon Dans les soixante années qu'il vécut après être sorti de l'Université, on peut penser que Calderon de la Barca composa un grand nombre de poésies et de comedias, mais il n'en publia lui-même que très peu de chose. On sait d'ailleurs que les dramaturges espagnols, écrivant pour le peuple et pour la représentation, ne se souciaient guère de ce que devenaient ensuite leurs oeuvres; ils ne cherchaient pas à les amener à ce degré de poli et de perfection qui rend immortelles les pièces de Corneille, de Racine et de tant d'autres. Rarement se préoccupaient-ils de les faire imprimer. C'était le premier libraire venu qui le faisait, sans même demander l'autorisation à l'auteur, et il tronquait, abrégeait, changeait de tout point l'oeuvre primitive, à tel point que Calderon disait ne plus reconnaître les siennes. Il termine celle intitulée El mayor monstruo los celos, en disant qu'elle est : Como la escribio su autorEn 1680, il y avait plus d'une centaine de comédies imprimées sans le nom de Calderon, soit en Espagne, soit en Amérique, dont à peine quelques-unes étaient vraiment de lui, encore toutes défigurées et méconnaissables. Son protecteur et ami, l'illustre descendant des Colomb, le duc de Veragua, crut devoir lui écrire pour lui demander quelles étaient vraiment les siennes, dont il voulait réunir une collection complète. Le poète répondit par une lettre où il se plaignait vivement des libraires et où il donna une liste de cent onze drames et de soixante-dix autos sacramentales, dont il revendique la propriété. Ce catalogue quasi officiel est la base la plus solide de toute édition de Calderon; mais plusieurs des pièces (neuf au moins), qui y sont indiquées, n'ont pu être retrouvées. Quelques autres, au contraire, dont ne parle pas l'auteur, paraissent devoir lui être réellement attribuées, de sorte que son oeuvre, telle qu'elle est actuellement établie, comprend soixante-treize autos (avec leurs Ioas ou prologues, qui ne sont pas tous de Calderon, à ce qu'il semble), et cent huit comedias. Les oeuvres de l'un et de l'autre genre ont été généralement imprimées séparément et nous suivrons cette division dans la courte notice bibliographique qu'il nous paraît utile d'insérer ici; nous ne mentionnerons, bien entendu, que les éditions classiques les plus importantes. Comedias. 1° Comedias del celebre poeta español don Pedro Calderon de la Barca [...] que saca a luz don Juan Fernandez de Apontes, etc. (Madrid, 1760-1763, 11 vol. in-4); c'est une réimpression de l'édition de Vera Tassis, avec interversion de l'ordre des pièces et beaucoup de fautes;Parmi les éditions qui donnent seulement quelques oeuvres de choix, il faut mentionner : le Theatro hespañol de Garcia de la Huerta (Madrid, 1788-1789, 17 vol. in-8), dans les vol. VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV; Comedias (Zwickau, 1819, 4 vol. in-l2); Comedias escogidas (Madrid, 1826-1833, 4 vol. pet. in-8); Tesoro del teatro español, par E. de Ochoa (Paris, 1838, 5 vol. in-8) dans le t. III; Teatro español, de C. Schnetz (Bielefeld, 1840, in-8); teatro escogido de P. Calderon de la Barca, Edicion de la Real academia española (Madrid, 1868, 2 vol. in-8). Quant aux éditions de comédies isolées, elles sont presque innombrables, et dans la seconde moitié du XIXe siècle surtout, il en a été imprimé une véritable masse; la plupart ne sont que des reproductions du texte de Hartzenbusch «-découpé par tranches-» pour les besoins du moment. A l'étranger aussi, principalement en Allemagne, il en a paru plus d'une; nous ne pensons devoir en citer qu'une seule, remarquable parce qu'elle montre ce qu'on pourrait faire pour le texte de Calderon : El Magico prodigioso, comedia publiée d'après le manuscrit original de la bibliothèque du duc d'Osuna, avec deux fac-similés, une introduction, des variantes et des notes par A. Morel Fatio (Heilbronn, 1877, in-8). Autos. Oeuvres diverses. 1° Panegirico al Excelentisimo señor don Juan Alfonso Henriquez de Cabrera y Colona (mort en 1647), etc., in-4 (tercets), sans lieu ni date;II faudrait y ajouter de nombreux sonnets et redondillas dans les recueils du temps et quelques entremeses ou sainetes dont on trouvera une liste dans le Catalogo del teatro antiguo español de D. Cayetano Alberto de la Barrera (Madrid, 1860, pp. 58 et s.). La plupart de ces poésies ont été publiées par A. de Castro, dans un volume intitulé Poesias de Calderon, con anotaciones, etc. (Cadix, 1845, in-8). Il y faut ajouter un volume de Poesias ineditas (Madrid, 1884). Vera Tasis, Lara et quelques autres amis de Calderon nous apprennent qu'il avait encore composé plusieurs ouvrages qui paraissent perdus : Discursos de los quatro Novisimos, dont Lara entendit trois cents octaves, et qui était un poème sur les quatre fins dernières de l'homme : la mort, le jugement, l'enfer et le ciel;Tratado defendiendo la nobleza de la pintera; Defensa de la Comedia, et un poème sur le Diluvio general. Traductions. En français, une traduction de En esta vida todo es verdad y todo mentira, par Voltaire; une de quelques drames par Linguet; une de Peor esta que estaba, sous le titre de Don Cesar Ursin dans les oeuvres de Lesage (Paris, 1821); une intitulée Chefs-d'oeuvre du théâtre espagnol; Calderon, comprenant huit comédies (Paris, 1822, 2 vol. in-8) ; une de Damas-Hinard, 17 comédies (Paris, 1841-1843, 3 vol. in-18); une de A. de Latour, 7 comédies (Paris, 1871, in-8); En Anglais, une traduction de La Dama duende et de Nadie fie su secreto, attribuée à lord Holland (Londres, 1807, in-8); une de six drames par Edward Fitz-Gerald (Londres, 1853, in-8); une en vers de six drames par D. F. Mac-Carthy (Londres, 1853, 2 vol. in-8); une de trois autres drames en vers, par le même auteur (Londres, 1861, pet. in-4); une de Chrysanthus et Daria, par le même (Londres, 1870, in-8) ; une de la Vida es sueño, de El Magico prodigioso, de El Purgatorio de san Patricio, en vers, par le même (Londres, 1873, in-8); une du Magico Prodigioso, de Fitz-Gerald (Londres, 1874 (?), in-8); en outre, Trench traduisit deux autos, El gran Teatro del mundo, et la Vida es sueño (Londres, 1856, in-8), et D. F. Mac-Carthy, deux autos, la Cena de Baltasar et la Divina Philothea, plus une scène de El Veneno y la triaca (Dublin, 1867, in-16); En allemand, traduction de cinq drames par Auguste Wilhelm Schlegel (Berlin, 1803-1809, 2 vol. in-8; Leipzig, 1845, 2 vol. pet. in-8); traduction de treize drames par J.- D. Gries (Berlin, 1815-1842, 7 vol. in-8); traduction de douze drames par Otto von der Malsburg (Leipzig, 1819-1825, 6 vol. in-12); traduction de huit drames par Adolf Martin (Leipzig, 1844, 3 vol. in-12); traduction de onze autos par J. von Eichendorff (Stuttgart, 1846-1853, 2 vol. in-8); traduction de tous les autos par F. Lorinser (Ratisbonne, 1856-1872, 18 vol. in-8); En italien, Teatro scelto di Pietro Calderon della Barca, con opere teatrali di altri illustri poetri castigliani, etc., par Pietro Monti (Milan, 1855, 4 vol. in-12). Citons enfin, pour clore cette liste qui ne comprend que les traductions les plus remarquables, une du Magico prodigioso, en suédois, par Hagberg. (E. Cat). |
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