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Republika y'u Burundi |
3 30 S, 30 00 E ![]() |
Le Burundi
est un Etat d'Afrique -
Carte du Burundi. Source : The World Factbook. Administrativement, le Burundi est divisé en 17 provinces, chacune subdivisée en communes et collines, qui sont les plus petites unités administratives. Les collines jouent un rôle central dans la vie communautaire, où la solidarité et les traditions locales restent très présentes. Les provinces du Burundi
Géographie physiqueRelief et topographie.Le Burundi est un pays montagneux, avec une altitude moyenne de 1700 mètres. Il est dominé par une chaîne de montagnes qui traverse le pays du nord au sud. On distingue plusieurs zones géographiques : La dorsale Congo-Nil est une chaîne montagneuse qui traverse l'ouest du pays et constitue la principale ligne de partage des eaux entre les bassins du Congo et du Nil. Les altitudes y varient entre 2000 et 2600 mètres, avec le point culminant du pays, le mont Heha, qui atteint 2670 mètres. À l'est de la dorsale, on trouve des plateaux ondulés, dont l'altitude varie entre 1500 et 2000 mètres. Cette région est souvent appelée les “hauts plateaux” et abrite la majorité des terres cultivables. Située à l'ouest du pays, la plaine de l'Imbo borde le lac Tanganyika et la vallée de la Rusizi. C'est la région la plus basse du Burundi, avec une altitude de 780 à 1000 mètres. Elle est caractérisée par un climat plus chaud et des terres alluviales fertiles. Vers l'est, les plateaux s'étendent vers les collines du Burundi, qui descendent progressivement vers la Tanzanie. Hydrologie.
Lac Tanganyika est la principale étendue d'eau du Burundi. Il joue un rôle crucial dans l'économie locale pour la pêche, le transport et les activités touristiques. La Rusizi, au nord-ouest, draine une partie du pays vers le bassin du Congo, tandis que la Kagera et la Ruvubu alimentent le bassin du Nil à l'est et au nord. Climat.
Les températures varient en fonction de l'altitude, oscillant généralement entre 17°C et 25°C dans les zones les plus peuplées. La plaine de l'Imbo, plus basse, peut connaître des températures plus élevées. Sols et végétation.
La végétation naturelle a en grande partie été remplacée par des cultures et des plantations, bien que certaines zones, notamment les parcs nationaux (comme celui de la Kibira), abritent encore des forêts tropicales et des savanes. Géographie humaineLa géographie humaine du Burundi est fortement influencée par sa démographie croissante, l'importance de l'agriculture et les dynamiques rurales, mais aussi par les défis de l'urbanisation et du développement. Le pays fait face à la tâche complexe de concilier une forte densité de population avec des ressources limitées.Population
Le Burundi compte trois principaux groupes ethniques : les Hutus, les Tutsis et les Twas. Leur histoire, leurs relations et leur répartition jouent un rôle central dans la vie sociale, politique et culturelle du pays. Les conflits ethniques entre Hutus et Tutsis, en particulier, ont marqué l'histoire du Burundi, conduisant à des cycles de violences, de massacres et de répressions. La guerre civile burundaise (1993-2005), déclenchée par l'assassinat du président hutu Melchior Ndadaye Les
Hutus.
Les
Tutsis.
Les
Twas.
Relations
interethniques
L'indépendance en 1962 n'a pas mis fin aux tensions. Les violences récurrentes entre Hutus et Tutsis ont culminé en plusieurs épisodes tragiques, y compris le génocide des Hutus en 1972 et les massacres interethniques de 1993 à 2005. Ces conflits ont laissé des cicatrices profondes dans la société burundaise. Urbanisation.
Les principales villes du Burundi
Culture.
L'artisanat occupe une place importante, avec des techniques transmises de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. La vannerie est particulièrement dĂ©veloppĂ©e, produisant des paniers et des objets utilitaires ou dĂ©coratifs aux motifs complexes et colorĂ©s. La poterie, la sculpture sur bois, et la fabrication d'instruments de musique traditionnels comme l'inanga (sorte de lyre) ou la umuduri (arc musical) sont Ă©galement des formes d'expression artistique valorisĂ©es. Contrairement Ă
de nombreux pays africains oĂą coexistent une multitude de langues, la
grande majorité des Burundais parlent le kirundi comme langue maternelle,
quelle que soit leur appartenance ethnique (Hutu, Tutsi, Twa). Cette langue
commune facilite grandement la communication interpersonnelle et contribue
à un sentiment d'identité nationale partagée. Reflet de l'héritage
colonial, le français est la deuxième langue officielle, utilisée dans
l'administration, l'éducation supérieure et les affaires internationales.
L'anglais gagne également en importance.
La tradition orale est essentielle pour la transmission du savoir, de l'histoire, des valeurs morales et des normes sociales. Les contes, les fables, les proverbes et les légendes sont racontés lors de rassemblements familiaux ou communautaires. Ces récits portent souvent sur la sagesse, la justice, les relations humaines et la connexion avec la nature ou le monde spirituel. Bien que la littérature écrite se développe, l'oralité reste une force culturelle majeure. La structure sociale est traditionnellement basée sur la famille étendue et le lignage, avec un profond respect pour les aînés. L'hospitalité est une valeur cardinale; accueillir un invité est considéré comme un devoir et un honneur. Les relations interpersonnelles sont primordiales et l'harmonie sociale est souvent privilégiée face à l'individualisme. La communauté joue un rôle central dans la vie quotidienne, et offre un réseau de soutien mutuel. La religion est très présente dans la vie burundaise. Le christianisme, majoritairement catholique mais aussi protestant, est la religion la plus pratiquée. Cependant, les religions traditionnelles, souvent centrées autour de la figure de Imana (Dieu créateur) et du culte des ancêtres, continuent d'influencer les pratiques et les perceptions du monde, parfois en se mêlant aux doctrines chrétiennes dans une forme de syncrétisme. La cuisine burundaise est basée sur les produits agricoles locaux. Les aliments de base comprennent le manioc, les patates douces, les bananes plantains, le maïs, et surtout les haricots, qui constituent une source de protéines essentielle. Le poisson du Lac Tanganyika est également consommé dans les régions proches. Les plats sont habituellement accompagnés d'une pâte de manioc ou de bananes appelée umutsima. La consommation de viande est moins fréquente et réservée aux occasions spéciales. Econonie.
Le secteur agricole constitue l'épine dorsale de l'économie. Il emploie plus de 90 % de la population active et contribue de manière importante au PIB (près de 40%). Il s'agit majoritairement d'une agriculture de subsistance, pratiquée sur de petites parcelles, et très dépendante des conditions climatiques. Les principales cultures vivrières sont le maïs, le sorgho, le manioc, les haricots, les patates douces et les bananes. Les cultures d'exportation, sources vitales de devises, sont dominées par le café et le thé. Le café arabica, en particulier, représente la part la plus significative des exportations, mais sa production et sa qualité sont soumises aux aléas climatiques et aux fluctuations des cours mondiaux. L'élevage, bien que moins important que l'agriculture végétale, contribue également à l'économie locale et à la sécurité alimentaire. Le secteur industriel est très peu développé et ne représente qu'une faible part du PIB. Il se limite principalement à la transformation des produits agricoles (thé, café), à la production de boissons, de ciment et à quelques industries légères pour le marché local. L'accès limité à l'énergie, les coûts de production élevés, le manque d'infrastructures et un environnement des affaires peu favorable freinent son expansion. Le secteur minier existe, avec des réserves potentielles de nickel, de coltan, de terres rares et d'or, mais l'exploitation reste largement artisanale ou peu développée industriellement, et ne contribue pas encore de manière significative aux revenus de l'État ni à l'emploi formel. Le secteur des services contribue de plus en plus au PIB, notamment dans les zones urbaines, mais il reste confronté à des défis en termes de qualité, de formalisation et de capacité à générer des emplois décents à grande échelle. Le potentiel touristique, bien que réel (Lac Tanganyika, parcs nationaux), est sous-exploité en raison du manque d'infrastructures, de la perception de l'instabilité politique et d'une faible promotion. Le Burundi est fortement dépendant des exportations de café et de thé pour obtenir des devises. Le pays importe une large gamme de biens, notamment des produits pétroliers, des machines, des équipements de transport, des denrées alimentaires transformées et des biens manufacturés, ce qui crée un déficit commercial structurel et important. Les principaux partenaires commerciaux sont les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), l'Union Européenne, l'Inde et la Chine. Les finances publiques sont tendues. Les recettes de l'État sont faibles, limitées par une base fiscale étroite et une large économie informelle. Les dépenses sont dominées par les charges de personnel et les investissements nécessaires mais coûteux en infrastructure. Le déficit budgétaire est fréquent et conduit à un endettement public croissant, ce qui limite les marges de manoeuvre pour les investissements essentiels et les dépenses sociales. Le Burundi dépend fortement de l'aide publique au développement pour financer une partie de son budget et ses projets d'investissement. Une aide qui a fluctué en fonction de la situation politique interne. Le port de Bujumbura est un point stratégique pour le commerce avec les pays voisins, en particulier la Tanzanie et la République démocratique du Congo. Mais l'infrastructure physique (routes, électricité, eau potable, télécommunications) est insuffisante et en mauvais état dans la majeure partie du pays, ce qui entrave le commerce intérieur et extérieur, augmente les coûts pour les entreprises et limite l'accès des populations aux services de base. Le pays ne dispose pas de chemin de fer. Le manque d'accès fiable à l'électricité est un obstacle majeur au développement industriel et à l'amélioration des conditions de vie. Au-delà de ces aspects structurels, l'économie burundaise fait face à de multiples défis : un taux de pauvreté monétaire et multidimensionnelle très élevé, l'insécurité alimentaire chronique dans certaines régions, une démographie galopante qui exacerbe la pression sur les ressources, une vulnérabilité accrue aux effets du changement climatique (sécheresses, inondations, érosion), la corruption qui nuit à l'efficacité de la gouvernance et à l'attrait des investissements, un accès limité aux services financiers et au crédit pour les petites entreprises et les ménages, ainsi qu'un faible niveau de capital humain (éducation et santé). L'instabilité politique passée et la fragilité institutionnelle continuent également de peser sur la confiance des investisseurs et la mise en oeuvre des réformes nécessaires. Des potentialités existent pourtant, notamment dans le secteur minier avec des réserves importantes de nickel, la possibilité de développer l'hydroélectricité, et les opportunités offertes par l'intégration régionale au sein de la CAE pour l'accès à un marché plus vaste. Cependant, leur concrétisation nécessite d'importants investissements, des réformes structurelles profondes et une amélioration significative de la gouvernance et de la stabilité. Cartes du Burundi
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