|
Leonardo Bruni,
surnommé l'Arétin, est un érudit né
à Arezzo en 1369, mort à Florence
le 9 mars 1444. Il est surtout célèbre comme lettré.
Un portrait de Pétrarque lui inspira,
dit-on, sa vocation. Il eut pour maîtres l'italien Jean de Ravenne
et surtout le Grec Chrysoloras. Sa passion
pour les belles-lettres, à l'époque où commençait
le premier enthousiasme pour la Renaissance,
fit sa fortune. Il fut secrétaire apostolique sous quatre papes
successifs Innocent VII, Grégoire
XII, Alexandre V, et Jean XXIII. La
République de Florence l'éleva aux fonctions enviées
de chancelier, qu'il garda jusqu'à sa mort.
-
Leonardo
Bruni (1369-1444).
Son ami Giannone Manetti, qui a écrit
son éloge funèbre, célèbre sa modestie, bien
qu'on fit le voyage de Florence exprès pour le voir, et la noblesse
de son caractère, bien qu'il fut enclin à la colère
et à l'avarice. Il a écrit en latin une Histoire de Florence
qui va jusqu'en 1404, qui fut traduite en italien par Acciajuoli, traduction
imprimée à Venise en 1473. L'original
latin a paru à Strasbourg en 1610.
Leonardo Bruni, comme tous ses contemporains,
faisait beaucoup plus de cas du latin que de l'italien; il prétendit
que la langue de Dante était celle de la
plèbe de Rome, dédaignée par les grands écrivains.
«
Il donnait ainsi à l'italien dix siècles de plus d'existence
pour l'accabler sous le poids de son obscure antiquité. »
(Etienne.)
Il écrivit cependant en italien ses
Vies de Dante et de Pétrarque (Pérouse,
1671), mais dans une langue périodique, imitée de celle de
Boccace, et où abondent à dessein
les latinismes. Il a écrit en latin une histoire intitulée
De Bello italico adversus Gothos gesto (Foligno, 1470); c'est une
traduction de l'ouvrage correspondant de Procope.
Pour n'avoir pas cité le nom de Procope, Bruni fut même accusé
de faux par l'érudit Christophe Persona qui retrouva un manuscrit
des oeuvres complètes de Procope.
On a encore de lui un opuscule intitulé
Commentarius rerum suo tempore gestarum (Venise, 1476), et des lettres
familières, Epistolarum familiarium libri VIII (Florence,
1495, fol.), qui sont toutes littéraires et consacrées surtout
aux anciens. Bruni, malgré les fonctions politiques et religieuses
qu'il exerça, réalise le type accompli du pur lettré
de la Renaissance. (H. Vast).
|
|
|
Teofilo Bruni
est un mathématicien né
à Vérone en 1569, mort à
Vicence en 1638. Il était moine, et paraît avoir joui d'une
certaine réputation comme géomètre et astronome. Il
a laissé : Trattato di fare gli orologi ed altri Istrumenti matematici
(Venise, 1617); Armonia astronomica e geometrica dove s'insegna la ragione
di tutti gli orologi (Venise, 1621 et 1622, in-4); Frutti singolari
della geometria (Venise, 1623, in-4); Novum planisphaerium seu universale
Astrolabium (Venise, 1625). (L. S.). |