| Johannes Brahms est un musicien allemand, né à Hambourg le 7 mai 1883, et mort le 3 avril 1897 à Vienne. Fils d'un musicien, il commença d'étudier de fort bonne heure, et obtint de brillants succès sous la conduite de Marxsen, à Altona. En 1853, il fut présenté à Schumann, qui fut enthousiasmé de son talent et lui consacra dans la Neue Zeitschrift für Musik, un article rempli de louanges hyperboliques. Après avoir travaillé avec Schumann, le jeune Brahms produisit des morceaux de musique de chambre, qui soulevèrent de violentes critiques et de chauds applaudissements. En 1861, il quitta Hambourg pour Vienne, où il a dirigé l'orchestre de la Sing-Academie (1863-1864), et présidé aux concerts de la célèbre société intitulée Gesellschaft der Musikfreunde. En 1868, l'exécution de son Deutsches Requiem, pour solo, choeur et orchestre, établit définitivement sa réputation. A son mérite comme compositeur, Johannes Brahms joint l'habileté d'un pianiste remarquable; nul comme lui, sauf Franz Liszt n'a su varier et paraphraser des thèmes originaux, dus à d'autres musiciens ou à l'inspiration populaire. Au point de vue artistique général, on peut dire de Brahms qu'il a continué, dans la musique pure, le mouvement imprimé par Robert Schumann, avec une habileté et une fantaisie voisines de celles de son maître, mais avec moins de poésie intime et de véritable profondeur. Il y a chez Brahms beaucoup du virtuose, même dans ses compositions, et il n'est pas étonnant qu'il ait pris une attitude nettement hostile aux théories et aux oeuvres de Wagner son talent incontestable l'a fait le chef reconnu, en Allemagne, de tous les musiciens qui ont refusé d'accepter les drames wagnériens et d'en propager les principes. Outre les ouvrages de Brahms déjà mentionnés, il faut citer ses nombreuses mélodies vocales, ses quatuors, sa cantate Rinaldo, ses duos, ses choeurs, ses sérénades, ses études pour piano; deux symphonies en ut mineur et en sol; un concerto; un Ave Maria pour voix de femmes, orchestre et orgue; deux et une grande quantité de variations; ses danses hongroises, si curieuses et originales, qui l'ont surtout fait connaître en France. (A. Ernst). | |