| Bogdanovitch (Hippolyte-Fedorovitch), poète né le 23 décembre 1743 à Perevolotchna (gouvernement de Poltava), mort près de Koursk le 18 janvier 1803. Il fit ses études à Moscou et rêva d'abord d'entrer au théâtre : il débuta de fort bonne heure (1760) par des poésies publiées dans les revues, et qui attirèrent sur lui l'attention. La princesse Dachkov lui procura une place de traducteur au Collège des affaires étrangères; il devint plus tard secrétaire d'ambassade à Dresde. Il traduisit un certain nombre d'auteurs français, l'abbé de Saint-Pierre, Vertot, des articles de l'Encyclopédie, etc. En même temps il ne cessait d'écrire des poésies; la plus remarquable est le récit intitulé Douchenka (petite âme); c'est un arrangement à la russe, en style pseudo-classique, de la Psyché de La Fontaine. La succès de ce poème fut immense; il fut longtemps considéré comme le chef-d'oeuvre de la poésie légère en Russie. Il plut surtout par son élégance et sa grâce à un public fatigué des grandes odes et des pompeux dithyrambes. Catherine II récompensa l'auteur, en le faisant directeur des Archives de l'empire. On lui doit encore un drame, les Slaves, et un recueil de Proverbes russes, mis en vers sur l'ordre de l'impératrice. Vers la fin de sa vie il se retira en province. Ses oeuvres ont été réimprimées par Beketov (1806-10), par Smirdine (1848). On en trouve des extraits dans toutes les anthologies russes. Son autobiographie a été publiée dans les Annales de la Patrie, en 1853. Le frère d'Hippolyte, Ivan Fedorovitch Bogdanovitch, né en 1758, mort en 1831, a publié quelques travaux d'éducation et d'économie politique. (L. Léger). | |