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Bertin

Bertin (Nicolas). - Peintre, né à Paris en 1667, mort en 1736, élève de Jouvenet et de Boullongne, fut admis à l'Académie de peinture en 1703. Il avait un dessin ferme, expressif et correct. On estime de lui un Hercule délivrant Prométhée et Saint Philippe baptisant l'eunuque de Candace.
Bertin (Jean Victor). - Peintre natif aussi de Paris, 1775-1842, s'est livré au paysage historique. Il se distingue par la correction du dessin et l'harmonie du coloris, mais on lui reproche quelque monotonie. On cite de lui : une Fête de Bacchus, une Fête du dieu Pan, une Offrande à Vénus, Cicéron à son retour d'exil. Il forma d'excellents élèves, entre autres Michallon et Coignet.
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Paysage avec une forteresse, par Jean-Vicor Bertin.
Bertin (Antoine). - Poète, né à l'île Bourbon (Réunion) en 1752, vint étudier à Paris, embrassa la carrière des armes et devint capitaine de cavalerie. Il avait publié en 1773, dès l'âge de 21 ans, un recueil de poésies diverses; il donna en 1782 un volume d'élégiesles Amours, qui eut un grand succès. Ses vers sont pleins de grâce et de sentiment; il imite souvent Tibulle, Properce ou Ovide. II mourut en 1790 à St-Domingue (Haïti) au moment où il se rendait à l'autel pour épouser une jeune créole. Bertin était l'ami de Parny, son compatriote. Ses Oeuvres complètes ont été réunies à Paris en 1802 et en 1824, 1 vol. in-8.
Bertin (Théodore Pierre). - Traducteur, né à Donnemarie, en 1751, mort à Paris en 1819, introduisit en France, en 1792, l'art de la sténographie, inventé par Taylor en Angleterre, et le perfectionna. Il a traduit de l'anglais : la Vie de Bacon de Mallet, 1788; les Satires de Young, 1798, et le Système de Sténographie de Taylor, 1792 et 1803.
Bertin (L. François), dit Bertin l'Aîné. - Écrivain politique, né à Paris en 1766, mort en 1841, était fils d'un secrétaire du duc de Choiseul. Il fonda en 1799, dans le but de défendre les idées conservatrices, le Journal des Débats, qui, sous son habile direction et grâce au concours d'hommes tels que Fièvée, Geoffroy, Dussault, Châteaubriand, Féletz, Boissonade, Malte-Brun, Hoffmann, Ch. Nodier, obtint bientôt un immense succès et jouit d'une grande autorité, surtout en littérature. Suspect de royalisme, il fut emprisonné au Temple en 1800, puis exilé, et ne put rentrer en France qu'en 1805. En 1811 il se vit dépouillé, par décret impérial, de sa propriété. En 1814 il en reprit la direction et y soutint chaudement la cause de la Restauration. En 1815, il accompagna Louis XVIII en Belgique, et fut un des rédacteurs du Moniteur dit de Gand. En 1824, il se sépara, avec Châteaubriand, d'une politique devenue impopulaire, et dès lors le Journal des Débats prit la défense des doctrines constitutionnelles. Après 1830, Bertin l'aîné se rallia promptement à Louis-Philippe, et fut, ainsi que son frère, un des plus fermes appuis de la nouvelle monarchie.
Bertin de Vaux (Pierre Louis ). - Frère du précédent, 1711-1842, le seconda dans la rédaction du Journal des Débats, tout en dirigeant une maison de banque, qu'il avait fondée en 1801. Député dès 1815, secrétaire général du ministère de la police sous Decazes, conseiller d'État en 1827, il donna sa démission à l'avènement du ministère Polignac (1829). Le roi Louis-Philippe le rappela au conseil d'État, le nomma ambassadeur près du roi des Pays-Bas, et l'éleva en 1832 à la pairie. Après, la mort de Bertin l'aîné, le Journal des Débats a été dirigé successivement par ses deux fils, Armand Bertin, mort en 1854, et Ed. Bertin, mort en 1871. 
Bertin (Mlle). - Soeur d'Armand Bertin, s'est distinguée à la fois dans la poésie et la composition musicale; on lui doit la musique de quelques opéras (le Loup-Garou, opéra-comique, 1827; Fausto, opéra italien, 1831; Esméralda, donné au grand Opéra, 1836), et un recueil de poésies, les Glanes, oeuvre remarquable par la délicatesse du sentiment et la pureté de la forme, qui fut couronnée par l'Académie en 1832.
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Dictionnaire biographique
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