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La Baume est le nom d'une puissante et ancienne famille dont le plus ancien membre connu est Sigebald de la Baume, chevalier, qui vivait au XIIe siècle. — Un de ses descendants Etienne de la Baume, dit le Galois, grand maître des arbalétriers de France, successivement gouverneur de Cambrai, qu'il défendit contre Edouard III, puis lieutenant général en Saintonge et en Languedoc, avait épousé, vers 1320, Alix de Châtillon en Dombes, qui lui apporta en dot la seigneurie de Montrevel, l'une des plus importantes de la Bresse; le nom de ce fief est demeuré depuis accolé à celui de la Baume. Etienne de la Baume mourut vers 1362. — Guillaume de la Baume-Montrevel, fils du précédent, fut conseiller et chambellan de Philippe de Valois, puis tuteur du comte de Savoie Amédée VI; il mourut de blessures reçues au siège de Carignan (1360). — Jean de la Baume-Montrevel, fils du précédent, conduisit à Naples l'armée de Louis d'Anjou (1383), fut lieutenant-général de Bresse pour le comte de Savoie, maréchal de France (1421) et enfin gouverneur de Paris pour le roi d'Angleterre. Il mourut vers 1435. — Jean de la Baume-Montrevel, arrière petit-fils du précédent, fut successivement conseiller du duc de Bourgogne, puis de Louis Xl, et enfin de Charles VIII. Il mourut sans héritier mâle. Sa fille unique, Bonne de la Baume, avait épousé son cousin Marc de la Baume, auquel elle apporta le comté de Montrevel. — Le frère de ce Marc de la Baume, Pierre de la Baume, engagé dans les ordres, fut prince du Saint-Empire romain, évêque de Tarse, puis de Genève. Deux fois les protestants le chassèrent de son siège; il devint par la suite cardinal (1533), archevêque de Besançon (1542), et mourut le 4 mai 1549. Il avait comme coadjuteur son neveu Claude qui lui succéda, fut aussi cardinal (1578), et mourut le 14 juin 1584. — Antoine de la Baume, comte de Montrevel, né en 1557, fut gentilhomme ordinaire de la Chambre sous Charles IX (1567), devint lieutenant-général en Franche-Comté et périt au siège de Vesoul (1595). — Claude-François de la Baume, comte de Montrevel, fils du précédent, était maréchal de camp lorsqu'il mourut en 1621 au siège de Saint-Jean-d'Angély. — Ferdinand de la Baume, comte de Montrevel, fils du précédent, fut également maréchal de camp; il était lieutenant-général en Bresse lorsqu'il mourut le 10 novembre 1678. — Son fils Nicolas-Auguste de la Baume, marquis de Montrevel, né en 1646, fut successivement maréchal de camp (1688), lieutenant général (1693), maréchal de France (1703); il mourut à Paris le 11 octobre 1716. (GE). | ||
Charles-Joseph de La Baume est un écrivain français, né à Nîmes en janvier 1644, mort à Marguerites le 30 avril 1715. Il fut conseiller au présidial de Nîmes (14 décembre 1664), voyagea en Italie (1667), et fut un des fondateurs de l'Académie royale de Nîmes (1682). Il entra aux Etats généraux du Languedoc en 1695 et fit partie de la députation du tiers-état, chargée de présenter les cahiers au roi (1696). La Baume a écrit une Relation de son Voyage en Italie, des Remarques sur l'Histoire générale (in-fol.), une Relation de la Révolte des fanatiques (in-fol.). Tous ces ouvrages sont restés en manuscrits. | ||
Jacques-François de La Baume des Dossat est un littérateur français, né à Carpentras en 1703, mort à Paris le 30 avril 1756. Chanoine de la collégiale de Saint-Agricole d'Avignon et rédacteur du Courrier de la même ville de 1741 à 1751, il employa ses loisirs à des compositions que la bizarrerie a seul sauvées de l'oubli, entre autres la Christiade ou le Paradis reconquis (Bruxelles, 1753, 6 vol. in-12), poème en prose, dont un épisode bizarre (Jésus-Christ tenté par Madeleine) attira sur l'auteur les foudres du Parlement et une condamnation à l'amende. Ses Saturnales françaises (1736, 4 vol. in-12), publiées sous le pseudonyme de M. Croquet et renfermant quatre comédies, et son Arcadie moderne, pastorale en l'honneur du roi Stanislas (1757, in-12) ne méritent non plus qu'une simple mention bibliographique. (M. Tx.). | ||
Antoine Baumé est un pharmacien et chimiste, né à Senlis en 1723, mort en 1804, s'établit à Paris, où il consacra au progrès de la science une fortune acquise par son travail, et devint membre de l'Académie des sciences. Il a fait en commun avec Macquer plusieurs ouvrages de chimie qui ne sont plus au courant de la science, des Éléments de pharmacie, 1773, un grand nombre d'articles dans le Dictionnaire des Arts et Métiers et de Mémoires sur divers points importants de chimie. On lui doit plusieurs inventions utiles aux arts, plusieurs procédés de teinture et de dorure; il parvint à rendre les thermomètres comparables, et inventa l'aréomètre qui porte son nom. Il était grand partisan des doctrines chimiques de Stahl et se montra opposé à la révolution dans la science par Lavoisier |
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