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Johann Adam
Bernhardt, chevalier de Bartsch est un dessinateur, graveur
et célèbre iconographe, né le 17 août 1757 à
Vienne, mort à Vienne le 21 août
1821. Il a de bonne heure fréquenté l'école de gravure
de Vienne, dirigée par Schmutzer, et, ayant acquis une grande dextérité,
il débuta dès 1775 par des vignettes et ne cessa de cultiver
son art jusqu'à, sa mort, malgré ses fonctions, d'abord d'attaché
à la Bibliothèque impériale (1777), puis de conservateur
du Cabinet des estampes (1816) qui lui doit son développement rapide.
L'oeuvre gravée de Bartsch représente
cinq cent cinq pièces, au burin et à l'eau-forte, d'après
d'après ses propres inventions, le plus souvent d'après des
dessins ou des estampes des maîtres, dont il sut imiter supérieurement
les différentes manières. II eut encore le mérite
de remettre sous les yeux du: public quelques chefs-d'oeuvre de la gravure
sur bois du XVIe siècle, en publiant
de nouvelles éditions, tirées sur des planches originales
même, miraculeusement retrouvées en quelque sorte des suites
de gravures d'Albrecht Dürer et de Hans Borgkmair,
telles que le Triomphe de l'empereur Maximilien 1796), l'Arc
triomphal du même (1799), Images des saints et saintes issus
de sa famille (1799).
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Adam
von Bartsch (1757-1821).
Bien plus grande toutefois est son importance
sur un autre terrain : il est le véritable père de l'iconographie,
grâce d'abord à ses Catalogues
raisonnés des estampes de quelques maîtres graveurs, tels
que Ant. Waterloo (1795), Guido Reni et ses disciples (1795), Rembrandt
(1797, 2 vol. in-8), Lucas de Leyde (1798), qu'il couronna par une oeuvre
magistrale : le PeintreGraveur (1803-1821, 21 vol. in-8 avec grav.; nouv.
édit., 1853-1867), laquelle, malgré ses lacunes et des erreurs
inévitables dans un travail de défrichement, n'en reste pas
moins une publication de premier ordre, que d'autres ont essayé
de compléter (Weigel, 1843, et Heller, 1844) ou de rectifier, sans
chercher à la remplacer. En guise d'introduction à cet ensemble,
il a donné, l'année de sa mort même, un traité
sur la connaissance des estampes (Anleitung zur Kupferstichkunde,
1821), le seul ouvrage qu'il ait écrit en allemand. Nous ne devons
pas oublier de mentionner son Catalogue raisonné des dessins
originaux des plus grands maîtres anciens et modernes qui faisaient
partie du cabinet du prince de Ligne (1794, in-8), et le Recueil
d'estampes d'après les dessins originaux de diff. maîtres
(1794, gr. in-fol.). Il avait été élevé au
rang de chevalier en 1812.
Son fils, Friedrich-Joseph-Adam, chev.
de Bartsch, né en 1798, mort en 1873, conservateur du Cabinet des
estampes de Vienne depuis 1827, a publié le Catalogue d'estampes
gravées par son père (1818), une Chronologie der griechischen
und römischen Künstler (1835), et un catalogue du cabinet confié
à sa direction (Die Kupferstichsammlung der K. K. Hofbibliothek
zu Wien, 1854). (G. Pwaliswski).
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Karl-Friedrich
Bartsch est un philologue né à Sprottau (Silésie)
le 25 février 1832, vint à Berlin, après avoir terminé
ses études à l'université de Breslau, et
travailla sous la direction de Wilhelm
Grimm et de Massmann. Il voyagea à plusieurs reprises en France,
en talle et en Angleterre, étudiant les manuscrits en langue provençale
renfermés dans les diverses bibliothèques. Il continua même
de travailler à la Bibliothèque nationale pendant les cinq
premières semaines de la guerre de 1870. Il fut successivement nommé
conservateur du Musée germanique de Nuremberg
(1855), professeur de philologie romane et germanique à l'université
de Rostock (1858), puis à celle de
Heidelberg; (1871). Par ses travaux sur
la philologie romane et sur la philologie germanique, Bartsch s'est mis
au premier rang dans ces deux domaines.
Sa Chrestomathie de l'ancien français
(4e éd., 1880) est universellement
estimée. Citons encore sa Chrestomathie provençale
(4e éd. 1882), Denkmäler
der proven çalischen Litteratur (Stuttgart, 1856), son édition
du Mystère de sainte Agnès (Berlin, 4869); Altfranzösische
Romanzen und Pastourellen (Leipzig, 1870); enfin l'édition de
la Chanson de Roland;
sans compter de nombreux articles dans les revues de langue romane. Bartsch
a encore plus produit sur la littérature allemande primitive.
Outre de nombreuses éditions de
textes de poètes du Moyen âge
: Berthold von Holle (1858); Mitteldeutschen Gedichte (1860);
Meisterlieder der Kolmaren Handschrift (1862); Hugo von Montfort
(1879), etc., nous citerons : son anthologie, Deutsche Liederdichter
des 12ten bis 14ten
Jahrh. (Leipzig,1879, 2e éd.);
sa grande édition critique des Niebelungen
(Leipzig, 1879-1880, 3 vol.), suite de son célèbre ouvrage
Untersuchungen über das Niebelungenlied (Vienne, 1865); l'achèvement
de la Gesch. der Deutsche. Dichtung, de Gervinus; la continuation
de la Collection des poètes du Moyen âge, de Pfeiffer;
la seconde édition de la Poésie des troubadours, de
Dietz; enfin un remaniement de l'Histoire de la littérature allemande,
de Koberstein (Grundriss der Gesch. der Deutschen Nationallitteratur
(Leipzig, 1872-1874, 5 vol.). A partir de1869, il a succédé
à Pfeiffer dans la direction de la Revue philologique intitulée
: Germania. (A.-M. B.). |
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