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L'Atlas
Le nom d'Atlas est probablement une forme grecque adoucie, du mot berbère Adrar, qui signifie montagne. Les Anciens se faisaient une idée exagérée de l'altitude de l'Atlas, et la légende en fit un Titan qui supportait le globe du monde (Atlas).
Ptolémée distingue Ie Grand et le Petit Atlas, mais cette distinction ne s'applique, chez lui, qu'aux chaînes de l'ancienne Maurétanie Tingitane, le Maroc actuel. La plupart des géographes modernes ont reproduit cette division, mais en donnant à ces noms plus d'extension : le Petit Atlas étant pour eux les chaînes littorales, le Grand Atlas les chaînes qui forment la lisière du Sahara. Ces dénominations, impropres, ne sont plus utilisées.
L'Atlas, entendu au sens large, est le système montagneux qui comprend tout le nord-ouest africain, Maroc, Algérie et Tunisie, entre l'Océan Atlantique, la Mer Méditerranée et le Sahara. Il a environ 2500 km de longueur, du cap Ghir, sur l'Atlantique, au cap Bon, en Tunisie, et 500 km de largeur moyenne. Il se divise en deux parties : l'Atlas marocain et l'Atlas algéro-tunisien. 
  • L'Atlas marocain est surtout composé de sédiments' paléozoïques, traversés de roches éruptives anciennes, contre lesquels le Crétacé s'appuie au Nord en discordance. Il comprend trois chaînes dirigées du Sud-Ouest au Nord-Ouest : une chaîne principale au centre, le Haut Atlas, qui commence au cap Ghir, près d'Agadir, et s'étend jusqu'au chott Tigri; deux chaînes secondaires : l'une au Nord, le Moyen Atlas, l'autre au Sud, l'Anti-Atlas.


  • C'est dans l'Atlas marocain que beaucoup de parties, dépassant 3500 m, portent des neiges toute l'année. Les principaux sommets sont, dans le Haut-Atlas, le Djebel Toubkal (4165 m) et le Djebel Ighil Mgoun (4071), dans le Moyen-Atlas, le Djebel Tichchoukt (2796), et dans l'Anti-Atlas, le Djebel Siroua (3304 m).
     
  • L'Atlas algéro-tunisien est essentiellement constitué par des terrains mésozoiques et cénozoïques; les calcaires' jurassiques et crétacés y dominent. Les terrains précambriens n'apparaissent que près du rivage méditerranéen. Les plissements paraissent beaucoup plus récents que ceux de l'Atlas marocain. Il comprend deux chaînes spéarées par des hauts plateaux en Algérie :  l'Atlas tellien et l'Atlas saharien, qui, à partir de Batna, forme seul le relief et se substitue, en Tunisie, à l'Atlas tellien.
  • L'Atlas tellien se compose d'un ensemble de chaînons et de massifs dirigés d'Ouest en Est  : Monts de Tlemcen, Monts de Daïa, le massifs de l'Ouarseni et les collines côtières de Dahra, les monts de la Grande Kabylie, la chaîne des Bibans, les monts du Hodna, les monts de la Medjerda, etc.

    L'Atlas saharien, de direction Sud-Ouest-Nord-Est, lui aussi comprend plusieurs ensembles : Monts des Ksour (2236 m au Djebel Aïssa), Djebel Amour, Monts des Oulad-Naïl, le massif de l'Aurès (2238 au Djébel Tchélia), Les monts des Némentchas et de Tébessa, etc.

    Le climat varie surtout, dans l'Atlas, avec l'altitude et l'exposition, les parties les plus élevées et tournées vers le Nord étant les mieux arrosées. Les régions montagneuses du Nord-Ouest africain reçoivent des pluies plus abondantes que les plaines, avantage très précieux dans cette zone. Cependant, les fleuves auxquels l'Atlas donne naissance sont peu considérables.

    Les principales richesses minérales de l'Atlas sont le fer, le cuivre, le plomb argentifère, les marbres. L'Atlas renferme, surtout au voisinage de la mer, des pâturages et des forêts. La végétation forestière est constituée par des chênes-lièges, des chênes-yeuses, des cèdres, des pins, des thuyas, des lentisques, des lauriers-roses, etc. On y cultive l'olivier, le figuier, le noyer. Le sanglier, différentes espèces de loups, le chacal, sont les principaux représentants du règne animal dans l'Atlas.

    Les régions montagneuses susceptibles de recevoir des habitants sont peuplées surtout de Berbères, sédentaires ou semi-nomades.

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