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Asclépiade
est le nom de plusieurs poètes grecs, l'un de Samos
qui fut le maître de Théocrite,
et comme lui composa des bucoliques; l'autre,
plus connu, quoique l'époque où il écrivait soit indéterminée,
et qui compte parmi les lyriques. C'est lui qui donna son nom à
une forme métrique, usitée déjà chez les poètes
de Lesbos,
à l'Asclépiade dodécasyllabique. |
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Asclépiade.
- Nom de plusieurs philosophes anciens. Le plus célèbre est
un philosophe néoplatonicien du
Ve siècle av. J.-C., qui vécut
en Égypte,
où il composa des hymnes en l'honneur des divinités de cette
contrée, et deux grands ouvrages aujourd'hui perdus, l'un sur la
concordance de toutes les théologies et l'autre sur l'histoire de
l'Égypte, embrassant une période de plus de 30 000 années.
Cet écrivain est souvent confondu avec un Asclépiade de Mendès
dans la basse Égypte, qui traita également de matières
religieuses, mais semble avoir vécu beaucoup plus tard. Enfin Diogène
Laërce cite (II, XVII) un philosophe qu'il nomme Asclépiade
de Phlionte,
disciple de Stilpon et membre de l'école d'Érétrie,
IVe siècle av. J: C. |
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Asclépiade
de Myrlée en Bithynie,
grammairien grec fort estimé pour sa science. L'époque où
il vécut est incertaine; il parait avoir enseigné chez les
Turdétans, en Espagne,
vraisemblablement vers le milieu du Ier siècle avant l'ère
chrétienne. On cite de lui une Histoire de la Bithynie,
une description ethnologique de la Turdétanie; enfin des oeuvres
grammaticales et notamment des commentaires sur Homère
et Théocrite. II est souvent question,
dans les scolies, d'un Asclépiade commentateur d'Aristophane,
de Pindare, du comique Cratinus,
d'Aratus et de Thucydide,
sans que l'on puisse affirmer que ces divers travaux soient l'oeuvre du
même savant. (J.-A. H.). |
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Asclépiade
de Bithynie,
célèbre médecin grec, né à Pruse en
124 av. J.-C. Il eut pour maître Cléophante d'Alexandrie,
puis résida successivement à Athènes,
à Parium et dans l'Hellespont. Il vint ensuite à Rome et
y enseigna d'abord la rhétorique, mais sans grand succès.
Il tourna dès lors toute son attention vers la médecine,
et fit peu après une apparition brillante sur la scène, grâce
à un peu de charlatanisme uni à un savoir solide. II commença
par déprécier les principes et les doctrines de ses prédécesseurs,
d'Hippocrate principalement, et donna sa méthode
comme la seule vraie et efficace.
Peu versé dans l'anatomie, il en
faisait peu de cas. Il employait avec prudence et discernement les médicaments
actifs, et accordait une grande importance aux moyens hygiéniques
tels que la diète, les bains, l'exercice, etc. Cependant il ne fut
pas toujours d'accord avec lui-même; pour plaire à certains
malades, il leur prescrivait le libre usage du vin et flattait beaucoup
trop leurs préjugés et leurs penchants. On lui doit la classification
des maladies en aiguës et en chroniques; c'était
un important progrès.
En philosophie,
Asclépiade était plus on moins le disciple d'Épicure
et de Démocrite; il s'efforça,
an moyen de la doctrine des atomes et des pores,
d'établir une nouvelle théorie de la maladie. Thémison,
son élève, développa ses vues, et par lui il fut le
véritable précurseur des méthodistes. (Dr
L. Hn.).
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En
bibliothèque - Il
ne reste lien des écrits fort nombreux d'Asclépiade, sauf
quelque fragments recueillis et publiés par Gumpert. Citons entre
autres : Libri definitionum. - De celeribus, sive acutis passionibus
libri III. - In aphorismos Hippocratis commentariorum libri II - Ad Erasistrati
doctrinam libre parascenatici. - De communibus adjutoriis. De periodicis
febribus. - De vini datione in morbis. - Liber de respiratione
et pulsibus (Il aurait soupçonné la pesanteur de l'air).
- Tractatus de pulsibus. - In obscuriores Hippacratis libros explicatio,
etc. Tous ces ouvrages étaient écrits en grec. |
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