| Anquetil-Duperron (Abraham Hyacinthe), savant orientaliste, frère de l'historien Pierre Anquetil, né à Paris en 1731, mort en 1805, étudia de bonne heure l'hébreu, l'arabe et le persan. Voulant perfectionner ses connaissances sur les lieux mêmes, il s'engagea comme soldat dans un régiment qui partait pour l'Inde (1754). Il ne tarda pas à se faire libérer; mais il resta en Asie, et parvint, en courant les plus grands dangers, à apprendre plusieurs langues de cette contrée. De retour en France en 1762, Anquetil-Duperron consacra le reste de sa vie à la publication des précieux matériaux. qu'il avait amassés. Il fut nommé en 1763 interprète pour les langues orientales et membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, mais il donna bientôt sa démission, pour s'affranchir de toute obligation. Anquetil-Duperron vivait très retiré et de la manière la plus sobre; c'était en outre un homme d'un caractère ferme et indépendant, quoique réduit à la pauvreté, il refusa toute pension. Les principaux ouvrages d'Anquetil-Duperron sont une Traduction du Zend-Avesta (livre sacré des Parsis), précédée d'un Voyage aux Grandes-Indes, Paris, 1771; Législation orientale 1778; Recherches historiques et géographiques sur l'Inde, 1786; l'Inde en rapport avec l'Europe, 1798; Oupnek'kat, id est, secretum legendum, traduction latine d'une version persane abrégée des Védas avec des notes et explications, 1804. Anquetil l'historien a rédigé une Notice sur sa Vie. | |