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On donne le nom
d'Amérique Centrale à la partie de l'Amérique commençant Ã
l'isthme de Tehuantepec et finissant aux isthmes de Panama et de Darien.
C'est la région des isthmes, appartenant en partie
au Mexique et à la Colombie,
et comprenant les cinq républiques hispanophones du Guatemala,
du Salvador, du Nicaragua,
du Honduras et du Costa-Rica,
auxquelles s'ajoute celle, anglophone, du Belize.
Sa superficie est de 465 485 km².
Histoire
de l'Amérique centrale. - Découverte par Colomb,
dans son quatrième voyage, en 1502, l'Amérique centrale a eu ses rives
occidentales visitées par Ponce de Léon
en 1516. Pedro Alvarado
soumit, en 1524, les Indiens et fonda San-Iago-de-los-Caballeros de Guatémala.
En 1527, l'Espagne institua une capitainerie de Guatémala,
comprenant presque toute l'Amérique centrale avec l'Etat de Chiapas (Le
Honduras Britannique, devenu le Bélize
à son indépendance en septembre 1981, faisant seul exception). Elle garda
la suzeraineté du pays jusqu'au 15 septembre 1821, date à laquelle l'Amérique
centrale se déclara indépendante de l'Espagne.
Après la Révolution, le gouvernement hésita un instant à s'annexer
à la Colombie, au Mexique ou aux Etats-Unis
de l'Amérique du Nord, puis proclama, le 1er juillet 1823, la confédération
de l'Amérique centrale, qui comprenait alors, outre les cinq Etats hispanophones
actuels, celui de Quezaltemango (la partie Sud-Ouest du Guatémala) et
Chiapas (l'Etat qui fut incorporé ensuite au Mexique); mais, en 1840,
le pacte fédéral fut rompu. A partir de ce moment, le territoire a été
divisé en cinq républiques Guatémala, San-Salvador, Honduras, Nicaragua,
Costa-Rica, et les tentatives faites à diverses reprises pour reconstituer
les Etats-Unis de l'Amérique centrale ne purent aboutir à la constitution
d'une République fédérale et les cinq républiques hispanophones de
l'Amérique centrale ont été à maintes reprises troublées par des guerres
généralement courtes, mais violentes.
Le système orographique de l'Amérique centrale
part de l'isthme de Tehuantepec, sous le nom de sierra Madre, et longe
le littoral de l'océan Pacifique; il
n'approche de la mer des Caraïbes que vers
l'embouchure du rio San Juan del Norte. On y compte 75 volcans
atteignant près de 5000 m d'altitude et pour la plupart voisins du Pacifique,
dont 18 en activité (l'Amilpas, le Tajamulco, l'Atitlan, les volcan du
Feu (Fuego) - dont l'éruption de juin 2018 a fait plus de 100 morts -,
le volcan de l'Eau (Agua), le San-Salvador, etc.). Le reste de la superficie
de l'Amérique centrale est occupé principalement par des plateaux
et des terrasses accidentées, dont l'altitude varie beaucoup, et qui sont
parfois (au Costa-Rica) hérissés de volcans.
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Volcans
au Guatemala. Le cône au centre de l'image est le volcan de Agua.
Derrière
sont les volcans de Fuego et Acatenango.
Le
volcan de Pacaya se devine à l'arrière-plan. Photo
: Nasa / Stu Broce.
Continuelles dans le voisinage de la côte,
les pluies arrivent en fort grains à l'intérieur,
de juin à novembre. poussées par des vents qui soufflent du Nord-Est
au Sud-Est. Ce sont alors de vraies tornades, accompagnées de tonnerre
et d'éclairs. Parfois les ouragans venus du Pacifique continuent leur
route vers l'océan Atlantique sans s'arrêter
sur l'Amérique centrale, qui jouit, de décembre à avril, d'une sécheresse
relative et où dominent alors les vents du Nord
et du Nord-Ouest.
Les cours d'eau
de l'Amérique centrale sont nombreux et abondants, mais de peu d'étendue.
Les plus importants sont : le Polochic. qui se jette dans le golfe Dulce,
le rio Grande, le San Juan, déversoir des lacs Managua et Nicaragua, réunis
par le Tipitapa (Nicaragua), tributaires de l'Atlantique : le rio Grande
et le Tempisque, tributaires de l'océan Pacifique.
Les côtes présentent
quelques larges baies : baies d'Amatique, de Honduras,
de Chiriqui, sur l'Atlantique; sur le Pacifique, baies de Fonseca, de Papayo,
de Dulce. Ces baies sont bordées de plaines marécageuses, larges parfois
de 40 km, remplies de lagunes.
Sans insister ici sur son importance économique,
rappelons qu'au point de vue commercial elle présente un très vif intérêt,
étant située entre les deux Océans au point le plus étroit, au seul
point où le percement d'un isthme a pu les mettre en communication complète
et éviter les frais et les pertes de temps de transbordements par l'intermédiaire
d'un chemin de fer (Le canal de Panama).
(NLI).
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Le
débouché du canal de Panama à El Chorrillo (Panama
City). Au centre les îles Naos et Flamenco
(reliées au continent par une route) et, au tout au fond, l'île Taboga.
Photo : Robert McLeod, 1965.
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