| Pierre-Michel Alix est un graveur à I'aqua-tinte et au burin, né à Honfleur en 1762, mort à Paris le 27 décembre 1817, fut, avec Debucourt, Janinet, Sergent et autres, un de ces graveurs en couleurs dont les planches ont beaucoup de succès à la fin du XIXe s. Alix, toutefois, ne fut jamais qu'un pâle imitateur de Debucourt, et, n'était un portrait de la reine Marie-Antoinette assez harmonieux, ou devrait ranger Aux parmi les plus modestes de ces artistes spéciaux. Il était filleul du célèbre Préville, ce qui explique, jusqu'à un certain point, cette suite d'acteurs, d'après le peintre Garnerey, où le graveur fit entrer successivement Mme Maillard, Baptiste, Mme Saint-Aubin, Michu. Il touchait un peu à tous les genres : aux allégories, aux portraits, aux costumes, et cette fécondité ne devait pas cependant lui rapporter de gros bénéfices. Portalis et Béraldi citent un billet où Alix sollicite un acompte de dix livres sur une planche, pour une illustration de Don Quichotte : le travail, une fois terminé, avait rapporté 28 livres à son auteur. Alix est le plus curieux exemple du graveur sans passion politique bien définie, et suivant les goûts du jour au fur et à mesure des changements survenus. Royaliste avant 1789, constituant, jacobin, terroriste, directorial, consulaire, impérialiste, et de nouveau royaliste, Alix grava tout. Il mourut juste au moment où il eût pu conserver une opinion pendant une douzaine d'années au moins. Parmi les portraits les plus connus de Pierre-Michel Alix, il faut citer en première ligne celui de Marie-Antoinette, d'après Elisabeth Vigée-Lebrun. Il y a ceci de particulier pour ce portrait, comme pour beaucoup d'autres pièces royalistes d'Alix, qu'il dut détruire lui-même, au moment de la Terreur, le plus grand nombre possible d'épreuves, d'où leur extrême rareté aujourd'hui. On en voit une à la collection alphabétique des portraits de la Bibliothèque nationale, la demoiselle Maillard, qu'il fit entrer dans sa suite de comédiens; elle était la déesse Raison des fêtes Hébertistes. Alix grava les héros de ce temps : Barra, Lepelletier, Viala, puis les consuls, puis l'empereur, détruisant successivement les épreuves de ses oeuvres, quand le vent avait tourné pour l'une d'elles. La dernière pièce d'Alix fut une allégorie d'après Laffitte, représentant la France sous les traits de la duchesse de Berry, avec cette légende : " Français, un héritier des Bourbons vous est promis!" Mais quand cet héritier vint, Alix était mort. (H. Bouchot). | |
| L'abbé Célestin Alix est un théologien et musicographe français, né à Oppède (Vaucluse) en 1824, mort à Paris le 17 juillet 1870. Après avoir terminé ses études au séminaire de Saint-Sulpice, il reçut la prêtrise et fut plus tard chanoine de Sainte-Geneviève et vicaire de Saint-Thomas-d'Aquin. Parmi ses publications assez nombreuses, nous rappellerons les suivantes : Cours complet de chant ecclésiastique (1853, in-8); Un enfant de Marie (1851, in-18); l'Apostolat dans le monde (1861, in-18); Simple entretien sur l'Encyclique (1863, in-18); divers Sermons de charité et plusieurs traductions de traités ascétiques ou d'édification de saint Bonaventure, saint Edmond, archevêque de Canterbury, Savonarole, etc. (M. Tx.). |
| Alix de Champagne est une reine de France, morte à Paris le 4 juin 1206. Fille de Thibaud IV, comte de Champagne, Alix épousa, en 1460, le roi de France Louis VII à qui ses deux premières femmes, Eléonore d'Aquitaine et Constance de Castille, n'avaient pas encore donné d'enfants. Elle accoucha, en 1165, d'un fils qui fut Philippe-Auguste. A la mort de Louis VII (1180), elle réclama la tutelle de son fils et la régence du royaume. Mais l'appel qu'elle fit à Henri II fut savamment déjoué par le jeune Philippe-Auguste, alors âgé de quinze ans seulement, qui conclut pour son compte un traité d'alliance avec le roi d'Angleterre (28 juin 1180). Philippe-Auguste n'en confia pas moins à sa mère l'administration du royaume quand il partit pour la croisade en 1190. Elle y fit preuve de talent et d'habileté. Elle fut inhumée à l'abbaye de Pontigny (Yonne). |