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L'Hydrographie de l'Afrique |
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Le
trait saillant de l'hydrographie de l'Afrique, Ă©crivait E. Reclus,
c'est «-l'indépendance
relative de ses cours d'eau et leur pauvreté
en affluents ». Nous vérifierons constamment cette règle, à laquelle
le Congo et le Nil supérieur
échappent. On peut distinguer, en Afrique, au moins neuf régions hydrographiques
: les bassins de drainage de quatre grands fleuves, le Nil, le Niger,
le Congo et le Zambèze; deux bassins fermés,
ceux du lac Tchad et du lac Ngami (ou de l'Okavango); les bassins cĂ´tiers
de la Méditerranée, de l'océan Atlantique et de l'océan Indien.
Les fleuves africains présentent deux caractères principaux qui se reproduisent avec une monotone uniformité; presque tous ont des cataractes et des inondations périodiques. Les cataractes, chutes ou rapides en rendent l'accès difficile, qu'il s'agisse du Nil, du Niger, du Sénégal, de la Gambie, de l'Ogôoué, du Congo, du Coanza ou du Zambèze; par là l'Afrique se trouve privée d'une grande partie des avantages que pourrait offrir son réseau hydrographique; la navigation est difficile, dangereuse : on sait les périls courus par Stanley. Les navires ne peuvent pas remonter bien haut quand ils viennent de la mer; cette particularité empêcha longtemps l'exploration du Niger et du Congo. Les crues et inondations régulières qui se produisent après le commencement de la saison des pluies, sont au contraire un élément de prospérité et un bienfait inappréciable lorsque les alluvions viennent fertiliser les plaines momentanément inondées (Nil, Gambie). Un manque d'eau absolu dans la zone située entre les 20° et 30° degrés de latitude Nord et Sud, une abondance extrême dans la zone intertropicale et surtout autour de l'équateur, ce contraste domine toute l'hydrographie africaine. Les régions les plus intéressantes et les plus importantes sont, sans nul doute, les quatre grands bassins : Congo, Niger, Nil et Zambèze. De ces quatre grands fleuves, trois prennent leur source sur le grand plateau de l'Afrique australe, dans un espace compris entre 4° et 12° de latitude Sud; tous trois viennent de lacs plus ou moins marécageux et traversent ou écoulent les Grands Lacs de l'Afrique sud-équatoriale. Ils sont alimentés par les pluies diluviennes de la saison estivale. C'est également le cas pour le Niger, vient des monts du Fouta-Djalon mais est aussi bien que le autres un fleuve de la zone tropicale. Bassin du Nil.
La région des Grands
Lacs, située sur le haut plateau équatorial, est celle où se réunissent,
dans de vastes réservoirs, les eaux fournies par les pluies estivales.
Là se forme le Nil Blanc, le Bahr-el-Abiad, la rivière
principale du bassin, celle qui impose son nom aux autres et qui marque
la direction principale des eaux. On fait généralement commencer le Nil
Ă sa sortie du lac Victoria; on peut toutefois,
comme l'avait déjà proposé Stanley,
Ă©tendre ce nom au principal des 200 tributaires du lac. Il a sa source
la plus éloignée à cinq degrés au Sud de l'équateur, au Burundi.
Celle-ci alimente un ruisseau nommé le Ruvyironza, qui est un affluent
du Ruvubu, lui-même affluent de la Kagera, rivière importante, qui aboutit
dans le lac Victoria. Le lac recueille les eaux de la haute région équatoriale,
du mont Roubého au Kénya et au mont Oufoumbiro.
Le Nil au sortir du lac Victoria (rapides de Bujagali, près de Jinga, en Ouganda). L'émissaire du lac Victoria est déjà un grand fleuve. En quelques centaines de kilomètres, parcourus en Ouganda, il descend plus de 400 m, près de la moitié de sa pente, jusqu'au lac Kyoga, second lac où il s'épure et qui lui sert de régulateur. Aussi faut-il signaler, dans cette partie de son cours, des rapides et des chutes; les plus connues sont les chutes Owen. A Juba (Soudan du Sud), le fleuve n'est plus qu'à , 465 m d'altitude; il va entrer en plaine, serré de près par les montagnes il n'a pas reçu d'affluent notable. Le bassin moyen du Nil est compris entre le plateau éthiopien et les montagnes qui le continuent vers le Sud, d'une part, et, d'autre part, le plateau du Darfour et les hautes terres où naissent l'Ouellé, les affluents de droite du Congo et les affluents de gauche du Nil. C'est, une plaine très marécageuse au Sud; on sait combien Baker, eut de peine à se frayer une route à travers ces marais, le Sudd ou Soudoud, , qui s'étendent sur une grande étendue (environ 57.000 km²) près de l'embouchure du Bahr-el-Ghazal dans le Nil. Le Nil et ses principaux affluents (longueurs en km)
Au Soudan, le Nil reçoit à gauche et au Sud, le Bahr-el-Ghazal, tronc commun d'un réseau hydrographique des plus compliqués; un peu après, à gauche, le Sobat; enfin, les deux rivières venues de l'Ethiopie, le Nil Bleu ou Bahr-el-Azrak et l'Atbara. Le Nil Bleu, dont le confluent est à Khartoum , apporte les eaux du lac Tana ou Dembéa et traverse la plaine de Sennaar. Il est plus inégal, plus sujet à des crues subites que le Nil Blanc, mais en somme beaucoup moins important. Après sa sortie des montagnes, il reçoit deux longs torrents, le Dender et le Rahad. L'Atbara, dont le confluent est à la ville du même nom, apporte les eaux du Nord de l'Ethiopie. Ce sont deux rivières de montagne, qui ont un caractère à part dans le système hydrographique du Nil. A partir de l'Atbara, le grand fleuve ne reçoit plus un affluent notable. Tout au plus, peut-on signaler comme affluent théorique, pour ainsi dire, l'oued Melk (Wadi al-Malik) « fleuve sans eau » venu du Darfour. Il y en a quelques autres qui ont pu autrefois amener de l'eau au fleuve. Aussi, pendant plus de 2000 km, ne peut que perdre de l'eau, par suite des infiltrations et de l'évaporation. Aussi ne roule-t-il à la mer guère plus d'eau que le Rhône. Le bassin est réduit à la vallée. Le lit même du fleuve est obstrué par cinq rapides ou cataractes (la 6e est un peu au-dessous de Khartoum), auxquelles il convient d'ajouter le haut barrage d'Assouan, qui forme un vaste lac au Sud de l'Egypte. Le Nil a été de longue date la cause d'inondations périodiques (aujourd'hui régulées en Egypte par le barrage d'Assouan). Dues aux pluies d'été de la zone tropicale, elles commencent en mars au Soudan, en juin en Égypte, arrivent à leur apogée à la fin de septembre. Soutenues ensuite par la crue du Nil Bleu (pluies sur les hautes terres d'Ethiopie) les eaux décroissent du 20 octobre au 20 février, où elles sont rentrées dans leur lit. Envisagé dans son ensemble, le bassin du Nil a 4500 km de long; sa largeur est très variable; réduite à quelques kilomètres en Egypte; elle est de 1500 km vers 10° de latitude Nord (bassin du Bahr-el-Ghazal) et même un peu plus grande entre les monts du Darfour et les crêtes orientales de l'Ethiopie. Quant au Nil, s'il roule peu d'eau, il est par sa longueur (6500 à 7000 km) le premier ou le second fleuve de la Terre. Bassin du Niger.
Le Niger à Ségou Koro, au Mali. Photo : Guillaume Colin et Pauline Penot (licence : Creative Commons). Il a une crue périodique très importante, qui ressemble beaucoup à celle du Nil. Elle commence à la fin de juillet dans la région de Bambara, s'accentue à la fin d'août quand arrivent les eaux du Ouangara. Elle atteint son maximum à Tombouctou, dans les trois derniers mois de l'année, remplissant les bras et les sinus latéraux qui s'enfoncent assez loin dans le désert, formant une région inondée, le Macina, un delta intérieur, qui s'étend en gros entre Ségou et Tombouctou, qui peut atteindre la superficie de 40 000 km², et qui n'est pas sans parentés avec le Sudd. Ces réserves soutiennent ensuite le niveau pendant trois mois encore. Puis le fleuve baisse jusqu'en juillet. Le Niger et ses principaux affluents (longueurs en km)
Ce qui frappe tout d'abord, c'est le coude qu'il décrit vers le Nord. Il en résulte que, dans toute la moitié supérieure de son cours, il est à la limite du Sahara et ne reçoit d'eau que du côté droit. Les lignes fluviales qui venaient du Nord sont aujourd'hui desséchées, même la plus grande, le Taderret, qui drainait le massif du Hoggar et le plateau du Tassili et n'avait pas moins de 2000 km. Le seul grand affluent du Niger est la Bénoué (1400 km), née au Cameroun, dans l'Adamoua, facilement navigable, avec une vallée profonde et très encaissée. Elle a des crues de 18 m, qui commencent en mai, atteignent leur apogée en septembre et s'écoulent ensuite pendant l'hiver. Au printemps, le niveau est très bas, au point que la navigation est impossible. Bassin du Congo.
Le fleuve Congo près de Kinsangani (RDC). Photo : MONUSCO / Myriam Asmani (licence Creative Commons). Des affluents du Congo, plusieurs sont très grands : au Sud la Kassaï, qui recueille les eaux d'une série d'autres rivières (Loubiranzi, lac Maï-Ndombe, Coango), au Nord le Liboko et l'Oukéré, qu'il faut probablement identifier avec l'Ouellé. La partie Sud du bassin appartient tout entière aux Loualabas et à la Kassaï; le centre est une plaine basse et très fertile; enfin la partie Ouest étranglée. On peut évaluer le bassin du Congo à 2000 km du Nord au Sud, et à près de 3000 de l'Est à l'Ouest (en y comprenant le bassin du lac Tanganyika). Sa superficie est de près de 4 millions de km². Le Congo et ses principaux affluents (longueurs en km)
Bassin du Zambèze.
Un peu plus loin, le lac Chirva est le centre d'un petit bassin fermé, sans écoulement vers l'Océan. Le Zambèze et ses principaux affluents (longueurs en km)
Le Zambèze et ses affluents descendent en chutes brusques les gradins du plateau qu'ils arrosent. Sur le seul Zambèze on en compte jusqu'à 72 avant les chutes Victoria. Le Zambèze a des crues très importantes et très régulières. comme celles des autres grands fleuves de l'Afrique tropicale. Dans son cours supérieur (la Liba), au moment des hautes eaux (février-avril), le pays est changé en lac; les villages, construits à dessein sur des buttes, émergent seuls. Au contraire, en juillet il n'a presque plus d'eau; aux environs de Tété, au Mozambique, il est même guéable. Après un cours de 2580 km, qui un temps sert de frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, il finit par un vaste delta dans le canal de Mozambique. Bassins fermés.
Bassin
du Lac Tchad.
Autour du grand lac,
d'autres plus petits sont comme lui sans issue, tels le lac Fittri, alimenté
par le Salamat venu du Ouadaï, est certainement indépendant. Il semble
qu'autrefois, des montagnes du Tibesti comme de celles d'Aïr, des rivières
soient descendues qui allaient jusqu'au lac Tchad. La partie méridionale
du Sahara central s'y rattache, au point de vue hydrographique comme aux
autres.
Bassin
de l'Okavango.
Par une branche, le Taoghe, il vient alimenter le petit lac Ngami, découvert en 1849 par Livingstone, et qui est si peu profond qu'on le traverse en faisant avancer les barques avec l'aide de perches; il n'a pas plus de 150 km de circonférence; son niveau est haut en été (juin-août), bas en hiver. Le bassin de l'Okavango est disposé en éventail, comme un delta, et non en entonnoir, comme celui du lac Tchad. Il est d'ailleurs moins considérable. Les principaux cours d'eau endoréiques (longueurs en km)
Bassin cĂ´tier
de la Méditerranée.
Le grand fleuve de
cette région (versant Nord du plateau saharien) était I'lgharghar (Irharhar)
qui, du plateau du Hoggar, coulait au Nord pendant
1800 km jusqu'aux dépressions du Sud de l'Atlas, où venait aussi aboutir
l'oued Mia (Mya), venu du plateau du TademaĂŻt.
Tous deux sont encore de véritables torrents, quand un violent orage y
jette de l'eau; mais en quelques heures ils sont épuisés. L'oued Djédi,
qui longe l'Atlas au Sud, et l'oued Zaoura (Saoura) qui en descend et va
de Figuig au Touât,
sont, avec l'oued Draa, les plus importants de ces fleuves desséchés.
En creusant dans leur lit, on y trouve encore souvent de l'eau, et les
oasis, les points habités du désert, sont en général alignées le long
de ces anciens cours d'eau, surtout depuis que l'on a foré des puits artésiens,
Il serait inutile d'en donner une liste plus détaillée. L'Igharghar,
le Mia et le Djédi (480 km) aboutissent au chott Melrhir, prolongé par
les chotts Gharsa et Djérid. Ce sont ces chotts, dont les deux premiers
sont à un niveau inférieur à celui de la Méditerranée, que le colonel
Roudaire
proposait jadis de réunir au golfe de Gabès, de manière à former une
mer intérieure au Sud de l'Atlas. La grande lagune de Gourara, au Nord
du Touât, est la plus importante qu'il nous reste à signaler.
Principaux cours d'eau du versant méditerranéen (sauf Nil)
Le volume de tous ces petits fleuves varie beaucoup, selon les saisons, sans ĂŞtre jamais bien important. Bassin cĂ´tier
de l'Atlantique.
Le long de la côte saharienne (Sahara Occidental) on trouve encore l'oued intermittent Seggia (Saguia el-Hamra) et le Rio de Oro, tout aussi fantomatique et qui débouche en Mauritanie. Le Sénégal
(entre la Mauritanie et le Sénégal), qui marque
la fin du désert, est, lui, un vrai fleuve. Il prend sa source dans le
massif montagneux du Fouta-Djalon, du côté oriental. Il est long de 1700
km, très abondant pendant la saison des pluies; sa crue commence en juin
et est très considérable (16 m à Bakel); comme le Niger
et plus encore, il forme, dans ses débordements, des cours d'eau temporaires,
les marigots. Il est alors navigable Ă 1000 km de son embouchure. Il a
plusieurs rapides et chutes. Son bassin, montagneux à l'Est, puis très
boisé, est marécageux et sablonneux dans la partie inférieure.
Le Sénégal à Saint-Louis, près de son embouchure. Photo : Evgeni Zotov (licence : Creative Commons). La Gambie, longue de 1130 km, a bien des caractères communs avec le Sénégal; née dans le Fouta-Djalon, elle est, dans son cours inférieur (en Gambie), semée d'îles et terminée par un delta. Pendant la saison des pluies, elle monte de 13 m, inonde les plaines voisines, jusqu'à une distance de 450 km de la mer, et les recouvre d'un limon fertilisant. Viennent ensuite : la Casamance, navigable pendant 300 km; le rio Cacheu; le rio Mansoa; le rio Corubal, le Rio Grande de Buba; le Kogon,la grande et la petite Scarcies; la rivière de Sierra-Leone; la Mano (Maho), les rivières Saint-Paul et Saint-John, le Cestos; le Cavally, le Sassandra, la Bandama; la Volta, le Komoé; l'Ouémé et l'Addo, qui parcourent le Bénin et la plaine de Lagos, au Nigéria. La plupart de ces fleuves côtiers vont des monts de la région soudanienne, suivant une ligne presque droite. Ils sont larges et profonds. Ils croissent périodiquement en été. Entre le Niger et le Cameroun, signalons la Cross River. Sortie des monts Cameroun, elle a un cours de 550 à 600 km. Grossi par de nombreux affluents, ce fleuve atteint près de la mer une largeur de 15 km. Il contourne les montagnes au Nord. Mais plusieurs petits cours d'eau en descendent directement à la mer, le Moundo, le Cameroun, le Loungasi, l'Edéa; etc. Plus au Sud le Sanaga, le Nyong, le Bongola, le Benito, une série de rivières qui se rejoignent pour former l'estuaire du Rio Muni, puis le Como qui débouche dans l'estuaire du Gabon. Quoique, de peu de longueur, ces rivières sont larges à leur embouchure et ont encore à plus de 50 km de la mer une largeur d'environ un km. L'Ogôoué , qui débouche près de Port-Gentil, parcourt 850 kilomètres. Il offre les caractères communs aux fleuves de cette région. Les principaux cours d'eau du versant atlantique (longueurs en km)
Au Sud du Congo les fleuves côtiers ont des bassins un peu plus vastes; signalons la Lodzé ou Bamba (rio d'Ambriz), la Lounda, l'Ambrisette, la Zélangua, l'Onzo, le Lifouné, le Dandé; le Bendo qui débouche près de Luanda dans la baie du même nom; le Coanza (Cuanza) descendu de 2000 m d'altitude, renforcé par une série d'affluents, est long de 800 à 1000 km, navigable pendant 450 km et large de 2 km à l'embouchure; il a des cataractes fort belles à Cambambé, lorsqu'il tombe du plateau en plaine. Citons ensuite la
Longa, le Couvo, long de 750 km environ, et un peu au Sud, le Counène,
long de 1750 km et qui vient des monts de Mossamba non loin des tributaires
du Zambèze et du lac Ngami. Son cours inférieur, qui marque la frontière
entre l'Angola et la Namibie, est rempli de rapides.
Après le Counène, on rencontre quelques fleuves intermittents, l'Ugab,
l'Omaruru, et surtout le Souakop, qui débouche près de la baie Whalfish
(Walvis Bay) ou des Baleines.
Intermittent, mais écologiquement vital, l'Ugab (500 km), en Namibie, ne coule en surface que pendant quelques jours chaque année, mais d'importantes masses d'eaux souterraines existent en profondeur. Les longues structures rectilignes, perpendiculaires aux fleuve, sont constituée de roches volcaniques sculptées par l'érosion. La région est le rendez-vous des éléphants du désert et des rhinocéros noirs L'Atlantique ne reçoit plus de véritable rivière avant le fleuve Orange ou Cariep (29° S.). Il naît dans le Drakensberg et coule de l'Est à l'Ouest pendant 1900 km, toute la partie inférieure de son cours, séparant la Namibie de l'Afrique du Sud, est en pays desséché, aussi roule-t-il très peu d'eau. Il reçoit à droite le Vaal ou Kéi Gariep, venu des hauts plateaux, et le Nosob, longue rivière de près de 1000 km, qui n'a d'eau qu'après les pluies; elle longe la steppe du Kalahari; enfin, auprès de l'embouchure, l'Aoub ou Groote Fish Rivier qui arrose tout le pays Namaqua au Sud du tropique du Capricorne. A gauche, l'Ongaro et le Hartebeest, formé par le Zak et l'Olifant, drainent le versant septentrional des monts Nieuweveld. Au Sud du fleuve Orange, le Buffels Rivier, le Groene, au Nord et au Sud des monts Kamies, l'Olifant occidental dont une branche, le Doorn, recueille les eaux du grand Karrou. Bassin côtier
de l'océan Indien.
Dans la baie de Sainte-Lucie se jettent l'Oum-Kolosi et l'Oum-Kousi. Dans la baie de Lagoa, le Maputo, qui a donné son nom à la capitale du Mozambique, et est grossi du Pongola; puis le Mamissa. Nous trouvons ensuite le Limpopo ou fleuve des Crocodiles (1600 km). Il naît sur le versant occidental du Drakensberg, à 1600 m d'altitude, et décrit un cercle presque complet jusqu'au Nord de la baie de Lagoa, où il se perd dans l'océan Indien. Cours d'eau du versant de l'Océan Indien (longueurs en km)
Du plateau austral descendent encore d'autres fleuves : Oori, Sabia, Bouzi, Tendacoulo. Au Nord du Zambèze, il faut aller jusqu'à la Rovuma pour en trouver un qui mérite d'être cité. Née à l'Est du lac Nyassa, elle se jette par un estuaire au Nord du cap Delgado. La Lufidji ou Rufidji se termine au contraire par un delta très insalubre. La Rufu, venue des monts Rufuta, et le Pandani, né au Kilimandjaro, se jettent en face de l'île de Zanzibar. On remarque ensuite la Sabaki, la Tana descendue du Kenya, enfin, la Djouba (Juba) ou Fuégos, grand fleuve d'environ 2000 km, qui, à travers le Sud de la Somalie, vient du pays de Kaffa et des plateaux situés au Sud de l'Ethiopie. La rivière somali
par excellence est le l'Ouebi Chibeli (Shebellé). Elle prend sa source
à l'extrémité Sud-Est du massif abyssin, parcourt le Sud de l'Ogaden
et entre en Somalie, atteint presque Mogadiscio (Muqdisho), puis longe
la cĂ´te vers le Sud pour aller se perdre, Ă deux pas de la mer, dans
le désert la plupart du temps, et par fortes eaux dans une petite lagune
marécageuse qui partage ses eaux avec la Djouba.
Chutes de l'Awash, en Ethiopie. Photo : Jean Rebiffé (licence: Creative Commons). Le Nogal, cours d'eau intermittent, naît au Sud des monts Gab Liba et se jette par 8° N environ. Le seul fleuve notable du versant Nord de ces montagnes est l'Awash : descendu de l'Ethiopie méridionale (Choa), il se perd dans une dépression voisine de la baie de Tadjourah, le lac Abbe, à Djibouti. La seule rivière à se jeter dans la mer Rouge et digne d'être citée est la Baraka (ou Barka). Née dans la région d'Asmara, en Erythrée, elle atteint la mer à Trikitat, près de Suakin (Sawâkin), au Soudan. (GE). |
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